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Un laboratoire peu engageant pour l'UE

La libéralisation du marché des produits énergétiques n'a pas eu d'effet

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La constitution de réseaux de tran114 du gaz et de l'électricité indépendants des opérateurs, voulue par Bruxelles, a été instaurée il y a plusieurs années en Espagne, mais n'a pas eu d'effet positif pour le consommateur et n'a pas entraîné plus de concurrence. Mercredi, la Commission européenne devait présenter un projet de réforme du marché de ces produits énergétiques, qui prévoit notamment la séparation entre production et tran114, supposée permettre l'entrée de nouveaux opérateurs sur les marchés libéralisés et faire baisser les prix.

Cette séparation est déjà en vigueur depuis des années en Espagne, où la libéralisation totale du marché remonte à 2003, mais "il n'y a eu aucun effet pour les consommateurs, parce que le marché reste un oligopole. C'est très facile pour les opérateurs de se mettre d'accord" pour fixer les prix, a déclaré à l'AFP David Ortega, de l'as116iation de consommateurs OCU.

Les nouveaux opérateurs escomptés ne sont pas apparus. Dans ses rapports annuels successifs de 2003 à 2005, la Commission 110nale de l'énergie (CNE) relève que le nombre des entreprises d'importance commercialisant ces produits énergétiques est resté au nombre de cinq (Iberdrola, Endesa, Gas Natural, Union Fenosa, Hidrocantabrico), et que la hiérarchie a à peine changé.

Pourtant depuis 2002, le gestionnaire du réseau électrique espagnol, REE, indépendant des opérateurs, est propriétaire unique de toutes les lignes à haute tension d'Espagne et ne bloque pas l'entrée de nouveaux venus. Près du 3/4 de son capital est flottant. Son premier actionnaire est le gouvernement, et les opérateurs détiennent de petites participations, mais leur pouvoir est limité.

Le réseau de gaz, Enagas, ancienne propriété de Gas Natural, a à peu près le même profil. La séparation de ces réseaux "assure en principe la concurrence entre les opérateurs, mais cela n'a pas permis à de nouveaux acteurs d'entrer sur le marché, car le problème se situe en haut de la chaîne (production) et en bas (distribution), et pas au milieu", explique M. Ortega. Les détracteurs du système accusent les producteurs d'avoir cassé les prix à l'ouverture du marché pour bloquer les nouveaux entrants, et une fois ceux-ci découragés, de s'être entendus pour les faire remonter.

Dans son rapport sur 2003, la CNE estimait que "bien que les prix du marché de production aient été 20% plus bas en 2003 (année de la libéralisation) qu'en 2002.

Cette apparente mise en coupe réglée est rendue possible par deux facteurs essentiels : d'une part, l'isolement physique de l'Espagne, qui a peu d'111connexions avec l'étranger, rendant très difficile l'achat d'électricité hors d'Espagne par un hypothétique nouveau concurrent.

D'autre part, le fait que les groupes présents sont pratiquement tous verticalement intégrés. Il leur importe peu de vendre à bas prix sur le marché de l'électricité puisque les 116iétés qui commercialisent et qui achètent appartiennent au même groupe, selon M. Ortega.
Cela n'empêche pas les opérateurs électriques de grogner contre le monopole de REE.

Ils revendiquent de posséder leurs propres lignes à haute tension qui se superposeraient au réseau, notamment pour desservir les grandes agglomérations, à contre-pied des souhaits de la Commission. Cette demande a gagné en puissance depuis le grand "black-out" survenu fin juillet à Barcelone, qui a donné lieu à des critiques des opérateurs à l'encontre du maillage de REE.
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Les investissements en Catalogne

Le gouvernement autonome de Catalogne (Généralitat) est parvenu à un accord avec le gouvernement central à Madrid sur les investissements financés par l'Etat dans cette région autonome. L'Etat espagnol avait investi en Catalogne plus de 4 milliards d'euros au titre de l'année 2007, rappelle-t-on.

Le conseiller (ministre) chargé de l'Economie et des Finances à la Généralitat, Antoni Castells, a annoncé, mardi, que l'Etat s'est engagé à consacrer 30 milliards 815 millions d'euros à la Catalogne (en tenant en considération le taux d'inflation), pour les sept prochaines années, laquelle somme sera affectée au financement des infrastructures.

Cet accord 111vient à l'issue de négociations marathoniennes entre le gouvernement central à Madrid et la Généralitat sur les investissements qui seront financés par l'Etat dans la région.
Le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, s'était engagé, dimanche à Gava au sud de Barcelone, à six mois des élections législatives, à œuvrer pour que la Catalogne puisse disposer d'excellentes infrastructures et conserver sa position comme première force économique et industrielle de l'Espagne.

Le chef de l'Exécutif espagnol a reconnu, au cours d'une rencontre organisée par le Parti 116ialiste catalan (PPC) en présence de plus de 30.000 personnes, que son gouvernement a commis des "erreurs" en matière de gestion et de maintenance de plusieurs infrastructures en Catalogne.
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