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Le quota des femmes porté au double ?

La sélection sera opérée en fonction des compétences

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Les femmes occuperaient-elles une place plus importante dans le futur gouvernement ? En tout cas, les militantes nourrissent de grandes ambitions. Selon des sources du parti de l'Istiqlal, il est fort probable que le nombre des portefeuilles accordés aux femmes double, passant de deux lors du gouvernement sortant à quatre. Abbas El Fassi a, en effet, demandé aux dirigeants des partis politiques concernés de proposer des femmes compétentes.

Contactés, les dirigeants des partis politiques de la majorité sortante expriment leur vœu de voir plus de femmes ministres au Maroc, même si l'on est encore à la première phase des tractations. Dans les rangs du parti de l'Istiqlal, le nom de Yasmina Baddou figure parmi les candidates potentielles. «Elle a démontré qu'elle a beaucoup de compétences grâce à son travail et à sa persévérance. Je crois qu'elle est déjà visée pour occuper un nouveau poste ministériel», déclare l'istiqlalienne Latifa Smires, l'une des candidates de «poids» au sein du parti.

Pour elle, la sélection ne doit se faire qu'en fonction des compétences et non par démagogie sexiste: «Il ne faut pas mettre des femmes décoratives. Il ne faut pas féminiser rien que pour le principe. Saad Alami, membre du bureau politique du PI, partage cet avis. Il pense qu'il est temps de garantir une féminisation très large au gouvernement en prenant en considération le principe de la compétence tant pour les femmes que pour les hommes. Même son de cloche au parti du Mouvement populaire, qui a déjà établi une liste de femmes à proposer à Abbas El Fassi.

Mohamed Fadili, vice-secrétaire général du MP, préfère ne pas révéler pour le moment les noms des femmes choisies pour ne pas créer de trouble au sein du parti qui connaît déjà des difficultés quant à la désig110n des ministres qui seront issus de la haraka. «Nous attendons l'organigramme du Premier ministre désigné pour que nous puissions nous décider. Je crois qu'il y aura dans le nouveau gouvernement 20% des portefeuilles réservés aux femmes.

Selon des sources du MP, deux noms circulent : Fatna Lkhail et Thourya Cherki, toutes les deux médecins. Au niveau du Rassemblement 110nal des indépendants, rien ne filtre encore dans l'attente de l'issue des tractations. «On espère qu'il y aura plus de femmes au gouvernement», se contente de signaler Anis Birou, membre du bureau politique du RNI. D'après des membres de ce parti, la concurrence est entre Bouthaïna Iraqui Houssaini et Najima Ghouzali Tay Tay. La première est présidente de l'as116iation des femmes entrepreneurs du Maroc, la seconde est ex-secrétaire d'Etat chargée de l'alphabétisation.

Quant à l'USFP, on attend encore la tenue du conseil 110nal, demain à Rabat, pour pouvoir se prononcer sur les candidats qu'ils soient hommes ou femmes. Le mouvement féminin souhaite une large représentativité féminine dans toutes les instances de l'Etat. Certaines poussent le rêve au paroxysme en avançant que le Maroc doit suivre l'évolution amorcée par les pays du Nord comme l'Irlande et la Finlande.

Dans ce pays, on compte12 femmes sur 20 ministres. Et pas très loin, en Espagne, c'est fifty-fifty sur seize ministres autour de Zappatero. Par ailleurs, deux femmes figuraient au gouvernement sortant. L'une était ministre, l'autre secrétaire d'Etat. La première est Nouzha Chekrouni, de l'Union 116ialiste des forces populaires, ministre chargée des MRE, qui n'a pas pu être réélue aux élections du 7 septembre.
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