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La déforestation se poursuit

Après le massacre des peupliers blancs, c'est au tour de la forêt de chêne vert

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Après le massacre des arbres d'ornement et d'alignement enregistré au mois de septembre et au début d'octobre au niveau de l'arboretum du parc Mohammed V et du boulevard du même nom ainsi qu'au niveau de l'avenue Hassan II, les ouvriers de la Promotion 110nale, sous la conduite de hauts responsables au niveau de la province d'Ifrane et d'un service extérieur qui lui est
attaché, s'acharnent et continuent à dévaster la forêt
du chêne vert et du peuplier blanc située au cœur du périmètre urbain de la ville d'Ifrane.

Il faut savoir que la province d'Ifrane est située entre 800 et 2000 m d'altitude dans le Moyen Atlas central et qu'elle recèle donc les plus importants massifs de cèdres de la Méditerranée.

Ceux-ci jouent aussi un rôle écologique primordial sur
le plan local en préservant les eaux, les sols, et la biodiversité.
Enfin, ils constituent la principale source de revenus pour les communes rurales environnantes (essentiellement par ventes de coupes de bois de chauffe). Or on assiste à une dégradation progressive des forêts de cette province principalement à cause de la pression de l'élevage et de la récolte du bois de chauffe.
Or, les responsables de la ville, font fi de tout cela. Malgré les appels de détresse et des lois en vigueur concernant les coupes de bois
en forêt, ils continuent le massacre.

Et après avoir abattu des dizaines de peupliers blancs
qui peuplait l'ancien lac du centre-ville d'Ifrane, ils viennent de condamner toute une forêt de chêne vert, qui a nécessité des dizaines d'années pour se constituer le long de la route reliant l'ancienne église à la source Vittel et les fameux châteaux de Vittel.

Tout en souhaitant que le gouverneur d'Ifrane 111vienne pour mettre un terme à ces agissements anti- environnementaux qui touchent la mémoire collective de la ville d'Ifrane, on ose espérer qu'une enquête soit ouverte pour mettre au clair cet état de fait, sachant bien que des centaines de troncs d'arbres de chêne vert et autant de branches de ces arbres extraites de cette coupe de bois «illicite» ont été acheminés vers des maisons de particuliers responsables, paraît-il, au lieu des établissements 116iaux tels les écoles, les mosquées, «Dar Talib» ou les hôpitaux qui en auront besoin durant la saison d'hiver.
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Sauvegarde des massifs forestiers

Le projet d'aménagement des massifs forestiers se concentre sur quatre zones prioritaires comprenant les trois types d'espaces traditionnels des communes rurales : les terres domaniales (forêts), les terres collectives (parcours d'élevage) et les terres privées (surface agricole utile).

Les activités économiques (l'élevage en particulier) étant basées sur une mise en valeur de ces trois types d'espaces, le projet doit en promouvoir une gestion intégrée. Il concerne les points suivants :
- La «Forêt et bois de chauffe»: c'est une gestion concertée avec les usagers, à travers des opérations sylvicoles (régénération, reboisement) et de recherche-développement autour
du bois de feu (étude filière, foyers améliorés, plantations familiales) ;
- La «Gestion de Parcours» : elle concerne la fertilisation des parcours et suivi sanitaire/
alimentaire des cheptels ;
- La «Gestion de la biodiversité» : cela concerne la mise en place d'un parc 110nal, qui devra évoluer vers un parc naturel moins restrictif pour les activités humaines ;
- Les «Activités agricoles» : cela concerne l'aménagement de pistes et d'irrigation, valorisation des terres de bour…
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