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Le rôle de la Bourse toujours limité

Faible contribution de la Place casablancaise

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Dix nouveaux venus en 2006, le nombre d'introductions est considérablement reparti à la hausse sur le marché primaire des actions. Sur l'obligataire, cinq opérations de levée de fonds se sont opérées, dont deux sorties sont à l'actif de l'ONA, deux opérées par l'ONCF, contre une pour Taslif.

Pour le marché des actions, nombreux sont ceux qui estiment que le nombre d'opérations enregistrées en 2006 serait difficile à rééditer en 2007.

Pour la dette privée, le nombre d'entreprises cherchant à diversifier leurs sources de financement, demeure limité. Pour leur part, les fonds levés sur le marché primaire ne dépassent pas les 12,5 milliards de dirhams.

D'ailleurs, en 2005 et en 2004, les montants faisant l'objet d'un appel public à l'épargne ont stagné aux environs de 12,2 milliards de dirhams, contre 7,5 milliards de dirhams en 2003 et 7,8 milliards en 2002. Il faut dire aussi que, malgré sa croissance progressive, la contribution de la Bourse des valeurs au financement de l'économie est encore faible, avec le plus gros morceau concentré sur les émissions obligataires.

Même à ce niveau, les obligations privées ont rompu avec les progressions réalisées en 2003 et en 2004, essuyant une chute de 27% à 3,2 milliards de dirhams en 2005, ce qui ne fait que confirmer l'absence sur le marché primaire d'émetteurs importants. S'y ajoute un autre élément, celui de la hausse de la prime exigée par les investisseurs et qui a renchéri le coût de financement.
Les augmentations de capital en numéraire, quant à elles, ne représentent qu'une faible part des appels publics à l'épargne, soit environ 10% des montants levés en 1999-2004.

D'ailleurs, à ce niveau, il convient de rappeler une évidence parfois oubliée : une introduction n'est pas un investissement en actions comme un autre.

Si elle est plus risquée, c'est qu'elle représente pour l'investisseur une sorte de plongeon dans l'inconnu.
Bien sûr, la société qui fait appel aux marchés financiers, ne sort pas du néant ! Ses produits peuvent être familiers pour l'investisseur.
Ce qu'elle ne maîtrise pas, c'est le réel engagement sur le plan de la communication financière, la capacité de ses dirigeants à respecter leurs prévisions et à réussir d'éventuelles opérations de croissance externe.

En un mot, l'investisseur manque de recul et ne possède pas l'expérience nécessaire à l'évaluation du potentiel et de la fiabilité d'une entreprise. Il n'en demeure pas moins que lorsqu'on mise sur une société, il faut être patient.

C'est une affaire de quelques mois, voire de quelques années. Encore faut-il que les dirigeants des sociétés cotées jouent le jeu en matière de création de richesses pour l'actionnaire, pour le fidéliser.
En d'autres termes, il est question d'inciter l'investisseur à ne pas se dessaisir de son titre. La valorisation doit être intéressante pour l'ensemble des parties.
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Dynamisme des sociétés étrangères

En 2006, les sociétés étrangères se sont activées en matière des opérations initiées sur les titres. Ce sont en fait 4 entreprises qui ont procédé à des augmentations de capital en numéraire au profit de leurs salariés et que le CDVM a dû viser, c'est le cas de Decapro Maroc pour les salariés des filiales de Décathlon, de Vinci, de Total et de Axa Assurances.

Une autre opération de rachat des actions a été opérée par Cegelec Maroc.
En outre, au terme de l'année 2006, seules 5 sociétés ont fait appel public à l'épargne en émettant des billets de trésorerie contre 5 sociétés en 2005 pour un montant de 3,9 milliards de dirhams.

Il s'agit du holding ONA, SNI, Charaf Corporation et Compagnie automobile chérifienne et Maghreb Steel. Rappelons que cet instrument de financement est de courte durée. Sa maturité va de 7 jours à 1 an. L'émetteur a donc la possibilité de choisir la maturité qui lui convient à chaque émission, à l'intérieur d'un certain plafond autorisé.

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