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La mécanique n'est pas bien huilée

L'activité peine à être galvanisée à cause de l'informel

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Sous-tendu par le développement du parc automobile en circulation, le secteur de la réparation automobile connaît une évolution croissante.

Toutefois, contrairement au secteur automobile qui est bien structuré avec une politique industrielle claire, cette activité est encore peu structurée, selon une étude d'analyse du potentiel de la Branche distribution de la pièce de rechange et réparation automobile au Maroc, qui a mobilisé plusieurs intervenants (ministère de l'Industrie et du Commerce, AMICA, UE, ANPME). En effet, elle affronte des défis en terme de la structuration du secteur, pénalisé par l'activité informelle et la contrebande et aggravé par le démantèlement tarifaire.

Ce secteur s'apprête à vivre un tournant décisif induit par une très forte augmentation de l'électronique embarquée dans les véhicules. En effet, d'après les auteurs de cette étude, si la mécanique reste encore la technologie prédominante dans le fonctionnement de l'automobile, l'utilisation grandissante de l'électronique dans les nouveaux modèles de véhicules constitue de nouvelles barrières pour les garagistes et réparateurs qui, une fois l'accord du constructeur acquis, doivent nécessairement s'équiper en appareillage de diagnostic poussé.

Cette nouvelle donne menace surtout les garages de quartier, employant plus de 80% de la main d'œuvre du secteur qui rencontrera deux problèmes majeurs.

Il s'agit notamment du manque de compétences nécessaires pour résoudre des problèmes liés à l'électronique embarquée et au manque de moyens requis pour s'équiper en matériel de diagnostic adéquat. Il est à noter que cette activité représente globalement 20% de l'activité intégrant pièces et main d'oeuvre.

En partant de ce constat, «l'activité de la réparation aurait évolué au Maroc suivant la tendance que l'activité pièce de rechange». Bien entendu, ajoute-t-on, cette évolution est d'autant plus défendable que le parc automobile national n'a pas connu de bouleversement particulier durant les trois dernières années, en terme d'âge moyen des véhicules en circulation, maintenance, accidents de la circulation, volume du parc …. En partant du chiffre d'affaires réalisé par la pièce de rechange, la demande en réparation en 2002 avoisinerait les 1.100 millions de DH.

Le secteur de la réparation automobile génère environ 1,1 milliard de DH de C.A par an, en ne considérant que la valeur ajoutée (hors pièces). Il est structuré autour de 5 grandes typologies d'acteurs. Il s'agit de la réparation par les constructeurs qui emploie une moyenne de 120 personnes par importateur distributeur de véhicules.

Elle assure quelque 1920 emplois à travers les 16 marques représentées au Maroc, et ce, par le biais de succursales et de concessionnaires répartis à travers l'ensemble du territoire.
Pour les garages structurés, ils disposent de moyens et équipements de diagnostics évolués, et couvrent l'ensemble des métiers de la réparation. Ils sont estimés au Maroc au nombre de 200 et doivent employer chacun en moyenne une vingtaine de personnes, soit 4000 personnes au total.
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Les autres opérateurs

Les garages dits «de quartiers» positionnés sur les différentes spécialités, telles que la carrosserie, l'électricité, la mécanique, la thermie et la tuyauterie ainsi que la pneumatique.

La réparation rapide adossée au concept de la franchise, est une tendance récente au Maroc. Aujourd'hui, il existe environ une dizaine de points de réparation appartenant aux réseaux Speedy et Midas réalisant une moyenne de 3 millions de DH par centre.
Les stations de services, notamment celles nouvellement créées ou ayant fait l'objet d'une rénovation récente et bénéficiant d'un niveau de trafic significatif, dédient généralement un à deux personnes à la réparation rapide (contrôle des vidanges, des pneus,…).

2000 stations de services sont répertoriées au Maroc, représentant des groupes pétroliers internationaux et nationaux (Shell, Mobile, Total, Afriquia, CMH, Somepi, Petromine, …). Enfin, les ferrailles abritent généralement des réparateurs ambulants. Leur nombre avoisinerait les 200 personnes à Casablanca et quelque 800 personnes à travers les autres ferrailles du pays.
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