Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

La hausse à la pompe peu probable d'ici la fin de l'année

Le nouveau gouvernement est plus prudent quant à la répercussion de la flambée du pétrole

Le nouveau gouvernement a assimilé la leçon. Après les vives réactions engendrées et la série d'augmentations qu'ont subie plusieurs produits alimentai

La hausse à la pompe peu probable d'ici la fin de l'année
Il est à rappeler que le précédent gouvernement avait donné l'exemple, même un peu tardivement, en suspendant l'augmentation des prix du pain, via la subvention de la farine. La leçon est claire : vu le faible pouvoir d'achat des Marocains, on ne dispose que d'une marge de manœuvres étroite, par rapport aux pays riches, pour répercuter ces surcoûts sur les consommateurs.

Ainsi, même si les cours du pétrole poursuivent leur folle chevauchée, s'approchant de la barre fatidique de 100 dollars, les membres du gouvernement multiplient les déclarations rassurantes et qui laissent entendre que les prix à la pompe seront maintenus à leur niveau actuel au moins jusqu'à la fin de l'année en cours.

La prudence du gouvernement est clairement affichée par le nouveau titulaire du département des Finances, dont l'approche est apparemment différente de son prédécesseur, quant à l'arbitrage entre le maintien des équilibres macro-économiques et la paix 116iale. Il est toutefois à souligner que la décision d'opérer une hausse à la pompe est une affaire de plusieurs départements et 111venants.

En tout cas, le ministre de l'Economie et des Finances, Salaheddine Mezouar avait affirmé que le gouvernement traite ce sujet avec "prudence et responsabilité", prenant "en considération son impact sur le pouvoir d'achat des citoyens". L'objectif du gouvernement, a-t-il précisé, est de limiter l'impact des mutations qui s'opèrent de par le monde sur le pouvoir d'achat du citoyen marocain.

Le même langage a été tenu par Nizar Baraka, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Affaires économiques et générales, qui a été l'invité du " Forum Le Matin ", jeudi dernier. " Aujourd'hui, la problématique des prix est majeure, car elle touche le pouvoir d'achat des citoyens. Pour notre gouvernement, cela compte beaucoup, car nous estimons qu'il y va de la dignité du citoyen et de la croissance économique ", a-t-il déclaré.

De fait, a-t-il précisé, " la préservation du pouvoir d'achat des ménages reste, pour nous, très importante ". Mais la question qui se pose est de savoir pour combien de temps et jusqu'à quel niveau les pouvoirs publics tiendront leurs promesses, en résistant à la tentation d'opérer une hausse des prix à la pompe ? La réponse n'est pas évidente. En effet, avec l'approche de l'hiver, saison de grande consommation des carburants au niveau mondial, les cours du brut risquent de monter davantage. Ils pourront même dépasser les 100 dollars, d'après les observateurs les plus pessimistes.

Or, les ressources, dont dispose le gouvernement pour financer la subvention des carburants, en plus d'autres produits comme la farine destinée au pain, sont limitées. D'ailleurs, l'on s'111roge déjà sur le financement du budget de la Caisse de compensation qui sera dotée de 20 milliards.

Ce qui nécessite la recherche de recettes supplémentaires pour ne pas aggraver le déficit budgétaire et le maintenir à 3% prévu par la prochaine Loi de finances, la première du nouveau gouvernement.
---------------------------------------------------

Incertitudes sur l'inflation

Selon le dernier rapport de Bank Al-Maghrib sur la politique monétaire, publié en septembre dernier, la trajectoire de l'inflation sera maintenue autour de 2% pour l'ensemble de l'année 2007.

Cependant, l'optimisme des analystes de la banque centrale est de plus en plus prudent, cédant du terrain aux incertitudes qui planent sur les prévisions pour les mois à venir, avec une menace accrue d'une inflation importée.

En effet, soulignent-ils, ces prévisions sont entourées de risques qui feront l'objet d'un suivi continu. "Ces risques, plutôt orientés à la hausse, sont liés notamment à l'évolution du cours du pétrole et à l'impact sur les prix des produits alimentaires, des tensions que connaissent les cours mondiaux des matières premières agricoles", expliquent-ils.
Lisez nos e-Papers