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«Mohammed, Sceau des Prophètes»

Expédition de Dsât-oul-‘Oschaïra

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(suite)
Saâd, fils de Moâd, dit: «Que pouvons-nous faire, ô apôtre de Dieu ? Nous avons cru en toi, nous t'avons prêté serment et nous t'avons accueilli. Il est dans notre devoir de te défendre. Nos âmes sont ta rançon et nous verserons notre sang pour toi, que ce soit contre les Qoraïschites ou les Arabes ou les Perses, les habitants de Roum ou les Abyssins; nous nous tiendrons devant toi, nous te protégerons et combattrons les ennemis; que ce soit à Médine, dans le désert ou en pays cultivé, sur la mer ou sur les montagnes, nous serons partout avec toi et ne t'abandonnerons pas jusqu'à la mort».

Le Prophète, très heureux de ces paroles, appela Saâd près de lui, l'embrassa sur les yeux et le visage et lui dit : «Ô Saâd, que Dieu te récompense pour ta foi, ta bravoure et ta fidélité! ». Immédiatement, il fit marcher l'armée et fit halte à deux «parasanges» de Badr. En épiant l'approche de l'armée qoraïschite près des puits, il rencontra un vieillard arabe qui ne le connaissait pas. Le Prophète lui demanda s'il avait des renseignements sur la caravane d'Abou Sofyan.

Le vieillard répondit: «La caravane est en sûreté mais une armée est sortie de La Mecque qui va pour combattre Mohammed et les gens de Médine». Le Prophète lui demanda ensuite: «Quels renseignements as-tu sur l'armée quoraïschite? Où sont Mohammed et les gens de Médine? ». Le vieillard répondit: «Je vous le dirai quand vous m'aurez dit que vous êtes». « Parle d'abord, répliqua le Prophète, nous te le dirons ensuite ». Le vieillard dit: « L'armée qoraïschite est partie tel jour, a quitté tel jour Djohfa et si celui qui m'a renseigné a dit la vérité, elle doit avoir passé tel jour à tel endroit et être en marche pour venir ici.

Quant à Mohammed, il était tel jour à tel endroit et si mes renseignements sont exacts, il se trouve aujourd'hui à tel endroit».
C'était précisément le lieu où l'armée musulmane avait fait halte, à Dsafiran. Le Prophète, entendant ces paroles, quitta le vieillard, en faisant courir sa chamelle.

Arrivé auprès de ses compagnons, il leur dit: « L'armée qoraïschite est aujourd'hui à tel endroit, demain elle arrivera aux puits de Badr». Au moment de la prière de l'après-midi, le Prophète envoya Ali, fils d'Abou Talib, Zobaïr, fils de Saâd, et Saâd, fils d'Abou-Waqqas, vers les puits de Badr, pour prendre des informations sur l'armée qoraïschite.

Ils y arrivèrent vers le soir. Les Qoraïschites étaient campés à deux «parasanges» de là et avaient envoyé à Badr quatre ou cinq hommes des serviteurs de l'armée, pour chercher de l'eau et pour prendre des informations sur les mouvements du Prophète. En voyant Ali et ses compagnons montés sur des chameaux, ils eurent peur et s'enfuient, en disant: «Ce sont les chamelles de l'armée de Mohammed».

Ali et ses compagnons les poursuivirent et saisirent un esclave noir, nommé Aridh et surnommé Abou Yasar. Il était Abyssin et appartenait aux Béni Ass Ben Yasar, ou, d'après d'autres, à Monnabbih, fils de Haddjadj. Ils le conduisirent auprès du Prophète.

Ali lui demande: « A qui appartiens-tu ? ». «J'appartiens aux Qoraïschites », répondit l'esclave. «Où se trouve leur armée ? ». «Elle est campée à deux «parasanges» d'ici, on nous avait envoyés pour chercher de l'eau». «Abou Sofyan est-il avec l'armée? ». « Je ne sais pas où est Abou Sofyan». Alors ils frappèrent l'esclave en disant: « Tu mens, tu es avec Abou Sofyan, tu nous trompes». Après avoir été longtemps frappé, l'esclave s'écria: « Oui, je suis esclave d'Abou Sofyan! ». « Qui est avec Abou Sofyan? Combien d'hommes et combien de chameaux y a-t-il ? ». Et comme ils avaient cessé de la maltraiter, l'esclave dit de nouveau: «Je ne connais pas Abou Sofyan, c'est du camp de l'armée qoraïschite que je suis venu à Badr».

