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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Nette reprise du cycle des affaires

Vers l'amorce d'une croissance soutenue

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Si dès son entame, 2006 était placée sous le signe de l'expectative, force est de constater qu'elle a été, au final, marquée par un net redressement du cycle des affaires. Impulsée pour l'essentiel par la bonne tenue de l'ensemble des activités primaires, l'exercice écoulé s'est soldé par une croissance du PIB dépassant allègrement la barre des 7,1%.

Une prouesse, surtout si l'on sait que le cru de l'année passée s'est réalisée dans un environnement international, certes porteur, mais chargé d'incertitudes et de remous politiques et sociaux.
Nonobstant certains vents contraires, nombreux sont les grands moteurs de l'activité économique qui ont pu maintenir leur vitesse de croisière. `

Des avancées qui font dire aux conjoncturistes que l'année 2007 sera, pour sa part, celle de la consolidation de la croissance.
On s'attend ainsi à une configuration sectorielle susceptible de «mettre l'économie nationale sur une trajectoire ascendante». Outre la confiance recouvrée des opérateurs économiques, les programmes de mise à niveau inscrits dans le long terme seraient susceptibles de libérer le potentiel de croissance de l'économie à travers l'instauration d'un climat favorable à l'acte d'investir et aux échanges commerciaux.

Pour comprendre cet optimisme, au demeurant mesuré, un simple coup d'œil panoramique sur les tendances enregistrées par certains pans de la texture économique.
Ainsi et malgré la course effrénée des prix des matières premières, surtout énergétiques, la demande étrangère adressée au Maroc s'est, ainsi, renforcée, atteignant 10,2%.

Le dynamisme aussi bien des importations (+13,5%) que des exportations (+11,7%), au terme des huit premiers mois, s'est traduit par un creusement de 15,5% du déficit commercial et un repli de 0,8 point du taux de couverture.

Pour rappel et au terme du second trimestre de l'année passée, la croissance du PIB, atteignant 7,9% en comparaison avec la même période de l'année précédente, a profité, essentiellement, d'une bonne campagne agricole, d'une évolution favorable des secteurs marchands, d'une amélioration de la demande intérieure et d'une baisse du taux de chômage.

La production agricole a contribué pour près de 4 points à la croissance du PIB, soutenue par une récolte céréalière qui a plus que doublé, par rapport à la campagne précédente, atteignant près de 90 millions de quintaux.

Confortée par la demande destinée aux industries chimiques, du textile, de la transformation des minéraux de carrières et des matériaux de transport, l'activité industrielle s'est favorablement comportée, avec une croissance de 4,5% au premier semestre.
Le BTP a, également, consolidé son net redressement, stimulé par une demande importante des ménages en logement et des conditions de crédits encourageantes. Les ventes de ciment ont, ainsi, progressé de 12,3%.

Contribuant pour 2,3 points à la croissance globale du PIB, les services marchands ont poursuivi leur orientation favorable observée depuis le début de l'année, appuyés par le dynamisme de la branche «transports et communications» et des services d'hébergement et de restauration.

Les investissements, au cours des huit premiers mois de l'année 2006, ont nécessité davantage d'importations en biens d'équipements.
Ces dernières ont augmenté, par rapport à la même période de l'année passée, de près de 17%. Les investissements en BTP ont été soutenus, essentiellement, par l'extension et la modernisation des infrastructures de base, l'exécution des projets d'habitat social et les programmes de résorption des bidonvilles.

Au cours de cette période, les crédits bancaires accordés à l'immobilier se sont accrus de 26,9%.

La consommation des ménages résidents a bénéficié d'une amélioration des revenus, d'une évolution favorable du marché du travail et d'un renforcement des transferts des MRE (16,5%, durant les huit premiers mois).

Cependant, le pouvoir d'achat des ménages s'est montré sensible à la hausse des prix enregistrée ces derniers mois. L'indice du coût de la vie a crû de 3,2%, durant les neuf premiers mois. Selon le HCP, la demande des non-résidents est restée dynamique, sous l'impulsion d'une consolidation des activités touristiques pour la troisième année consécutive. Au terme des huit premiers mois, les recettes touristiques ont réalisé une progression de 29%, en glissement annuel.

Concernant les finances publiques, les recettes ordinaires hors privatisation se sont améliorées de 15,1%, au terme des sept premiers mois de cette année, en comparaison avec la même période de 2005, tandis que les dépenses ordinaires ont enregistré une augmentation de 7,3%, en raison du doublement des charges liées à la compensation des prix du pétrole. Sur l'ensemble de l'année, le taux du déficit budgétaire devrait se replier de près d'un point par rapport à l'année précédente. L'année 2005 a été, en effet, marquée par un important déficit, estimé à 4,3% du PIB.

Le dynamisme de la masse monétaire, traduisant, en fait, le renforcement de la croissance économique, s'est prolongé au deuxième trimestre 2006 (12,7%, en variation annuelle). Les concours à l'économie ont enregistré une hausse de 7,5%, profitant des conditions favorables de financement avec, d'une part la poursuite de la baisse des taux d'intérêts débiteurs et, d'autre part, la liquidité du marché monétaire.

Au total, des percées que l'on impute pour l'essentiel aux politiques économiques bien orientées et dont une des particularités et non des moindres est qu'elles se sont évertuées à «apporter plus de soutien à l'activité économique et à la croissance» par le biais de programmes visant le renforcement des infrastructures de base, l'encouragement de l'initiative privée, la restructuration du système productif et le développement social.
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Les exceptions

Toutes les activités relevant du secteur non agricole ont enregistré des taux de croissance dépassant 2,5% à l'exception des mines, de l'énergie et des Administrations publiques pour lesquels ces taux sont inférieurs à 0,5%. Les taux de croissance les plus importants, par rapport au même trimestre de l'année écoulée, ont été enregistrés par le commerce qui a affiché un taux de 6,7% contre 2,5% une année plus tôt, le bâtiment et travaux publics 6,6% contre 6,4% et les transports et communications 6,2% contre 6,5%.

Les activités des industries de transformation ont, également, progressé de 2,9% contre 5,5% au troisième trimestre 2005. Cette augmentation est due en particulier à la hausse de 5,9% au lieu de 4,9% enregistrée par la branche de transformation des minéraux de carrière, de 3,2% au lieu de 5,1% par les industries métalliques, mécaniques, électroniques, de 3,6% au lieu d'une baisse de 1,1% par l'agroalimentaire et de 3,9% au lieu de 0,3% par les «autres Industries».
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