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Méditerranée et pivot maroco-français

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La grande réunion franco-marocaine organisée à Paris par la CGEM et le MEDEF, et à laquelle ont pris part près d'une cinquantaine d'entreprises des deux pays ainsi que le Groupe d'impulsion économique franco-marocain, a constitué un pas significatif de franchi dans les relations entre le Maroc et la France.

Marquée par des échanges à un niveau élevé des opérateurs économiques, confortée aussi par une série de témoignages particuliers, elle a donné la mesure des relations économiques entre les deux pays, dressé le bilan plus ou moins louable qu'illustre un seul chiffre : 6 milliards d'euros comme volume d'échanges et des perspectives fort prometteuses. Mais aussi des problèmes auxquels sont confrontés les deux pays face à la mondialisation rampante.

Si la rencontre franco-marocaine de Paris était programmée à quelques jours de la date initialement annoncée de la visite du président Sarkozy au Maroc, elle-même reportée pour des raisons de calendrier, elle ne lui était nullement liée. Il faut bien le dire : la rencontre CGEM – Medef était fixée et préparée depuis des semaines, sinon des mois par les deux institutions patronales.

Elle est tombée à point nommé – et c'est là l'un de ses aspects significatifs – à un moment où Mme Laurence Parisot célébrait ses deux ans de présidence du Medef et Moulay Hafid Elalamy son premier anniversaire de « patron des patrons » à la tête de la CGEM. Il faut retenir de cette rencontre – qui a réuni le gotha de l'industrie française – la volonté affichée des deux pays, à travers deux institutions patronales qui regroupent les entreprises de l'un et l'autre, d'accélérer un partenariat stratégique à tous les niveaux.

Ce partenariat se fonde sur un axiome : la complémentarité organique et institutionnelle. Si l'on s'en tient à la seule dimension économique et à ce qu'on appelle la valeur ajoutée, les témoignages français exprimés notamment par certains « patrons » de grands groupes ne tarissent pas d'éloges méritoires sur les avancées de notre pays en termes de structures d'accueil, de formation, d'opportunités d'investissements et, à suivre le fil du discours d'un orateur à l'autre, de ressources humaines précieuses.

Le cadre existe et, comme l'ont souligné chacun des intervenants, les mécanismes ne peuvent qu'être renforcés par une rencontre aussi importante que celle de Paris. Si l'on intègre toutes les données, on dénombre quelque 1000 entreprises françaises, directement ou indirectement actives sur le territoire marocain. Elles sont présentes dans l'électronique, les nouvelles technologies, l'informatique et l'aéronautique, secteurs où la richesse humaine marocaine ne cesse de donner ses preuves.

Les entreprises marocaines et françaises marquent ainsi leur volonté d'accentuer le rythme et, comme le dit le directeur général de la CDG, il convient maintenant de « renforcer les acquis, de travailler sur ce qui existe », de « renforcer le couple maroco-français » à l'instar de ce que fut autrefois le couple « franco-allemand ». Nous reviendrons sur cette rencontre dans nos prochaines éditions.
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