Pendant cet 111rogatoire, le Prophète faisait sa prière. Après avoir prononcé le salut final, il dit: «Je n'ai pas vu d'hommes plus étonnants que vous. Quand cet homme dit la vérité, vous le frappez et lorsqu'il ment vous le croyez véridique; il est, en effet, de l'armée qoraïschite. Cette armée est campée à cet endroit et Abou Sofyan a gagné La Mecque». Ensuite, le Prophète appela l'esclave et lui dit: «Où est le camp de l'armée? Dis la vérité et ne crains rien ». L'esclave répondit que l'armée se trouvait à tel endroit. «Combien y a-t-il d'hommes?, demanda le Prophète, sont-ils neuf cents? N'ont-ils pas dit combien ils sont?».

«Je ne sais pas combien ils sont, répondit l'esclave mais je sais qu'ils tuent chaque jour neuf ou dix chameaux. Il y a eu hier un banquet chez un des chefs auquel assistaient tous les hommes, grands et petits. Là aussi, on a tué dix chameaux».

Le Prophète dit: «Ils sont, comme je l'ai dit, de neuf cent à mille. Or, ils étaient au nombre de neuf cent cinquante; cent d'entre eux avaient des chevaux, les autres montaient des chameaux». Ensuite, le Prophète demanda à l'esclave quels étaient les grands personnages qoraïschites qui se trouvaient dans l'armée. L'esclave nomma Otba, fils de Rabiâa, et son frère Schaïba; Ommaya, fils de Kalaf; Oqba, fils de Mouaït; Abbas, fils d'Abdou L'Mottalib; Aqil, fils d'Abou Talib; Abou Djahl, fils de Hischam; Hakim, fils de Hizam; il énuméra ainsi tous les nobles qoraïschites de La Mecque qui se trouvaient à l'armée.

Le Prophète dit à ses compagnons: «La Mecque a envoyé contre nous ses enfants les plus chers». Pendant la nuit, l'un des Ançâr, un homme de la tribu de Naddjâr, vint trouver le Prophète et lui dit : Ô apôtre de Dieu, nous ne devons pas rester ici.

L'armée quoraïschite viendra demain à Badr et occupera les puits, et nous n'aurons pas d'eau. Il faut nous y rendre cette nuit, nous établir près du puits le plus rapproché (de l'ennemi), creuser un grand réservoir, remplir nos outres parce que, pendant le combat, nous ne pourrons pas puiser de l'eau; puis il faut mettre à sec tous les autres puits, afin que, quand ils viendront, ils ne trouvent pas d'eau, tandis que nous en aurons. Le Prophète, approuvant cet avis, marcha en avant et fit halte près des puits, dont l'un fut rempli, et les autres mis à sec.

Dans la nuit, il fit un rêve, il lui sembla voir que son armée était dispersée et qu'il restait seul. A son réveil, il fit part de son rêve à ses compagnons, et l'111préta dans ce sens que les ennemis seraient mis en fuite. Il est dit dans le Coran : « …Dieu t'a montré en songe les ennemis peu nombreux ; s'il te les avait montrés en grand nombre, vous auriez perdu courage»,etc. (Sur. VIII. vers 45).

Le lendemain, les Qoraïschites se mirent en marche pour puiser de l'eau et pour occuper les puits. Lorsqu'ils y arrivèrent, ils apprirent que le Prophète les avait déjà occupés. Ils firent halte derrière une grande colline de sable, qui empêchait les deux armées de se voir, mais non de s'entendre. Le Prophète se trouvait sur le terrain rapproché des puits, tandis que les Qoraïschites étaient sur un terrain éloigné des puits, dans la vallée, comme il est dit dans le Coran : « … Vous étiez plus rapprochés dans la vallée et les ennemis étaient plus éloignés », etc.

