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L'armée aura un nouveau patron

Musharraf abandonnera l'uniforme dès sa prise de fonction civile

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Le successeur désigné du président du Pakistan Pervez Musharraf à la tête de l'armée, fonction que ce dernier a promis de quitter quand sa réélection comme chef de l'Etat sera entérinée par la justice, a été promu lundi chef d'état-major adjoint des armées, a-t-on appris de source militaire.

"Le chef d'état-major adjoint des armées, le général Ashfaq Parvez Kiyani, prend ses fonctions à compter d'aujourd'hui", indique un communiqué de l'armée.

Le général Kiyani, ancien commandant des puissants services de renseignements 111-Intelligence Services (ISI), avait été désigné il y a quelques jours comme futur chef des armées par le général Musharraf, qui a pris le pouvoir par un coup d'Etat en octobre 1999 et occupe le poste de chef d'état-major depuis 1998.

M. Musharraf a remporté samedi l'élection présidentielle au suffrage indirect des élus 110naux et provinciaux mais la Cour suprême avait ordonné, la veille, que les résultats ne soient pas proclamés avant qu'elle ne statue sur des recours de l'opposition visant à faire invalider la candidature du chef de l'Etat sortant. Notamment au motif que la Constitution lui 111disait de participer au scrutin en restant chef des armées.

La Cour suprême, qui examinera les recours de l'opposition à partir du 17 octobre, pourrait invalider l'élection de M. Musharraf. Le général Musharraf, lui, reconnaît que la Constitution lui 111dit de cumuler les fonctions de chef de l'Etat et de chef des armées à l'avenir, mais il a promis d'abandonner son uniforme pour devenir un président "civil" avant le 15 novembre, date de la fin de son actuel mandat. Ce n'est qu'à ce moment qu'il nommera le général Kiyani à sa place.

Après l'élection de Musharraf, les affrontements ont repris. 80 personnes ont été tuées, dont 60 combattants islamistes, au cours des violents combats dimanche entre insurgés et soldats pakistanais dans la zone tribale du Pakistan, le long de la frontière afghane, a indiqué lundi l'armée dans un nouveau bilan.

Beaucoup de talibans avaient rejoint les régions du Pakistan frontalières de l'Afghanistan, à majorité pachtoune, après avoir été chassés du pouvoir en Afghanistan fin 2001 par une coalition militaire dirigée par les Etats-Unis.
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