Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Fête du Trône 2006

S.M. le Roi examine le projet de traitement et de réutilisation des eaux usées de Marrakech pour 1,76 milliard de dirhams

• Cette importante infrastructure hydraulique bénéficiera à une région des plus démunies du Royaume et qui souffre d'un déficit criant en termes d'équipements de base et dont la principale activité des populations reste l'agriculture.

Sa Majesté le Roi s'est enquis, mercredi au Palais Royal de Marrakech, des projets de traitement et de réutilisation des eaux usées de la ville, ainsi que de la réalisation d'une station de traitement des eaux usées, pour une enveloppe globale de 1,76 milliard DH.

S.M. le Roi examine le projet de traitement et de réutilisation des eaux usées de Marrakech pour 1,76 milliard de dirhams
Ce projet, qui aura un impact environnemental important, constitue un vecteur principal dans le développement urbanistique, économique et touristique de la cité ocre.

En l'absence d'un processus d'épuration des eaux usées de cette ville, les effluents, dont le débit moyen est d'environ 90.000 m3/jour, sont collectés et déversés en majorité à l'état brut au niveau de trois points de rejet situés aux environs des routes de Casablanca et Safi et l'oued Tensift au nord. Cette situation se traduit par la pollution des milieux naturels, notamment la nappe souterraine avec toutes les retombées néfastes sur les plans sanitaire et environnemental. De plus, suite au développement continu et sans précédent que connaît la ville sur le plan des développements urbanistique, économique et touristique, la demande en eau accuse un accroissement immense, alors que les ressources sont limitées. A partir de ce constat alarmant et des enjeux majeurs qui en résultent, le traitement des eaux usées de la ville de Marrakech est devenu impératif et inéluctable.

Face à cette problématique et afin de pallier cette situation contraignante, la RADEEMA a réalisé des études approfondies dans l'objectif de contribuer à la réalisation de l'équilibre entre les besoins du développement que connaît la ville et la préservation de l'environnement et des ressources en eau et, fondamentalement, améliorer le cadre de vie et les conditions sanitaires de la population. La variante retenue à l'issue de cette étude consistait en la construction, en deux tranches, d'une station d'épuration des eaux usées avec une capacité nominale de 1.050 l/s sur une superficie de 17 ha longeant la rive gauche de la route en direction de la ville de Safi (RN 7) et le lit majeur de l'oued Tensift, à proximité du pont et qui permettra de traiter une pollution de ‘'1.300.000 équivalent habitants''. La première tranche, dont les travaux sont achevés, consiste en un traitement primaire des effluents domestiques et industriels par procédé de boues activées avant leur rejet en milieu récepteur et permettrait d'aboutir à une dépollution organique (DBO5) de 33%. Les travaux y afférents ont démarré le 15 juin 2006 et sa mise en service a commencé en octobre 2008.
La deuxième tranche, dont les travaux ont débuté le 1er novembre 2008 comporte l'extension du traitement jusqu'aux niveaux secondaire et tertiaire.
Elle sera opérationnelle courant 2010 et permettrait de réduire les pollutions dans leur globalité de plus de 95%.

L'autre particularité de ce projet environnemental, économique et écologique réside dans l'unité de cogénération d'énergie électrique à partir du biogaz produit par les digesteurs méthaniques qui servira à la couverture totale des besoins en énergie électrique de la station dans sa phase primaire et la limitation de l'impact des émissions de gaz à effet de serre dans l'air. En vue d'assurer la continuité du projet, la RADEEMA a élaboré des études de faisabilité pour la réalisation d'un réseau de distribution des eaux traitées d'une longueur de plus de 52 km, y compris les stations de pompage et de refoulement. La première tranche, dont le coût s'élève à 168 MDH a été financée à parts égales par la BEI et la RADEEMA.

La deuxième tranche ainsi que le projet relatif au réseau de distribution des eaux traitées sont financés dans le cadre d'un partenariat entre la RADEEMA (428 MDH, dont 330 MDH seront mobilisés par les banques nationales au moyen d'un prêt), la subvention de l'Etat (150 MDH) et la contribution des bénéficiaires (330 MDH). Ce projet environnemental, qui s'inscrit dans le cadre de la politique nationale visant une gestion intégrée des ressources en eau, permettra de protéger le milieu naturel, d'améliorer les conditions sanitaires et d'hygiène des populations, mais aussi la préservation des ressources en eau de la ville par la possibilité de mobilisation de 33 millions m3/an d'eaux traitées répondant à des normes très strictes en matière d'arrosage des espaces verts et serviront également pour la recharge de la nappe phréatique. Depuis la prise en charge, en 1998, de la gestion déléguée de l'assainissement liquide de la ville par la RADEEMA, un intérêt particulier a été accordé à la mise à niveau et la rentabilisation du réseau d'assainissement liquide de Marrakech, objectif formant l'une des priorités capitales et ambitionnées de la région.

C'est ainsi que la RADEEMA a procédé, en amont du projet de la station de traitement des eaux usées, à la réalisation d'un programme d'urgence d'un montant global de 750 MDH (y compris le traitement primaire) consistant notamment en la pose de 35 km de collecteurs structurants, la réhabilitation de 80 km du réseau, dont 55 km en médina intra-muros et l'acquisition des moyens d'exploitation. Le coût des études réalisées s'élève à 18 MDH, le traitement primaire 168 MDH, le traitement secondaire 560 MDH et le traitement tertiaire et la désinfection 90 MDH et le réseau de distribution des eaux traitées 240 MDH.
Lisez nos e-Papers