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Cataclysmes

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Un cri d'alarme vient d'être à nouveau lancé lors d'une conférence internationale organisée à Paris : le réchauffement climatique menace la terre. Il est devenu une antienne, une manière de slogan réitéré de plus en plus. Contribue-t-il pour autant à sensibiliser responsables et leaders du monde à ce phénomène ? Les images se succèdent, à la fois graves et répétées. Celle d'un petit ours polaire dressé sur un morceau de glace, une sorte de petite banquise détachée et dérivante, est plus qu'éloquente.

L'eau, c'est le cas de le dire, l'a emportée. Tout comme elle a charrié il y a quelque quatorze mois des villes entières en Thaïlande, en Indonésie après le sinistre tsunami du 26 décembre 2005. Réchauffement climatique, en effet, qui n'a pas fini de faire fondre les glaces protectrices aux sommets de la planète, précipitant les cours d'eau dans les océans, causant inondations, pluies ravageuses et catastrophes.

C'est à l'évidence l'humanité qui est en premier lieu désignée du doigt. Elle accélère son propre suicide. Pollution et émissions gravissimes de CO2 ici, effet de serre là. On commence lentement à prendre la mesure de ces concepts, peut-être parfois à paniquer aussi face à la marée montante des menaces qui, chaque jour et partout, se profilent et se précisent même.

On annonce à grands renforts d'arguments que le niveau de l'eau est remonté en quelques années de plus de 52 centimètres et la température de plus de 4 degrés. Ce n'est que le début d'une escalade vers le chaos climatique. La prise de conscience universelle souffre néanmoins d'une incohérence en ce qu'elle ne distingue pas entre les priorités et les définitions : la lutte pour la sauvegarde de l'environnement est une chose, elle s'inscrit dans une réflexion soutenue et une action globale, didactique et à plus ou moins long terme.

La prise en considération du réchauffement, en revanche, en est une autre. Parce que son caractère urgent ne fait aucun doute, parce que sa gravité est plus que devant nos portes.

Les grands pays producteurs de gaz comme les Etats-Unis – qui se sont abstenus de signer le protocole de Kyoto sur la pollution atmosphérique – ou émergents comme la Chine lancée dans une industrialisation effrénée, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud passent aujourd'hui aux yeux des observateurs pour partie responsables de la pollution planétaire.

Si l'Europe prend la mesure des dangers imminents, sensibilisée notamment par le film que l'ancien vice-président américain Al Gore vient de réaliser, la majorité des Etats du monde demeurent quasiment indifférents. En attendant la catastrophe, ce « no future » apocalyptique…
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