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Palestine : Fatah et Hamas, la main dans la main

Appel pour la levée de l'embargo imposé par Tel Aviv
Fin de suspense. Le gouvernement d'union nationale est enfin investi. En effet, le Parlement palestinien était réuni samedi à Gaza pour voter l'investiture du premier gouvernement palestinien

Palestine : Fatah et Hamas, la main dans la main
Ce gouvernement, le 11e depuis la création de l'Autorité palestinienne en 1994, est le premier jamais établi entre le Fatah de Mahmoud Abbas et le Hamas du Premier ministre désigné Ismaïl Haniyeh.

D'entrée, le président Abbas a donné le ton des intentions du nouveau gouvernement en rejetant "toutes les formes de violence" et appelé à un règlement négocié avec Israël.

"Nous répétons que nous rejetons la violence sous toutes ses formes et que nous recherchons un règlement s'appuyant sur la légitimité internationale, à travers des négociations que nous sommes prêts à reprendre pour parvenir à une paix juste", a déclaré le président de l'Autorité palestinienne et chef du parti Fatah devant le Conseil législatif palestinien (CLP, Parlement). S'adressant au "peuple et au gouvernement israéliens", il s'est ainsi dit prêt à "s'engager sur la voie d'une paix juste en reprenant les négociations sans conditions" entre l'OLP et le gouvernement israélien.

A l'instar de M. Abbas qui a émis l'espoir que la mise en place du gouvernement d'union ouvrirait la voie à "des mesures concrètes" pour la levée des sanctions occidentales imposées au cabinet sortant, M. Haniyeh a appelé à la fin de l'isolement international. "Nous nous attendons à ce qu'ils (les pays du monde) prennent des mesures concrètes pour lever l'embargo imposé à notre peuple et faire pression sur les autorités de l'occupation afin qu'elles fassent de même", a déclaré M. Haniyeh dans son discours d'investiture.

Il a affirmé qu'il oeuvrerait "avec la communauté internationale à mettre fin à l'occupation et recouvrer les droits légitimes de notre peuple, au premier rang desquels la création d'un Etat indépendant, jouissant d'une pleine souveraineté sur les territoires occupés en 1967".
Il a par ailleurs soutenu que son gouvernement "respecte les résolutions de la légitimité internationale et les accords signés par l'Organisation de libération de la Palestine (OLP)".

Dans la foulée, il a fait valoir que la "résistance sous toutes ses formes" était un "droit légitime" du peuple palestinien, mais que son cabinet tenterait de "consolider et élargir" une fragile trêve israélo-palestinienne en vigueur depuis novembre dans la bande de Gaza.

Le nouveau cabinet entrera en fonction moins d'un an après la mise en place de celui formé par le Hamas à la suite de la victoire de cette formation aux législatives palestiniennes de janvier 2006
Israël a réaffirmé samedi son refus de négocier avec le nouveau gouvernement. "Israël ne reconnaîtra pas et ne travaillera pas avec ce nouveau gouvernement ni avec aucun de ses membres", a déclaré Miri Eisin, porte-parole de la président du Conseil.

L'Union européenne et les Etats-Unis hésitent pour leur part à reconsidérer leur boycottage économique et politique des Palestiniens en vigueur depuis un an.
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Israël campe sur sa position

Israël, qui a annoncé samedi son refus de négocier avec le nouveau gouvernement Hamas-Fatah, s'inquiète d'une reprise rapide de l'aide internationale aux Palestiniens gelée depuis un an.

Plus prudente, Miri Eisin, porte-parole du Premier ministre Ehud Olmert, a exprimé l'espoir "que la communauté internationale continuera à maintenir de façon claire ses exigences concernant les trois conditions" pour une levée de l'embargo tout en annonçant qu'Israël "ne reconnaîtra pas et ne travaillera pas avec ce nouveau gouvernement ni avec aucun de ses membres".
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