(Sur VIII, vers. 43). Le lendemain, les Qoraïschites se mirent en mouvement, montèrent la colline de sable et firent halte près de l'armée de Mohammed, de sorte qu'ils purent voir, de leur camp, l'armée du Prophète. Quelques-uns d'entre eux gravirent le sommet de la colline pour regarder. Lorsque ‘Otba parut sur le sommet, monté sur un chameau à poils roux, le Prophète le distingua et dit : ils se sont jetés eux-mêmes dans le précipice ; personne ne les a avertis, sauf l'homme du chameau rouge.

Ils feraient mieux de suivre son avis. Vue du sommet de la colline de sable, qui était grande comme une montagne, l'armée du Prophète parut très faible aux Qoraïschites, et de même l'armée ennemie semblait peu nombreuse aux yeux des musulmans, qui prirent courage, comme il est dit dans le Coran : « Dieu les fit paraître peu nombreux à vos yeux », etc. (Sur. VIII, vers 46).

Après avoir fait halte, les infidèles envoyèrent un homme nommé ‘Omaïr, fils de Wahb, de la tribu de Djouma'h, pour reconnaître les forces de l'armée musulmane. Cet homme tourna autour de l'armée et l'examina. Il revient et leur dit : ils ne sont pas plus de trois cents ; cependant, j'irai voir s'ils n'ont pas placé une embuscade. Il se dirigea de tous côtés, et, revenant, le soir, sans avoir rien trouvé, il annonça qu'il n'y avait pas d'hommes embusqués.

Abou-Djahl dit ironiquement : s'il faut combattre, ces hommes ne sont pas de force à nous résister, cependant vous combattez le Dieu du ciel, comme dit Mohammed à ses compagnons.
Un homme nommé Aswad, fils d'Abou'l As'ad, de la tribu de Makhzoum, dit : je jure que je boirai à leur bassin et il s'en approcha. Hamza, fils d'Abou ‘l-Mottalib, se précipita sur lui, et, d'un coup de sabre, lui coupa une jambe. Aswad tomba et traîna son corps et la jambe détachée, dont le sang coulait, vers le bassin, en disant : je m'y plongerai, j'y mourrai, n'importe ; au moins aurai-je gâté leur eau.

A ces mots, il se plongea dans le bassin. Hamza frappa d'un autre coup et le fit tomber dans l'eau, qui fut mêlée de sang. D'autres infidèles s'approchant pour boire, les musulmans voulurent les en empêcher. Mais le Prophète leur dit : laissez-les ; car tout infidèle qui boira de cette eau sera tué. Il arriva ainsi que le Prophète l'avait dit. Ensuite, les infidèles cherchèrent de l'eau et d'autres puits, parce qu'il n'y avait d'eau que dans les puits qui étaient occupés par le Prophète.

Les infidèles commencèrent à craindre le Prophète. En effet, quand Dieu voulait assister le Prophète dans un combat où il se trouvait, il remplissait de crainte les cœurs des ennemis. L'un des principaux personnages des Qoraïschites, nommé Hakim, fils de Hizâm, leur parla ainsi : Qoraïschites, retournons ! Quoique ceux-là soient moins nombreux que vous, ce sont des hommes qui ne craignent pas la mort. Nous ferons mieux de nous retourner.

Alors Abou-Djahl dit à Amir ben Al Hadhrami : va et demande vengeance. Tous les hommes lui répondirent : Nous ne retournerons pas à La Mecque avant d'avoir vengé la mort de ton frère et d'avoir tué celui qui l'a fait mourir. Hakim, fils de Hizam, vint trouver Otba, fils de Rabî'a, et lui dit : Ô Abou Walid, ne peux-tu pas faire que cette armée s'en retourne aujourd'hui et que le combat n'ait pas lieu ? Tu en seras honoré parmi tous les Arabes. Otba répliqua: Que puis-je faire ? Le fils de Hanzhaliyya (Hanzhaliyya était le nom de la mère d'Abou Djahl) ne laissera pas les hommes partir. Hakim dit : Ô Abou Walid, il retient les hommes en alléguant qu'il faut venger la mort d'Amrou ben Al Hadhrami. Amrou était ton allié. Paye toi-même le prix de son sang, afin que cette affaire soit apaisée et que les hommes s'en retournent en paix.

