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Jeudi 28 Mars 2024
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«Des projets «smarts» et fédérateurs»

111VIEW • Othmane Chérif Alami

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Accompagner la Vision 2010 et concrétiser celle de 2020…

LE MATIN : Quel aura été le climat qui a caractérisé ces élections?
Othmane Chérif Alami:
Vous remarquerez que nous avons exprès évité de polémiquer dès lors que la présidence de la CGEM nous a intimé l'ordre de nous en tenir à la discrétion. Nous l'avons scrupuleusement respectée jusqu'à aujourd'hui. Entre-temps, la CGEM a tranché en ce qui concerne la candidature de l'autre binôme.

Nous nous félicitons du sérieux qui a marqué ce long processus conduisant à la création de la nouvelle Fédération 110nale du tourisme qui va voir désormais le jour !
Une fédération qui s'inscrit dans l'esprit de la nouvelle CGEM aussi. L'une des initiatives prévues sera la révision de nos statuts, qui doivent être évolutifs par rapport à toutes les entreprises.

Je pense qu'un jour ou l'autre, à la lumière d'une refonte des statuts, les aménageurs développeurs à vocation touristique devraient également faire partie de la Fédération sur la
base d'une définition claire qui précise autant que possible les critères de leur vocation touristique.

Ce n'est pas le cas aujourd'hui ?

Je dirais que d'ores et déjà nos statuts incluent bien tout aménageur développeur, propriétaire d'établissements hôteliers et touristiques en activité. L'hôtel est structurant. Il passe avant les villages de vacances, les complexes ou les résidences à caractère immobilier. Ceci en attendant le dahir d'application…

Vous pensez n'avoir pas démérité, en dépit de cette situation cocasse de vous être retrouvés seuls
candidats ?


Quel que soit le sentiment qui nourrit la réflexion autour de cette affaire, je peux vous dire que nous avons travaillé sérieusement en termes de préparatifs, de contacts, d'élaboration de projets. Nous avons mené une campagne moderne, basée sur la conviction qu'il est nécessaire de fédérer et non de diviser. Nous avons sillonné le Maroc depuis quasiment quatre mois : Casablanca, Tanger, Agadir, Meknès, Fès, Marrakech, Béni Mellal, Ouarzazate.

Dans toutes ces villes dont quelques-unes sont inexplorées, nous avons écouté surtout les opérateurs du secteur. Je peux vous dire aussi que nous n'avions pas cessé d'en appeler à d'autres candidatures pour ne pas nous retrouver dans la situation d'être les seuls
candidats…

Alors, aujourd'hui non
seulement vous étiez seuls candidats en lice, mais élus. Cela vous
inspire quoi?


Nous lançons un appel solennel et confraternel à l'ensemble des opérateurs du secteur pour qu'ils s'as116ient à nos efforts de réforme et de rénovation.

Le tourisme n'est pas l'affaire d'une seule ou de deux personnes, mais de tous, notamment des aménageurs développeurs. Une fédération 110nale reflète forcément les sensibilités, les courants et les talents. Elle doit aussi s'inscrire dans la nouvelle dynamique qui caractérise la CGEM…

D'emblée, que diriez-vous de votre nouvelle mission ?

Nous sommes pour une gestion opérationnelle, pratique, pragmatique, une approche qui conjugue la cohérence et la cohésion. Parce que les caps fixés, en l'occurrence 2010 et 2020 notamment, ne sont pas aussi éloignés. Or, pour les relever, il est nécessaire de mettre en œuvre deux options : la première est celle d'une «rupture» méthodologique, elle est impérative ne serait-ce que pour donner sens et contenu au changement.

La deuxième est l'élaboration avec tous les opérateurs, en concomitance avec la CGEM, d'une vision opérationnelle axée sur des chantiers prioritaires. Dans l'une comme dans l'autre, l'écoute est nécessaire, la concertation incontournable. Notre approche est claire : c'est 50% de créativité et 50% de méthodologie. Notre mandat, je le précise, est placé sous cette adéquation.

La communication, l'investissement lourd et structurel, le développement du tourisme sectoriel et régional, tous ces paramètres exigent aujourd'hui une mise à niveau en termes de réflexion et de mise en œuvre.

Quelle marque entendez-vous imprimer et quelles sont vos exigences immédiates ?

Nous demandons des états généraux de la formation touristique ; l'harmonisation de la fiscalité ; la mise en œuvre d'une vision régionale du tourisme avec à la clé des encouragements à des projets régionaux à hauteur de 100 millions de dirhams ; la mise en place d'un système de micro crédits pour promouvoir le tourisme rural.

Je peux ajouter dans la foulée trois projets majeurs, «smarts» comme on dit et fédérateurs qui nous tiennent à cœur : la «110nal Tourism Academy» ; la «Moroccan Green Card» et les «Comités d'Alliances». En réalité, le travail ne manquera pas, notre longue expérience dans le secteur, tant au niveau de nos entreprises qu'à celui du tissu as116iatif, le large et significatif soutien de l'ensemble des confrères constituent pour nous des atouts indéniables.

C'est maintenant que les défis nous 111pellent, c'est aujourd'hui que les enjeux se précisent pour nous.
Avec les équipes de permanents, les grandes et petites entreprises touristiques, en étroite concertation toujours, en partenariat avec le ministère du Tourisme, nous devons accompagner la Vision
2010 et concrétiser aussi celle de 2020…
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