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Blair effectue sa première mission

L'ancien Premier ministre cherche à réactiver le processus de paix

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L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair a entamé hier par la Jordanie sa première mission de représentant du Quartette pour le Proche-Orient, déterminé à relancer un processus de paix enlisé depuis six ans.

Après une visite de quelques heures à Amman, membre du Quartette arabe (Egypte, Jordanie, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis), pour des entretiens avec le chef de la diplomatie Abdelilah Khatib, M. Blair devait gagner Israël pour l'étape essentielle de son voyage. Il s'entretiendra aujourd'hui avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Ramallah, en Cisjordanie, et le Premier ministre israélien Ehud Olmert à Al-Qods.

Le porte-parole de M. Blair a indiqué que l'ancien Premier ministre britannique rencontrerait également la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, et le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak. M. Blair a reçu le 27 juin un mandat du Quartette (USA, Union européenne, Russie et ONU), endossant un nouveau rôle après ses 10 ans à Downing Street. Sa première tournée au Proche-Orient a été précédée par une réunion du Quartette la semaine dernière à Lisbonne. Tony Blair s'y était montré optimiste sur les possibilités de paix entre Israéliens et Palestiniens.

Il n'a cependant pas voulu donner de faux espoirs, indiquant que sa première démarche serait d'abord d'écouter les gens et de réfléchir. Parmi ses limites, son mandat ne prévoit pas de rencontres avec les membres du Hamas qui contrôlent la bande de Gaza.

A la question de savoir si M. Blair comptait rencontrer des responsables du Hamas, le porte-parole Matthew Doyle a répondu hier "Non". La presse israélienne relevait d'ailleurs hier le souci d'Israël que M. Blair n'outrepasse pas ses attributions. "Lors de leur rencontre avec Blair, les dirigeants israéliens ont l'intention de faire passer deux messages", écrit ainsi Haaretz (libéral). "celuique (...)

Israël va travailler à s'assurer que Blair ne s'écarte pas de son mandat, à savoir la création d'institutions de gouvernement palestiniennes". "Nous espérons que Blair ne dévie pas de son mandat en s'attaquant aux problèmes politiques", lui faisait écho Maariv (populaire), citant un responsable anonyme.

La tournée de Tony Blair s'inscrit dans une série d'efforts diplomatiques pour relancer les pourparlers de paix dans la région. Le président Abbas a rencontré dimanche à Amman la présidente du Parlement israélien Dalia Itzik. Demain, les ministres des Affaires étrangères égyptien et jordanien se rendront en Israël pour tenter de relancer un plan de paix de la Ligue arabe. Enfin, le président américain George W. Bush a proposé la semaine dernière la tenue d'une conférence internationale sur le Proche-Orient à l'automne.

Tout en reconnaissant qu'il ne serait pas le premier dirigeant occidental à tenter de résoudre le conflit israélo-palestinien et en affirmant qu'il devait éviter de donner "de faux espoirs" aux Palestiniens, M. Blair s'était dit "optimiste" de nature, lors de la réunion de Lisbonne. "Je sens une nouvelle détermination et une nouvelle impulsion", avait assuré M. Blair.

Il a reçu pour mandat d'œuvrer à la mobilisation de l'assistance internationale à l'Autorité palestinienne et à la mise en place des institutions d'un Etat palestinien, mandat que Washington entendait maintenir.
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