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Ce qui attend le prochain gouvernement

L'enseignement, la santé, l'habitat et les inégalités 116iales…

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Quelle que soit sa configuration, plusieurs chantiers au goût de l'inachevé attendent le prochain gouvernement et le Premier ministre Abbas El Fassi en sa qualité de chef de l'Exécutif. Dans sa déclaration relative au bilan 2002-2007 du 17 juillet dernier, Driss Jettou, Premier ministre sortant, a eu le courage de dévoiler les carences et les chantiers incomplets.

La prochaine équipe gouvernementale est obligée de finir ce que la sortante a commencé, d'autant plus qu'il s'agit de projets s'inscrivant dans la continuité. Mais aussi à accélérer le rythme des réalisations, remarque que plusieurs membres au sein même du gouvernement Jettou avaient faite. Comme, d'ailleurs, sur la lutte contre la corruption où les initiatives du gouvernement se sont montrées déficientes.

Le système éducatif et de formation est le premier chantier où les réformes sont plus qu'urgentes. Considéré comme un terrain miné, le département de Habib Malki a été clairement pointé du doigt par Driss Jettou dans son bilan. «Le système d'éducation et de formation est toujours en butte à des défis majeurs qu'il est impératif de relever pour l'édification de l'école de demain. Il s'agit en premier lieu de la déperdition scolaire qui sévit particulièrement dans le milieu rural et au cours des premières années de l'enseignement fondamental», a-t-il souligné.

Insuffisance des mécanismes de suivi, absentéisme et faible motivation des enseignants sont autant de facteurs ayant freiné l'amélioration du système éducatif. Quant à l'adéquation de la formation aux besoins de l'économie, la stratégie n'a jamais été claire. Les carences dans ce domaine renseignent, en fait, sur l'absence d'une réelle vision dans une période où le pays essaie de se positionner sur un certains nombre de métiers, notamment en liaison avec l'offshoring.

L'Istiqlal sorti gagnant des législatives prendra-t-il le risque de gérer l'un des départements les plus problématiques ? Réussira-t-il là où les 116ialistes se sont enlisés ? Wait and see.
Le code de la route est, également, l'un des projets en attente. Moult tractations et plusieurs va-et-vient ont caractérisé la gestion de ce dossier avec lequel Karim Ghellab, ministre de l'Equipement et du Tran114, voulait en découdre durant son mandat, en vain.

Le prochain gouvernement doit composer avec les différents syndicats des tran114eurs pour que le texte trouve son chemin au Parlement. Car, entre le caractère coercitif du code et les chiffres effrayants des accidents de la route, les partenaires sont obligés de trouver une issue rapide à ce dossier. Dans le domaine 116ial, les observateurs estiment que le rythme doit être relevé, notamment en matière d'application des projets de l'INDH.

L'on constate également la recrudescence des inégalités 116iales. Selon les statistiques officielles, 45% des Marocains souffrent de la précarité. Pour ce qui est du logement insalubre, malgré le recul du nombre des bidonvilles, les villes déclarées sans bidonvilles se limitent au nombre de 6 sur 53 ciblées. Toufiq Hjira, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, a été le premier à en être irrité. Il a secoué le cocotier en signifiant que la cadence des chantiers doit doubler pour atteindre la destruction de 50.000 bidonvilles chaque année.

En matière de santé, Jettou a signalé que malgré l'importance des étapes franchies, plusieurs indicateurs de santé restent en deçà des ambitions en matière de couverture territoriale par les centres de soins de santé de base et pour les taux de mortalité infantile et maternelle lors de l'accouchement en particulier.

Le deuxième mammouth après l'Education souffre également d'un problème de personnel de soin dont le manque a été visible ces dernières années au point de pousser le ministère à faire appel à des infirmiers étrangers.

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