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Polémique autour d'Annapolis

Abbas et Olmert confiants dans le processus de paix entamé

Polémique autour d'Annapolis
Le Président palestinien, Mahmoud Abbas, a estimé samedi que la réunion internationale d'Annapolis, tenue mardi dernier aux Etats-Unis, avait atteint son "but" en relançant les négociations entre Israéliens et Palestiniens. "Le but principal de la conférence d'Annapolis était de lancer les négociations entre Palestiniens et Israéliens, et c'est ce qui s'est passé", a affirmé à la presse M. Abbas, en visite au Caire.

"Certains s'étaient bercés d'illusions en pensant que les négociations auraient pu commencer là-bas (à Annapolis) ou qu'un accord aurait pu être conclu", a-t-il poursuivi, à la fin d'un entretien avec le Président égyptien Hosni Moubarak.Lors de la réunion d'Annapolis, près de Washington, Israéliens et Palestiniens se sont engagés à entamer des négociations immédiates pour résoudre leur conflit afin de parvenir à un accord de paix avant la fin 2008. Mahmoud Abbas a indiqué qu'un comité de pilotage allait être mis en place dans l'optique des négociations, qui devraient débuter le 12 décembre et inclure les questions-clés pour tout règlement: les frontières du futur Etat palestinien, le sort d'Al-Qods et celui des réfugiés palestiniens. L'équipe palestinienne sera emmenée par l'ancien
Premier ministre, Ahmed Qorei, a-t-il précisé.

"Il y a deux autres réunions après Annapolis, une à Paris et l'autre à Moscou", a relevé le Président palestinien. Une réunion des donateurs internationaux est prévue d'ici la fin du mois dans la capitale française afin de coordonner un programme d'aide triennale aux Palestiniens. A l'issue d'Annapolis, M. Abbas avait estimé que le "train" avait été "mis sur les rails".

"Le résultat auquel nous sommes parvenus nous rend optimistes. Nous sommes venus avec un objectif et nous estimons l'avoir atteint", avait-il avancé. Pour sa part, le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a défendu dimanche devant son gouvernement les résultats de la réunion d'Annapolis pour répondre aux critiques des partis dont l'appui est vital pour la survie de sa majorité.

Les ultra-orthodoxes du Shass (12 députés sur 120) et Israël Beitenou, une formation ultra-nationaliste (11 députés), avaient prévenu avant la conférence de mardi qu'ils feraient défection si E. Olmert faisait des concessions, notamment sur Jérusalem-est ou en cas de démantèlement de colonies en Cisjordanie. E. Olmert a insisté une nouvelle fois sur le fait qu'Israël ne respectera ses engagements prévus par la "feuille de route", un plan international qui doit servir de base aux discussions, que si les Palestiniens "respectent tous leurs engagements". Selon le Premier ministre, les tirs de roquettes de ce territoire vers le sud d'Israël doivent cesser pour que soit respectée la première étape de la "feuille de route".
Sur le front international, E. Olmert et T. Livni, sont, selon les médias israéliens, parvenus à mettre l'ONU hors-jeu.
Les Etats-Unis ont ainsi retiré vendredi un projet de résolution déposé la veille au Conseil de sécurité pour soutenir les résolutions prises à Annapolis.
Selon la radio militaire, T. Livni a fait pression sur le département d'Etat américain pour que l'ONU ne procède à aucun vote de crainte qu'elle n'exige ensuite l'application des engagements pris.

De plus, les diplomates israéliens ont pris comme argument le fait que la Libye, un pays arabe considéré comme hostile, devrait prendre la présidence du Conseil de sécurité au début de l'an prochain pour justifier leur refus de toute implication des Nations unies dans les négociations, a ajouté la radio.
Par ailleurs, la réunion d'Annapolis a déclenché des débats notamment sur la nécessité de lancer une vaste opération militaire dans la bande de Gaza pour mettre fin aux tirs de roquettes et sur la possibilité d'établir un dialogue avec
le Hamas.

L'ancien ministre de la Défense, Amir Peretz , ainsi que l'ex-directeur du Conseil de sécurité nationale, le général de réserve Giora Eiland, se sont déclarés dimanche opposés à une opération militaire, tout en prônant des discussions
indirectes avec le Hamas.
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Sommet annuel de Doha

Les dirigeants des six monarchies pétrolières du Golfe se réunissent ce lundi à Doha pour leur sommet annuel auquel devrait assister le Président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, une présence sans précédent dans ce forum d'alliés arabes des Etats-Unis en campagne contre le programme nucléaire de Téhéran.

M. Ahmadinejad, dont la présence au sommet de Doha a été annoncée jeudi à Téhéran par l'un de ses proches conseillers, Mojtaba Samareh Hachémi, serait le premier chef d'Etat étranger à participer à une rencontre de ce niveau depuis la création du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en 1981. Sa présence, non confirmée encore par le Qatar, organisateur du sommet, mais très attendue dans les milieux diplomatiques à Doha, "a été une surprise d'autant qu'elle constitue un coup médiatique de taille au moment où les pressions s'accentuent sur Téhéran" en raison de son refus de suspendre son programme d'enrichissement d'uranium, a indiqué à l'AFP un diplomate occidental. L'Iran, isolé sous la pression des Etats-Unis qui affirment garder toutes les options ouvertes, y compris militaires, pour empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique, a multiplié les initiatives pour rassurer ses voisins arabes du CCG sur le caractère pacifique de son programme nucléaire.
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