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Emaar gèle ses principaux projets en Algérie

Le groupe émirati Emaar vient de décider le gel de ses principaux projets en l'Algérie. Selon une source proche du groupe Emaar interrogée par «toutsurlalgerie.com», aucune date n'a été fixée pour la reprise des projets.

Emaar gèle ses principaux projets en Algérie
Emaar gèle ses principaux projets en Algérie
Ces derniers, estimés à 25 milliards de dollars, concernent quatre chantiers, notamment celui de la restructuration et la modernisation d'une gare ferroviaire, la transformation de la baie d'Alger, un nouveau campus universitaire et l'implantation d'un campus technologique dans une nouvelle ville.

Le groupe émirati n'en réalisera qu'un seul : il concerne le complexe immobilier et touristique dans la banlieue ouest d'Alger. Le groupe aurait rencontré des difficultés à lever les fonds nécessaires pour le développement de ces projets et l'Etat algérien n'a pas souhaité les financer. Pour des observateurs locaux, la décision du groupe Emaar constitue un coup dur pour l'économie algérienne qui pourrait se traduire par des pertes de points de croissance dès l'année prochaine. Hormis les hydrocarbures, le gouvernement tablait, explique-t-on, sur les investissements des géants immobiliers du Golfe pour booster la croissance et renforcer l'emploi.

D'autant plus que les projets du géant Emaar sont estimés à pas moins de 25 milliards de dollars, soit 80% des investissements arabes en Algérie.
Auparavant et dans le cadre de ces projets, Emaar et l'Etat algérien avaient décidé de créer une filiale commune, détenue à égalité des parts. Selon les termes de l'accord conclu entre les deux parties à l'issue de plusieurs mois de discussions, l'Etat algérien, via la nouvelle filiale, devait garantir la gestion de tous les aspects liés au foncier: fournir les terrains nécessaires à la mise en place des nouveaux projets, mener des éventuelles négociations avec les propriétaires des terrains, délivrer des certificats de propriété dans les délais...

En Algérie, explique-t-on, le foncier constitue un véritable sujet de préoccupation pour les investisseurs étrangers qui désirent s'implanter dans le pays. Et le groupe émirati avait posé comme préalable au lancement de ses projets une implication directe de l'Etat algérien sur
cet aspect. La décision d'Emaar est notamment liée aux difficultés rencontrées par le groupe émirati en Egypte.
Dans ce pays, le géant de l'immobilier a réalisé en effet des investissements coûteux et perdu beaucoup d'argent ces deniers mois.
Au Maroc, Emaar est l'un des plus grands investisseurs étrangers directs avec des projets de développement d'une valeur de 6,87 milliards de dollars, à travers des partenariats avec le gouvernement et l'Onapar. Outre "Tinja", Emaar est chargé de redonner vie à la corniche de Rabat.

Ce projet de 3,1 milliards de dollars, intitulé "Saphira", doit devenir le centre de loisirs et de tourisme de la capitale marocaine.
Deux autres projets sont encore prévus dans la région de Marrakech, et un autre, d'environ 1,2 milliard de dollars, sur la côte entre Rabat et Casablanca.
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Du concret

Pour rappel, au Maroc, la société immobilière émiratie avait notamment lancé dès l'été dernier la commercialisation d'une des plus importantes stations touristiques du nord du Maroc, un projet représentant plus d'un milliard de dollars d'investissement.

Il s'agit d'un projet qui s'étend sur 300 ha au sud de Tanger, sur la façade atlantique, entre la mer et une forêt. Emaar veut y construire 2 500 maisons réparties en six quartiers.
Autour de ces lieux d'habitation, la station «Tinja» comprendra des clubs de sports, un centre-ville, deux hôtels et des magasins. Les prix des habitations, dont les surfaces vont de 332 à 658 m2, varieront entre 350.000 dollars et plus d'un million.
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