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Moqtada Sadr quitte le gouvernement

Principale raison : l'absence de la réponse du Maliki sur le retrait des forces U.S.
Le mouvement du dirigeant chiite radical Moqtada Sadr a annoncé officiellement lundi qu'il se retirait du gouvernement irakien de Nouri Al-Maliki, lors d'une co

Moqtada Sadr quitte le gouvernement
"Notre position sur l'occupation est fixée. Nous avons toujours demandé le retrait des forces d'occupation. Nous avons demandé au minimum l'établissement d'un calendrier de retrait", a-t-il ajouté.
M. Rubaïe a lu un communiqué publié par Moqtada Al-Sadr -qui n'a pas été vu en public depuis plusieurs mois- annonçant que le boycottage était une décision prise dans "l'intérêt public" des Irakiens.
"Compte tenu de l'intérêt public, nous estimons qu'il était nécessaire de donner l'ordre aux ministres du groupe Sadr de se retirer immédiatement du gouvernement irakien", ajoute le communiqué du dirigeant radical chiite.

Le mouvement de Moqtada Sadr dirige six ministères au sein du gouvernement d'union nationale. Avec 32 députés, son courant représente aussi le plus important mouvement au sein de la coalition parlementaire chiite, l'Alliance unifiée irakienne (130 sièges au total). "Les affaires des six ministères devront être remises aux mains du gouvernement lui-même, en espérant que ce gouvernement confiera ces responsabilités à des structures indépendantes qui veulent servir l'intérêt de la population et du pays", a ajouté M. Roubaïe en lisant le communiqué.

Dimanche, le député Saleh Hassan Issa Al-Ighaili avait déclaré que l'annonce de retrait serait faite lundi, ajoutant néanmoins que le mouvement continuerait à participer aux séances du Parlement. Adversaire résolu de l'occupation américaine en Irak, Moqtada Sadr avait menacé quelques jours auparavant de se retirer du gouvernement après des déclarations de M. Maliki écartant l'idée d'établir un calendrier de retrait des troupes américaines.

M. Maliki, en tournée en Asie, avait affirmé mardi : "Nous ne voyons pas l'utilité d'un calendrier de retrait, car nous travaillons aussi vite que possible. Nous pensons que ce qui déterminera le départ des forces multinationales, ce seront les réussites et les victoires que nous arriverons à obtenir sur le terrain et non un calendrier".
Le départ du gouvernement du mouvement de Sadr, qui bénéficie d'un large soutien chez les chiites de Bagdad et les classes défavorisées des villes du sud, risque de créer un nouveau bras de fer au sein de la majorité chiite.

Fin 2006, les élus sadristes avaient déjà suspendu leur participation au gouvernement pour protester contre une rencontre entre M. Maliki et le président américain George W. Bush en Jordanie.

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Mobilisation pour les réfugiés

Les Nations unies réunissent, à partir de mardi, une conférence internationale à Genève pour mobiliser les Etats en faveur des millions d'Irakiens qui ont fui leur domicile face à la violence et dont les besoins pourraient se chiffrer en milliards de dollars.

Alors que près de 50.000 personnes sont arrachées de chez elles chaque mois par le conflit interreligieux, l'Irak apparaît comme l'une des pires crises humanitaires de l'heure. "Nous estimons que quatre millions de personnes sont déracinées", rappelle Ron Redmond, porte-parole du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), qui organise la conférence de deux jours en présence d'une soixantaine de pays.
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