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«Absence de textes organisateurs»

Interview : Ahmed Benhima Cet enseignement aide l'individu à rester performant dans son domaine d'activité

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LE MATIN : Quelles sont les formes de la formation continue qui s'offrent, aujourd'hui, aux demandeurs ?

AHMED BENHIMA : Actuellement, on dénombre plusieurs formes de la FC qui répondent à des possibilités, à des besoins pour satisfaire des publics variés. Il s'agit de la formation accélérée, à distance, alternée, autodidacte, complémentaire et continue (dite permanente).

Chacune de ces formations a des caractéristiques spécifiques d'organisation mais toutes ont des objectifs identiques: elles aident l'individu à rester performant dans le domaine de son activité puisqu'elles lui permettent de s'adapter aux changements et d'éviter ‘'l'obsolescence'' de ses connaissances. Elles lui assurent une qualification professionnelle de plus en plus élevée et lui offrent, parfois, l'opportunité de changer totalement d'activité ou de métier.

Pourquoi le concerné par la FC revêt-il une importance capitale pour les enseignants ?

La raison en est que dans notre environnement professionnel, il existe, de façon quasi permanente, des problèmes qui sont en rapport avec la formation. J'en citerais deux:
D'abord, il y a le vide en matière de la FC caractérisé par l'absence de textes organisateurs. Il n' y a pas de service responsable de la FC ni de structure spécialisée au ministère de l'Education nationale et encore moins un budget affecté à cette action. Mais surtout, il n' y a pas de ‘'promotion automatique'' liée à cette activité. Les actions de la FC sont très rares et ne bénéficient, quand elles existent, qu'à un petit nombre de chanceux.

On peut citer une formation pour l'éducation en matière de démographie, pour la culture concernant les droits de l'Homme et pour l'enseignement en relation avec les affaires locales. On peut également citer quelques journées ou demi-journées de formations en rapport avec certaines disciplines d'enseignement.
Ce sont les exemples les plus saillants qui ne laissent pas de traces et ne font pas l'objet de suivi régulier.

Qu'en est-il des personnes qui décident de prendre leur destin en main pour améliorer leur situation professionnelle ?

Ils se retrouvent face à d'innombrables obstacles qui se sont érigés, avec le temps, en véritable “ culture de la contrariété”.
Celle-ci est reconnaissable par certaines caractéristiques. Elle contrarie l'ambition professionnelle de l'individu et nourrit, chez lui, les sentiments de lassitude, de découragement, d'abandon et d'acceptation d'une condition culturellement misérable. Elle touche aussi bien les débutants que les anciens. Aux nouveaux enseignants enthousiastes, elle oppose l'ironie de l'entourage qui critique-le zèle-et le soi-disant gaspillage de l'énergie.

Aux anciens, elle oppose les tracasseries administratives, les critiques moqueuses sur le lieu du travail, l'étonnement, la méfiance, voire le rejet sur les lieux de formation. Elle se développe et se propage facilement à la faveur du vide laissé par les responsables de l'enseignement et de la formation.

Que propose le ministère de tutelle comme solutions à cette situation ?
Il y a d'une part la Charte nationale de l'éducation et de la formation, dont le rôle consiste à imaginer des solutions aux principaux problèmes qui minent notre enseignement, notamment le vide en matière de la FC. Et de l'autre, il y a des colloques qui peuvent contribuer, très probablement, à améliorer cette situation regrettable. S'ils venaient à se multiplier et à attirer les publics, ils les amèneraient à changer de comportements vis-à-vis de la formation continue. Enfin, les plans d'action de certaines associations culturelles.
Je citerais, à titre d'exemple, l'AMALEF dont la vocation est de promouvoir l'enseignement de la langue française.
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Formation initiale

On entend par FI l'ensemble des opérations pédagogiques et didactiques (les programmes), par lesquels des enseignants donnent progressivement (selon les niveaux successifs) à des apprenants (élèves, étudiants) des savoirs (contenus disciplinaires) et des savoir-faire (habilités, compétences) qui sont nécessaires à leur réussite dans leurs parcours scolaire et universitaire et à leur intégration socioprofessionnelle (leur survie).

Selon cette définition, la FI est l'affaire des systèmes éducatifs officiels.
Elle s'effectue au sein des institutions principalement publiques ou en tout cas sous le contrôle de l'Etat.
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