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Amir Al Mouminine préside une nouvelle causerie religieuse

• Animée par Cheikh Ibrahim Saleh Al Husseini, elle a été consacrée à «la place de ceux qui exercent le pouvoir en Islam»

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, accompagné de S.A.R. le Prince Moulay Rachid, a présidé, mercredi au

Amir Al Mouminine préside une nouvelle causerie religieuse
Le conférencier a, d'emblée, défini ceux qui détiennent le pouvoir comme étant ceux qui constituent "le cadre de référence spirituel et temporel" au sein de la communauté des Musulmans, autrement dit, ceux qui assument une responsabilité religieuse ou s'occupent de la gestion des affaires quotidiennes des hommes.

Aussi, l'obéissance aux gouvernants devient-elle "un devoir", a souligné le conférencier qui a posé la condition du respect des préceptes de la religion pour que le pacte d'obéissance reste de mise entre gouvernant et gouverné. Le conférencier a défini trois types d'obéissance, à savoir celle due à Dieu (respect des prescriptions coraniques), puis au Prophète (application de la Sunna) et enfin celle devant être observée à l'endroit de ceux qui détiennent le pouvoir et qui sont en fait des délégués du Messager de Dieu.

L'obéissance, que le conférencier décrit comme "une soumission" et "une exécution des ordres", est "absolue" et "sans limites" à Dieu et au Prophète, alors que la troisième obéissance est "relative", en ce sens qu'elle est conditionnée au respect des deux premières.
Il a stigmatisé ceux qui appellent à se contenter du texte révélé et à "renier" la Sunna, considérant cette dérive comme "sans fondement". Le Saint Coran, a-t-il expliqué, recommande de se conformer à la Sunna, quand bien même l'un de ses enseignements ne figure pas dans le Coran.

Les détenteurs du pouvoir constituent l'élite de la 110n, qu'ils soient désignés ou élus, et sont dépositaires de la mission de préserver la foi, de garder les secrets de la 110n en temps de guerre comme en temps de paix. Il s'agit, en fait, de ce qu'on appelle dans les temps modernes les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, a-t-il dit, précisant que pour que les détenteurs du pouvoir puissent assumer pleinement leurs missions, les gouvernants leur doivent soumission et obéissance tant que l'acte d'obéissance ne contredit pas les enseignements divins.


Cheikh Ibrahim Saleh Al Husseini a expliqué que l'institution de la Commanderie des croyants est investie du rôle de veiller à l'exécution des préceptes de la Chariâ, au nom de Dieu et de Son Messager, expliquant de ce fait que quiconque désobéirait à ses ordres, s'exclut de lui-même de la communauté des croyants. Il a, à cet égard, évoqué le hadith dans lequel le Prophète dit : "Est humilié par Dieu, celui qui humilie un détenteur de pouvoir".
Le conférencier s'est par la suite attardé sur l'acte d'allégeance que la communauté doit au Commandeur des croyants, un acte pérenne, dont elle ne peut se départir, citant le hadith du Messager de Dieu disant : "Quiconque est décédé délié de toute allégeance meurt dans un état d'obscurantisme païen".

Cheikh Ibrahim Saleh Al Husseini a, dans ce cadre, qualifié d'hérétiques les appels lancés de nos jours par des extrémistes égarés, dans lesquels ils invitent les jeunes à faire allégeance à certains d'entre eux. Il s'agit là d'une déviation par rapport à la Beiâ, a-t-il dit, appelant ces égarés à retrouver le droit chemin car l'allégeance est unique et indivisible.

Toutefois, a fait remarquer le conférencier, la communauté des croyants se doit de prodiguer conseils et d'assister ceux qui détiennent le pouvoir, en les aidant à se conformer aux exigences de l'équité et du droit.

Et de conclure que le verset, objet de cette causerie, a consacré la naissance d'une nouvelle 110n et d'un nouveau système basé sur la justice dans son sens le plus large.

L'obéissance à Dieu et à Son Prophète ne saurait être complète que si elle est accompagnée de l'obéissance à ceux qui exercent le pouvoir. Toute divergence sur la gestion des questions divines et temporelles doit être tranchée en recourant à Dieu et à Son Messager.

A l'issue de cette causerie, S.M. le Roi Amir Al Mouminine a été salué par Cheikh Ibrahim Saleh Al Husseini, Cheikh Ahmed Tijani Ibrahim Manyache, Alem du Sénégal, Mohamed Sahib Chami, professeur universitaire et directeur du Waqf d'Alep en Syrie, Ahmed Benomar Tijani, Alem des Etats-Unis, Haj Ibrahim Nday Othmane, président de la coordi110n des Tijanes à Dakar au Sénégal, Abou Aarki Cheikh Abdel Kader, Alem soudanais résidant aux Emirats Arabes Unis, Mafloudine Arsalani, Imam de la mosquée de Zagreb en Croatie et Abderrahmane Abdallah Al Kilani, le doyen des notables d'Irak.

S.M. le Roi a été également salué par le professeur Mohamed Al Aâid Tammasini, Alem d'Algérie, Cheikh Mohamad Youssef Sabahic, Mufti de Serbie, Mounir Kadiri Boutchichi, directeur du centre euroméditerranéen des études islamiques en France, Mohamad Ikbal Zaidouni, responsable des imams du collectif des musulmans de France, Mohamed Moussaoui, vice-président du Collectif des musulmans de France, Mohamad Halhoul, porte-parole du Conseil islamique de Catalogne, Miloud Husseini, Imam de la mosquée Takwa à Frankfort, Bakkali Khemmar, Imam de Hollande, Mohamed Hajji de la communauté marocaine en France, Mohamed Kharchich de la communauté marocaine à Madrid, Fouad Daouaye de France, Amine Bekkali de Suède et Mohamad Ali Oussalah de Hollande.

Par la suite, le ministre des Habous et des Affaires islamiques a présenté à S.M. le Roi, Amir Al Mouminine, une copie de l'enregistrement audio et sur disque laser du Moushaf Al Mohammadi, psalmodié par Laayoun Kouchi et authentifié par un comité d'ouléma et de déclamateurs comme étant conforme à la méthode Warch.

S.M. le Roi a également été salué par Mohamed Benyoussef, directeur général de l'Organisation du développement industriel et minier qui a remis au Souverain les dernières publications de l'Organisation.
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