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Développement durable et préservation des ressources naturelles

Un pays comme le Maroc dont le secteur de l'agro-industrie génère à lui seul plus de la moitié des déchets industriels donne lieu à une réflexion approfondie de la part des spécialistes en la matière pour un meilleur échange sur une thématique d'actualité qui a besoin de reconsidérer ces déchets qui menacent son écosystème.

Développement durable et préservation des ressources naturelles
C'était là, entre autres, l'objectif de cette première rencontre nationale sur la valorisation des sous-produits agro-alimentaires qui s'est tenue du 20 au 21 novembre dernier à la faculté des sciences et des techniques de Béni Mellal organisée à l'initiative de l'équipe environnement et valorisation des agro-ressources de cette faculté.

Cette manifestation scientifique qui se veut un encouragement de la recherche appliquée, a connu la participation de chercheurs de différentes universités marocaines mais aussi de spécialistes et de conférenciers venus de Tunisie, d'Algérie, de France et d'Espagne.

Ouvrant le débat, Aaziz Ouatmane, coordinateur de cette manifestation a tenu à évoquer la problématique de l'agro-industrie marocaine qui, dit-il, génère, à elle seule, plus de la moitié des déchets industriels au Maroc. Force cependant est de constater, a-t-il ajouté, que dans la quasi-totalité des situations, ce gisement de matière première est non seulement non exploitable à l'heure actuelle, mais il est aussi à l'origine de sérieux problèmes environnementaux et d'atteinte à la qualité de nos ressources en eaux et des terrains agricoles.

Pour de nombreux secteurs, tels que les huileries, les laiteries, les sucreries et les conserveries, les coproduits et sous produits que l'on a tendance à considérer comme des déchets offrent en réalité un fort potentiel de valorisation en des produits de haute valeur ajoutée.
La valorisation agronomique, alimentaire, pharmaceutique mais aussi énergétique et biotechnologique de ces déchets sont, dit-il, bien des domaines de valorisation très intéressants qui s'inscrivent dans la politique nationale de développement durable et de préservation des ressources naturelles.

A la fin de son intervention le professeur Ouatmane a toutefois annoncé que le Maroc accuse un certain retard dans ce domaine, ce qui représente un véritable frein au développement de bien des filières agroindustrielles et, engendre une situation d'impasse face à une législation environnementale de plus en plus prise au sérieux a-t-il conclu.

Durant ce congrès, qui a représenté une occasion de discuter des voies appropriées de traitement et de valorisation des sous produits de l'agroalimentaire dans le contexte national, les participants ont eu également l'occasion de s'arrêter sur l'expérience de certains pays voisins en matière de traitement et de valorisation des agro-ressources notamment l'expérience de valorisation des sous produits vinicoles à l'INRA de Pech Rouge en France, exposée par le professeur André Bories, des sous produits des huileries en Tunisie au centre de biotechnologie de Sfax présentée par le professeur Sami Sayadi et de la valorisation des sous-produits des sucreries à l'institut de recherche pour le développement IRD de Marseille, expliquée par le professeur Pierre Christenn.

Cette manifestation a connu également la participation du représentant de la division de technologie au ministère de l'Enseignement supérieur M. Ben Bouida qui dans son intervention a souligné l'intérêt que porte le ministère à la recherche appliquée en sciences de l'environnement et à la valorisation des ressources naturelles en tant qu'axes de recherches prioritaires à l'échelle nationale.
Durant la seconde journée, les participants ont eu à débattre sur les échanges d'idées entre industriels et participants à la suite d'une visite guidée aux principales unités industrielles de la région, avant de poursuivre les travaux au siège de l'Académie régionale de formation et d'éducation avec des exposés sur la valorisation de nombreux sous produits et fruits marocains notamment les figues de barbarie, les abricots, les carottes, les bananes, fraises et pommes.

Alors que les professeurs Hafida Hanine et Aziz Hassib, du comité d'organisation ont estimé lors de leurs interventions que cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par les enseignants chercheurs pour faire de l'université un véritable levier de développement économique du pays. En fin de journée, les congressistes se sont retrouvés autour d'une table ronde pour évaluer la dimension euro-méditerranéenne de cet événement, avant d'entériner des accords de principe.
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Projet Agropole

Au-delà de son apport scientifique de haut niveau, cette rencontre nationale représente un témoignage concret de l'ouverture de l'université sur son milieu socio-économique. Ainsi, il faut souligner que le choix de la région de Tadla Azilal pour l'organisation de ce congrée coïncide avec les préparatifs du projet Agropole Tadla Azilal, appelé à mettre en place un véritable tissu agro-industriel dans la région mais aussi à promouvoir des programmes de recherche _ développement pour une diversification de la production et une valorisation écologiquement durable des ressources de la région.

Rappelons que cette rencontre a été initiée par l'équipe environnement et valorisation des agro-ressources de la FST de Béni Mellal, avec le concours de l'université Sultan Moulay Sliman, le centre national de recherche scientifique et technique de Rabat ainsi que le CRI de la région Tadla Azilal, de la FST ainsi que de l'AREF et de la société OLEA Capital de Casablanca.
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