Otba consentit, sortit, vint au milieu des troupes, qui se réunirent autour de lui, et, s'appuyant sur l'arc qu'il tenait à la main, leur adressa le discours suivant : mes compagnons quoraïschites, qu'allez-vous faire ? Vous voulez combattre Mohammed et ses compagnons, qui sont tous vos parents ! Comment pourrez-vous les regarder et les frapper avec l'épée ? Ce sont des hommes ayant perdu leur patrie et leurs biens et vivant dans l'exil, dont la vie est attachée à leurs poignées et à qui la mort est douce.

Tandis que vous tuerez un homme d'entre eux, ils tueront dix des vôtres. Si vous voulez ce combat à cause de la mort d'Amrou ben Al Hadhrami, eh bien, Amrou était mon allié, je donnerai le prix de son sang à son frère. Ne dites pas : Otba veut nous faire retourner à La Mecque, parce qu'il a peur. Je n'ai pas peur. Abou Djahl, averti qu'Otba tenait aux hommes ce langage, pour les déterminer à renoncer au combat, accourut en toute hâte et trouva Otba qui parlait aux troupes. Il dit une seconde fois: tu as la colique, par crainte de Mohammed. Si tu veux t'en aller, va-t'en ; personne ne s'en ira sur ton ordre.

Amrou a été tué, et son frère n'a que faire du prix du sang que tu veux lui payer. Il est devenu mon allié ; il a renoncé aux Beni Abdou-Schams et s'est engagé avec nous, la tribu des Beni Makhzoum. C'est moi, qui vengerai la mort de son frère. Si tu veux partir, pars ! Otba, irrité de ses paroles, se tut, prit son arc et rentra dans sa tente.
Abou Djahl ordonna, pendant la nuit, d'allumer partout des feux, afin que la crainte empêchât les musulmans de dormir tranquilles, mais la plupart de ceux-ci eurent dans leur sommeil des rêves, comme il est dit dans le Coran (Sur. VIII. vers II), et le matin ils étaient obligés de se purifier.

Cependant, l'eau dans leur bassin était gâtée, et ils n'en trouvaient que du côté des musulmans, et non du côté des infidèles. Le bassin se remplit d'eau et devint pur et le sable, dans lequel ils s'étaient enfoncés jusqu'aux chevilles, devint dur après la pluie. Tous ceux qui étaient impurs firent des ablutions et se purifièrent, et leurs cœurs furent raffermis, comme il est dit dans le Coran : « … Il fit descendre sur vous l'eau du ciel pour vous purifier », etc.

(Sur. VIII. vers II).
Quand le soleil parut, les Qoraïschites se formèrent en lignes de bataille. Ce fut le vendredi, dix-septième jour du mois de Ramadan, ou d'après d'autres, le dix-neuvième jour de ce mois. Abou Djahl, se plaçant devant les rangs, dit : Ô Seigneur, viens en aide à celle de ces deux armées qui t'est la plus chère ! Dieu révéla le verset suivant : « Vous désirez que la victoire se décide pour vous ; la victoire s'est décidée contre vous », etc. (Sur. VIII. vers 10). Les musulmans n'avaient pas de tentes. Saâd, fils de Moâd, vint auprès du Prophète et lui fit une cabane, semblable à une tente, de branches d'arbres et de feuillages qu'on trouvait dans la vallée. Il lui dit : reste ici pendant que nous combattrons afin que le soleil ne t'incommode pas. Il resta lui-même avec quelques Ançârs à l'entrée de la cabane pour le garder.

