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Deux ministres palestiniens en Europe

Les premières visites depuis 2006
La France et l'Italie ont reçu lundi, pour la première fois, deux ministres du nouveau gouvernement palestinien, venus plaider en faveur d'une reprise de l'aide financière européenne, à qui ils ont toutefois dem

Deux ministres palestiniens en Europe
Paris a insisté sur la libération du soldat israélien Gilad Shalit, détenu par des groupes palestiniens depuis juin 2006, alors que Rome réclamait aussi une "reconnaissance explicite" d'Israël.

Les visites des ministres des Affaires étrangères et de l'Information, Ziad Abou Amr et Moustapha Bargouthi, sont les premières en Europe depuis la crise née de la victoire électorale du Hamas en janvier 2006, qui avait conduit l'UE à un gel de l'aide financière directe et des contacts politiques. Ces deux visites interviennent à un moment où l'UE, premier bailleur de fonds des Palestiniens, considère qu'il existe de véritables possibilités de relancer le processus de paix israélo-palestinien.

"La communauté internationale doit engager progressivement un retour de l'aide au ministère des Finances des territoires palestiniens sous réserve que le gouvernement d'union nationale soit au rendez-vous des engagements pris", a souligné le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, qui recevait M. Abou Amr.

Le ministre a appelé aussi le gouvernement d'union nationale à faire des "gestes supplémentaires", insistant sur la libération "sans délai" du caporal Shalit, détenu depuis fin juin 2006 par des groupes palestiniens, et qui a la double nationalité, française et israélienne.

M. Abou Amr a assuré que les autorités palestiniennes travaillaient "pour obtenir le plus rapidement possible la libération de Shalit dans le cadre d'un accord honorable d'échanges de prisonniers".

Le ministre italien des Affaires étrangères, Massimo D'Alema, a aussi réclamé la libération de Shalit, lors d'une rencontre à Rome avec M. Barghouti, ainsi qu'une fin définitive des violences.
Il a aussi réclamé au nouveau gouvernement palestinien "la reconnaissance explicite d'Israël".

Les ministres français et italien ont tout deux estimé que la création du nouveau gouvernement palestinien pouvait permettre une relance du processus de paix israélo-palestinien. M. Douste-Blazy a invité toutefois le gouvernement palestinien à considérer comme sa "priorité" le respect de la trêve à Gaza par l'ensemble des groupes palestiniens.

Et comme "la paix se fait à deux", Israël doit pour sa part observer un "gel de la colonisation", respecter le "statu quo à Al-Qods" et procéder au "démantèlement des parties de la barrière de sécurité situées à l'intérieur des Territoires palestiniens", a ajouté M. Douste-Blazy.

Pour M. Abou Amr, "il n'y a plus aucune justification à l'embargo qui a été imposé à l'Autorité palestinienne". "Nous avons demandé à ce que l'on travaille avec le gouvernement d'union nationale palestinien comme une entité globale et non pas avec certains de ses membres", a-t-il ajouté.

"Il n'est pas possible que la communauté internationale et l'Europe accueillent favorablement la formation du gouvernement d'union nationale, mais dans le même moment refusent ou plutôt choisissent avec quels ministres elles vont travailler", a souligné M. Amr. M. Barghouti a exprimé la même revendication à Rome.

Les Etats-Unis et l'UE refusent les contacts avec les membres du gouvernement palestinien issus du Hamas.
Dans un entretien au quotidien français "Le Monde", M. Abou Amr s'est dit "surpris et impressionné par la vitesse et la magnitude de la transformation" du mouvement Hamas.

Ces contacts entre Palestiniens et Européens surviennent au moment où la chancelière allemande, Angela Merkel, qui assure la présidence de l'UE jusqu'en juin, effectue une tournée au Proche-Orient.

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Le Hamas refusé à Gaza

Israël veut empêcher le Hamas de se renforcer militairement dans la bande de Gaza, a indiqué lundi le ministre israélien de la Défense, Amir Peretz.

"Israël ne permettra pas que le Hamas se renforce dans la bande de Gaza, et empêchera les tirs de roquettes contre son territoire", a affirmé M. Peretz dans des propos rapportés par la radio militaire. "Il ne faut pas que la bande de Gaza se transforme en second Liban, et que les tirs de roquettes puissent déboucher sur une véritable guerre", a-t-il ajouté.

Dans une autre déclaration diffusée par la radio de l'armée, M. Peretz a affirmé : "Je pense que des questions difficiles se posent sur la signification de ce cessez-le-feu, et c'est pourquoi nous nous préparons à toute éventualité".
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