Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

La valse-hésitation

Les perspectives d'évolution à la Bourse de Casablanca, pour le reste de l'année 2008, restent tributaires du dynamisme des échanges et de l'orientation des liquidités vers le marché boursier.

La valse-hésitation
Si l'hésitation des investisseurs, durant la première moitié de l'année, laisse présager une morosité du marché, les liquidités susceptibles d'être investies en Bourse sont importantes et les prochaines introductions à la cote pourraient donner un nouveau souffle au marché des actions. Pour ce qui est de l'acte d'investir, il va sans dire que l'arbitrage entre le niveau des cours et la rentabilité du marché sera décisif. La relance de la croissance économique en 2008 est de nature à donner aussi un coup de pouce à la performance de la Bourse.
Il faut dire que la performance affichée par le marché boursier national semble s'infléchir. La progression observée, au premier trimestre 2008 et qui a prolongé la phase de forte croissance caractérisant le nouveau cycle entamé en 2006, s'est transformée en baisse au deuxième trimestre. Pour le HCP, le marché a été marqué par des variations en dents de scie, qui se sont soldées par une baisse globale de 3,4%. Aucune tendance claire n'arrive à se dessiner sur la Bourse et une attitude d'attentisme a caractérisé le marché au cours du deuxième trimestre 2008.

Cette contre-performance s'est accompagnée d'une poursuite du repli du volume des transactions, marquant ainsi l'indécision de l'investissement en Bourse et renforçant les inquiétudes sur un début de retournement de tendance en 2008. Une phase d'attentisme a marqué le marché boursier au deuxième trimestre 2008. En effet, le cycle de forte croissance, entamé à partir de la deuxième moitié de l'année 2006 et qui s'est prolongé au début de l'année 2008, semble en passe de marquer une inflexion au deuxième trimestre 2008. La Bourse de Casablanca a affiché une grise mine au cours de ce trimestre. Les indices Masi et Madex ont perdu respectivement 3,4 et 3,5% en glissement trimestriel, ramenant, ainsi, leurs performances, depuis le début de l'année, respectivement à 11,8 et 12%. Le marché boursier a connu, au deuxième trimestre, des variations en dents de scie qui se sont soldées par une baisse globale. L'attitude d'attentisme s'est installée chez les investisseurs, comme en atteste le repli poursuivi du volume des échanges.

Il faut dire que le rythme de croissance du marché boursier était élevé durant les années antérieures, notamment en 2006 et 2007. Les perspectives pour les trimestres à venir devraient tenir compte des évolutions passées, afin que les ratios boursiers ne s'éloignent pas beaucoup de leurs niveaux d'équilibre. La baisse du marché boursier a été tirée par un nombre important des valeurs à la cote. Le secteur du transport a marqué la plus forte baisse, soit -10,4%, suivi du secteur d'édition des logiciels (-9,7%), de la chimie (-9,6%) et du bâtiment (-9%). En revanche, les secteurs de la sylviculture, de l'emballage et des mines ont le plus évolué à la hausse, soit respectivement 11,4%, 2,9% et 2,6%. Après des hausses consécutives accompagnant le cycle de forte croissance du marché boursier, les deux premiers trimestres de l'année 2008 ont enregistré des baisses successives et significatives du volume des transactions.

Cette évolution, si elle perdure, peut annoncer les prémices d'un retournement de tendance du marché boursier, dans la mesure où une croissance durable rime avec des niveaux d'échanges importants. Le volume des transactions trimestrielles, ‘'corrigé des variations saisonnières'', s'est replié de 22,6% au deuxième trimestre 2008, après une chute de 69,1% au premier trimestre. Globalement, le volume transactionnel s'est chiffré à 37,3 MMDH. Le marché central a participé à hauteur de 90% du volume global et continue d'animer, relativement, la Bourse des valeurs. Le chiffre d'affaires sur le marché des blocs s'est sensiblement replié par rapport au trimestre précédent, engendrant 10% seulement du chiffre d'affaires global.

A l'image des indices consolidés, la capitalisation boursière s'est dépréciée sur la place de Casablanca, passant aux alentours de 660 MMDH. Cette évolution est due, surtout, à la correction des cours des sociétés cotées, principalement la correction des cours des sociétés cotées et les grosses capitalisations, après des hausses successives. En fin du deuxième trimestre 2008, la capitalisation boursière s'est établie à 660,8 MMDH. “Corrigée des variations saisonnières'', elle traduit une baisse de 2,7% en glissement trimestriel.
----------------------------------------------------------------

Capital-risque

En 2007, quatre nouveaux fonds ont été créés, contre 5 en 2006. Le nombre total des fonds s'établit ainsi à 17, dont 10 sont généralistes et 7 spécialistes. Les secteurs de spécialisation concernent notamment les technologies de l'information, les sciences de l'ingénierie, les infrastructures et le tourisme. La taille moyenne des nouveaux fonds créés est passée à 925 MDH, contre 570 MDH en 2006, soit une augmentation de 62%. Cette croissance confirme la tendance de création de fonds d'une taille de plus en plus importante. Concernant les phases d'évolution des fonds, le secteur du capital-risque compte, à fin 2007, 13 fonds en période d'investissement et 4 fonds en période de désinvestissement.

La ‘'ventilation des fonds par âge'' fait ressortir, à fin 2007, que 10 fonds ont moins de 3 ans, 2 ont entre 4 et 6 ans et le reste entre 7 et 9 ans. A fin 2007, les fonds levés par le secteur avoisinent 5 MMDH. Quant aux fonds investis, ils dépassent 1,8 MMDH, soit 35% des fonds levés cumulés. Ce pourcentage confirme le fait que la majorité des fonds sont en période d'investissement, avec une moyenne de 106 MMDH investis par fonds. A fin 2007, la bonne conjoncture boursière semble avoir favorisé les sorties par introduction en Bourse. Ainsi, sur les 7 sorties enregistrées par le secteur, 5 se sont déroulées par introduction en Bourse. Les 2 autres sorties ‘'se sont dénouées par cession'' à un actionnaire et par cession industrielle.
Lisez nos e-Papers