Le Prophète y entra avec Abou Bakr; il se prosterna, pleura et invoqua Dieu en ces termes: Ô Seigneur, accomplis la promesse que tu m'a donnée, et envoie le secours que tu m'as annoncé. Il pria longtemps ; ensuite, il sortit de la cabane, et les musulmans se formèrent en ordre de bataille. Le Prophète, un bâton à la main, passa devant les rangs pour les aligner. L'un des Ançârs, nommé Sewâd, fils de Ghaziyya, sortait un peu hors du rang. Le Prophète lui donna un coup de bâton sur le ventre et lui dit : Aligne-toi ! Sewâd dit : Ô apôtre de Dieu, tu m'as fait mal : Dieu t'a envoyé pour accomplir la justice, laisse-moi prendre ma revanche. Le Prophète répliqua : prends-la. Sewâd le presse sur son cœur et l'embrassa.

Pourquoi fais-tu ainsi ? dit le Prophète. Parce que, répondit Sewâd, je suis au moment de paraître devant Dieu ; je suis prêt à mourir. Mais, avant de mourir, j'ai voulu que ma peau touchât la tienne, afin que je sois préservé de l'enfer. Le Prophète prononça trois fois les paroles : tu es préservé de l'enfer. Ensuite le Prophète acheva de mettre en ordre de bataille ses troupes, et les infidèles firent de même.Le premier qui sortit des rangs de l'armée des infidèles fut ‘Otba, à cause du reproche qu'Abou Djahl lui avait fait de manquer de courage. Il était de taille plus élevée que tous les Qoraïschites, et l'on ne trouvait pas de casque assez large pour sa tête.

Il roula un turban autour de sa tête, revêtit sa cuirasse, prit toutes ses armes et vint se placer entre les deux armées. Son frère Schaïba et son fils Walid le suivirent. Otba défia les musulmans à un combat singulier. Trois hommes d'entre les Ançâr sortirent des rangs des musulmans : Auf et Mo'awwid, fils de Abdallah, fils de Rewa'ha qui était l'un des principaux Ançâr. Comment vous appelez-vous ? dit Otba. Chacun d'eux dit son nom et sa famille. Otba dit : rentrez, vous n'êtes pas nos égaux. Il y a parmi vous beaucoup de Quoraïschites qui sont nos égaux, qui ont quitté La Mecque afin de combattre pour Mohammed contre nous.

Ces trois hommes se retirèrent.
Ensuite, Otba cria au Prophète : Ô Mohammed, envoie des hommes qui soient bien nos pairs, des Qoraïschites qui sont avec toi. Le Prophète dit à Ali, fils d'Abou-Tâlib, à Hamza, fils d'Abdou'l-Mottalib, et à Obaïda, fils de ‘Hârith, fils d'Abdou'l-Mottalib : Allez, vous êtes leurs égaux et de la même famille qu'eux. Obaïda, le plus âgé d'entre eux, se plaça en face d'Otba, Hamza, devant Schaïba, et Ali, devant Walid. Ces derniers étaient jeunes tous les deux : Ali n'avait pas encore vingt ans.

Hamza était âgé de cinquane-trois ans. Ali attaqua Walid et le fendit en deux. Hamza tua également son adversaire Schaïba. Otba, luttant avec Obaïda, le frappa d'un coup de sabre qui lui coupa la cuisse, de sorte que la moelle sortit de l'os. Ali et Hamza accoururent, tuèrent ‘Otba et emportèrent Obaïda dans leur camp. Le Prophète, le voyant dans cet état, lui dit : Sois content, ô Obaïda, tu n'es séparé du paradis que par le dernier souffle de ton âme, tu entreras dans le paradis éternel.

Obaïda dit : Si Abou Tâlib vivait encore, il verrait que j'ai réalisé ce qu'il a dit dans son vers : « Nous ne vous l'abandonnerons pas avant que nous et nos enfants soyons tués autour de Mohammed ». J'ai plus de mérite que lui. Le Prophète lui dit : Tu as plus de mérite que lui ; car lui n'a fait que le dire, mais toi, tu l'as réalisé par le fait.
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