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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Les investissements arabes ratissent large

Le Royaume considéré, désormais, comme étant un hinterland de production et d'échanges

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Malgré la concurrence de plus en plus frontale avec l'Europe de l'Est, l'attractivité du Maroc en terme d'investissement s'est nettement améliorée en 2006. Dans cette propension, enclenchée irréversiblement dès le début de l'actuelle décennie, les investissements arabes ont eu le vent en poupe.

Nombreux sont les grands groupes relevant de la région Mena qui ont jeté leur dévolu sur le Royaume et ratissé large en matière de canalisation d'investissements productifs.Il faut dire que l'impulsion Royale a été donnée aux divers partenariats et ce par une implication personnelle du Souverain illustrée par le lancement et la mise en œuvre de projets à la fois d'envergure et structurants.

A cela, il convient d'ajouter la dimension des relations personnelles nouées entre S.M. le Roi Mohammed VI et les chefs d'Etat arabes. L'implication Royale a fini par dissiper toutes les craintes, tout en donnant d'emblée des garanties suffisantes à ces opérateurs. Une dynamique qui a fait en sorte que le Royaume est considéré par les pays de la région comme étant un hinterland, une plate-forme régionale de production et d'échanges.

Pour l'heure, et pour ces mêmes opérateurs, le Maroc s'avère un creuset d'investissements et d'affaires au carrefour de l'Union européenne élargie, de l'espace maghrébin et méditerranéen et de l'Afrique subsaharienne.

Selon un récent rapport de l'Institution arabe de garantie des investissements, le Maroc occupe désormais une pole position attirant en cela le plus d'investissements arabes. En l'espace de deux à trois ans, les montants annoncés pour des projets réalisés, en cours ou à l'étude, ont atteint pas moins de 20 milliards de dollars (environ 180 milliards de dirhams). Outre le Jordanien Yabous International et les émiratis Al Qudra Holding et Emaar, il y a aussi Dubaï Holding, avec ses filiales Sama Dubaï et Dubaï International Properties, les qataris Diar Real Estate Investment Company, le fonds bahreïni GFH, les koweïtiens Al Wazzan et Aref Investment Group, sans compter les opérations initiées par le CMKD (Consortium maroco-koweïtien de développement).

Sur ce dernier registre, le Koweït, un des premiers Etats à avoir investi dans divers secteurs d'activité, a ainsi drainé vers des investissements productifs un montant dépassant la barre du milliard de dollars consacrés à la réalisation d'une trentaine de projets. Présent dans diverses activités, Dubaï Holding a annoncé au Maroc des investissements de 12 milliards de dollars pour les cinq prochaines années, dans l'immobilier et le tourisme. Pour sa part,
le Fonds d'investissement islamique GFH, du Bahreïn, prévoit de lever des capitaux et des financements islamiques pour un projet d'infrastructures de 30 milliards de dollars, soit plus que tout le volume annoncé en 2006 par l'ensemble des groupes du Golfe au Maroc.

En définitive, le Royaume récolte les fruits d'une vision libérale et prospective en ouvrant son économie et en offrant un environnement aux investissements nationaux et internationaux. En filigrane, notre pays a pu développer des secteurs stratégiques et porteurs, enfin. Il est devenu de facto une terre d'accueil et d'investissements.

Les intenses efforts de marketing fournis avec la multiplication des visites et présentations de projets dans les pays du Golfe ont nettement contribué au raffermissement de cette tendance appelée à s'inscrire dans la durée. Certaines études révèlent que le Royaume se situerait dans une période de transition en termes d'image, de perspectives d'investissement et de facteurs de compétitivité.

Disposant de coudées assez franches en matière de gestion de la nouvelle concurrence, le pays est bien en passe de réussir son positionnement compétitif.

Pour preuve, la texture économique nationale recèle des niches autrement plus attractives à l'investissement, à l'instar du secteur du «tourisme et loisirs». Idem pour les infrastructures et équipements de télécommunications, le textile, qui sont aussi des
secteurs qui offrent d'indéniables opportunités d'investissement. Les différentes notations du Maroc sont de nature à renforcer la confiance de la communauté internationale à l'égard du Maroc.

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Une plate-forme régionale

Dans un environnement mondialisé, la stratégie adoptée par les pouvoirs publics vise à s'appuyer sur la position géographique privilégiée de notre pays pour en faire une plateforme d'investissement et d'échanges régionaux entre l'Europe, l'Amérique, les pays sud méditerranéens et les pays d'Afrique subsaharienne.

Outre la conclusion d'un ensemble d'accords de libre échange, cette stratégie a favorisé le développement des infrastructures et la libéralisation des secteurs concernés. C'est ainsi que les pouvoirs publics ont lancé un vaste chantier de construction d'infrastructures, en vue de renforcer les connexions.

Le triplement de la cadence de construction autoroutière de 50 à 160 km par an permettra de fluidifier les échanges à la fois entre les différentes régions du pays mais entre le Maroc et ses voisins européens et africains. La construction de la plateforme portuaire de Tanger Med, connectée aux réseaux autoroutiers et ferroviaires du pays, concrétisera l'insertion effective du pays dans son espace régional et constituera un pont entre les rives de
la méditerranée à même de faciliter les flux de personnes et de marchandises.

L'attention accordée au projet de la liaison fixe Europe-
Afrique par ce détroit témoigne également de cette volonté résolue de construire un réseau intégré euro-maghrébin et d'ancrer ainsi le Maghreb à l'Europe.
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