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Un million d'arbres, un pétard mouillé

La généralisation du réseau de surveillance de la qualité de l'air piétine

Un million d'arbres, un pétard mouillé
Annoncé en fanfare en 2004 comme le plus grand programme de plantation d'arbres jamais réalisé à Casablanca, le projet a depuis fait un grand plouf. Un pétard mouillé, comme on l'a vu et qui montre bien comment, d'une certaine manière, certains responsables aiment faire du bruit autour d'eux pour donner l'impression qu'ils font avancer les choses. La preuve, personne n'en parle plus aujourd'hui.

Le programme de la lutte contre la pollution de l'air mis en avant par les pouvoirs publics et la mairie était juste un slogan, de la poudre aux yeux pour amadouer les Casablancais.
A la commune, on annonce que le chiffre d'un million était juste un slogan donné à l'opération de reboisement de la métropole. Pas c'est sûr la ville a fait un tapage médiatique sur la question et elle a multiplié les signatures de conventions avec plusieurs organismes privés en vue de participer massivement à l'opération.

Faisant abstraction du chiffre, les arbres implantés sont quasiment invisibles dans les artères de la ville.
De là à se poser la question sur le choix des emplacements arrêtés pour la plantation des arbres.

Pareil pour la promesse de généraliser le réseau de surveillance de la qualité de l'air. A ce jour, la métropole ne compte que quatre stations de mesures de la qualité de l'air destinées à fournir des données exhaustives en temps réel sur la qualité de l'air à Casablanca, alors qu'on en annonçait une vingtaine. Une carte des sites susceptibles d'accueillir de nouvelles stations de mesure, pour une meilleure évaluation de la qualité de l'air dans la région a été mise en place.

Pis encore, les trois lois sur l'environnement de sont pas opérationnelles. Il s'agit de la loi relative à la protection et à la mise en valeur de l'environnement, de la loi relative aux études d'impacts sur l'environnement et de la loi relative à la lutte contre la pollution de l'air.

Il est à signaler que chaque Casablancais dispose de 0,6 m2 d'espace vert, ce qui est loin, très loin de la norme admise par l'OMS, qui est de 15 m2 par habitant.

A Tunis, ce ratio est de 8,54 m2 contre 20 m2 à Paris. En parallèle, l'air est excessivement pollué. La ville connaît une concentration de certains polluants : le dioxyde de soufre, l'ozone, le dioxyde d'azote et les poussières.

Les sources de pollution au niveau de la capitale économique sont multiples. D'abord, la forte concentration des industries, qui représente un potentiel important de pollution atmosphérique et liquide. 97% d'émissions de monoxyde de carbone, 94% pour les oxydes d'azote, 88% pour les dioxydes de soufre et 99,5% pour les composés organiques volatils rejetées dans l'air proviennent des unités industrielles.

Ces mêmes unités déversent chaque jour 480 000 m3 des eaux usées dans la nature. L'autre cause principale de la dégradation de l'environnement est le transport. L'utilisation de vieilles voitures et de vieux bus représente un problème inquiétant pour les Casablancais, puisque la majeure partie des émissions de SO2 et des particules proviennent des automobiles et camions lourds équipés de moteurs diesel. Le gaz d'échappement des voitures conjugué à la poussière provoque plusieurs maladies pulmonaires.

REPÈRES
Qualité de l'air

> 1000 m2 d'arbres produit assez d'oxygène pour 10 personnes.
> Chaque Casablancais dispose de 0,6 m2 d'espace vert, ce qui est loin, très loin de la norme admise par l'OMS qui est de 20 m2.
> L'utilisation de vieilles voitures et de vieux bus représente un problème inquiétant pour les Casablancais puisque la majeure partie des émissions de SO2 et des particules proviennent des automobiles et camions qui fonctionnent au gasoil.
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