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Lorsque les synergies en valent la chandelle

Par l'entremise d'une nouvelle reconfiguration sectorielle marquée par un mouvement de fusions et de rapprochements capitalistiques, l'industrie des assurances aura renforcé davantage son rôle majeur de collecte d'épargne. Ce secteur continue son expansion exprimée par le bond des primes émises et par le développement de la bancassurance ainsi que la branche véhicules.

Lorsque les synergies en valent la chandelle
Idem pour les provisions des risques techniques des compagnies qui ont continué leur ascension. Au demeurant, une restructuration qui devrait se poursuivre à travers notamment l'élargissement probable du champ des assurances obligatoires. En outre, l'accélération du développement de l'assurance Vie qui recèle un gisement de potentiel considérable, devrait indéniablement doper les revenus des compagnies, spécialement celles adossées à des groupes bancaires.

Sur le plan des placements, la suppression du régime dérogatoire devrait pousser les assureurs à prendre davantage de risques sur le marché actions induisant, de ce fait, une augmentation de la volatilité du rendement de leur portefeuille. C'est dans ce contexte que les compagnies ont externalisé une partie importante de leurs plus-values latentes au cours de l'année 2007 présageant ainsi la réalisation de bénéfices conséquents au titre de cet exercice. Dans cette foulée, force est de constater que certains assureurs cotés à la Bourse des valeurs de Casablanca ont maintenu le cap.

C'est le cas notamment de Wafa Assurance dont les résultas témoignent de l'efficacité de son plan d'action stratégique Elan 2006-2008 clôturé en avance de six mois par rapport aux prévisions initiales et lequel visait le doublement de son chiffre d'affaires. En effet, la compagnie semble capitaliser sur le large réseau du groupe Attijariwafa bank lui permettant de booster le segment de la bancassurance, fer de lance de son activité. En outre, les nombreux recrutements opérés (70 nouvelles recrues) et l'élargissement du réseau par une trentaine d'agents généraux additionnels ont fortement contribué
à la concrétisation de la stratégie de développement de la compagnie.
De même, Wafa Assurance confirme davantage son positionnement de référence sur le segment de l'automobile.

Celle-ci a procédé au cours de l'exercice 2007 au développement de cette activité notamment à travers l'investissement dans le service via la plate-forme «Wafaoto Services». En outre, la compagnie a scellé un partenariat avec le groupe Afriquia consistant en l'intégration de l'assurance automobile dans le programme de fidélité du distributeur. L'assureur a également démarré la commercialisation de l'AMI, l'assurance maladie obligatoire pour les indépendants et les aides-artisans. S'agissant de la branche Corporate, Wafa Assurance vient de définir une nouvelle stratégie visant à améliorer sa position sur ce segment clientèle. Par ailleurs, en dépit de l'accélération des mouvements, Wafa Assurance devrait continuer à profiter d'un secteur à fort potentiel.

Dans cette optique, la compagnie serait d'ores et déjà en phase d'étude d'un nouveau plan de développement encore plus ambitieux afin de tirer profit au maximum des potentialités de l'industrie des assurances. En outre, la compagnie n'exclut aucune opportunité de croissance externe à travers la création ou l'acquisition de compagnies d'assurances à l'international, notamment en Afrique. Idem pour Atlanta qui affiche des réalisations financières réconfortant en cela son positionnement sur l'activité de la Non Vie. En effet, la compagnie capitalise sur son expertise développée sur cette branche.

Toutefois, un retard au niveau du développement du segment Vie est à soulever. En effet, dans un contexte sectoriel caractérisé par la montée en puissance des compagnies d'assurance adossées aux banques, Atlanta devrait dynamiser incessamment son partenariat avec le CIH afin d'accélérer le développement de la bancassurance et d'être en phase avec ses principaux concurrents.
Par ailleurs, l'assureur poursuit son plan d'action articulé autour du maillage du réseau de distribution, de l'enrichissement de l'offre existante et la conception de nouveaux produits et de la dynamisation des actions commerciales.
L'autre axe privilégié consiste en l'exploitation de synergies potentielles avec les actionnaires de référence. Bien évidemment, les compagnies ne sont pas logées à la même enseigne, car il s'agit, dans ce cas de figure, de fortunes diverses pour les unes et les autres.

Ainsi en est-il de La Marocaine-Vie qui aura peiné à sortir de l'ornière puisque au terme de l'exercice 2007, les résultas ont subi de plein fouet l'impact de la provision relative à la commercialisation des contrats en unités de compte. Toutefois, la compagnie d'assurance devrait bénéficier des fruits de nouveaux produits que la compagnie entend commercialiser dans le futur proche.

Ceci étant signalé, il faut dire que l'annulation de la prise de participation par la BCP de 43,5% du capital, censée booster l'activité bancassurance de la compagnie et lui octroyer un nouveau relais de croissance lui permettant de faire face au contexte d'exacerbation de la concurrence, n'aura certainement pas arrangé les choses. Rappelons que la BCP avait signé en date du 20 novembre 2007 un protocole d'accord avec le Groupe Société Générale, visant la mise en œuvre d'un partenariat stratégique dans le domaine de l'assurance des personnes.

En outre, la finalisation de ce projet, qui était prévue au plus tard le 30 avril 2008 restait cependant soumise à l'obtention des autorisations réglementaires et au visa des autorités de marchés. Pour sa part, après avoir concentré ses efforts sur la modernisation et la mise à niveau de son Core Business, Agma Lahlou-Tazi devrait redynamiser à nouveau son activité s'appuyant sur son expertise développée en matière de courtage ainsi que sur le soutien de son actionnaire de référence. Toutefois, l'élargissement du champ d'intervention du courtier semble délicat, le secteur étant de plus en plus accaparé par les établissements bancaires qui sont davantage impliqués dans la distribution des produits d'assurance.
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Bonne orientation sectorielle

Au terme de l'année 2007, les primes émises par le secteur des assurances au Maroc se sont élevées à 16,79 MMDH en progression de près de 18% comparativement à 2006, du fait essentiellement de l'élargissement de 21% du pôle Vie à 5 MMDH.

En effet, la progression de l'activité Vie est redevable à la montée en puissance de la bancassurance, l'offre étant plus structurée et les alliances entre groupes bancaires et compagnies d'assurance ayant fait jouer leur synergie. Toutefois, le pôle Non Vie est resté prédominant avec 11,72 MMDH de primes émises. A ce niveau, l'automobile demeure en tête d'affiche avec 5,42 MMDH de primes contre 4,88 MMDH une année auparavant. RMA Watanyia a conservé sa position de leader avec 3,55 MMDH de primes.

En revanche, Wafa Assurance avec 3,53 MMDH a grimpé à la deuxième place au détriment d'Axa Assurance (2,5 MMDH). En effet, les revenus de l'activité Vie de Wafa Assurance ont marqué un bond de 82,9% à 2,1 MMDH, profitant des synergies en terme de bancassurance avec Attijariwafa bank doublées de l'effet de reprise du portefeuille d'Axa Assurance (après la rupture Axa-ONA). Non loin derrière, les compagnies du groupe Saham ont totalisé plus de 2 MMDH de primes.

En effet, la CNIA a réalisé  un chiffre d'affaires de 1,37 MMDH, ce qui la place en quatrième position devant Sanad. Enfin, Essaâda s'est retrouvée en sixième position avec 1,05 MMDH de primes. Cette compagnie, pour rappel, a transféré son pôle Vie à la CNIA, pour pouvoir mettre en place un plan de redressement
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