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La scène politique s'agite

Dernières agitations avant les vacances. Des effets d'annonce et déclaration de projets d'envergure chez les uns et pour d'autres, il s'agit d'expédier les affaires courantes.

La scène politique s'agite
La scène politique a connu une activité particulière en cette fin de semaine. D'autres par contre continuent toujours leur quête de soi, c'est le cas de l'USFP, ou s'installent dans une inactivité prolongée comme le fait actuellement le MP. Ainsi, c'est de Rabat que vient l'une des actions les plus percutantes. Les dirigeants de trois partis, le PPS, le FFD et le PSU, ont répondu à l'invitation du chef du parti travailliste annonçant ni plus ni moins une structure politique pour les quelques mois à venir. Une plateforme pour une «alliance de la gauche» sera prête d'ici fin juillet et un programme d'actions concrètes devrait être lancé l'automne prochain. Entre-temps, le « grand parti de la gauche », lui, se cherche toujours après l'ajournement des travaux de son 8e congrès. Le Bureau politique de l'USFP n'a pas tenu sa réunion prévue le vendredi dernier.

Les socialistes avancent des empêchements d'ordre organisationnel, certains membres du BP se trouvaient en effet à l'étranger, comme Abdelwahed Radi, ministre de la Justice, en mission officielle. Le BP peine donc à tenir sa réunion hebdomadaire, situation que certaines sources au sein du parti imputent au désaccord entre les membres du bureau qui subsiste depuis le report des travaux du congrès. Toutefois et face à ce gel patent des activités officielles du parti et l'immobilité de ses instances dirigeantes, les rencontres parallèles s'amplifient, assure une source du parti de la Rose. Bref, les dirigeants du parti explorent toujours les voies du consensus pour arriver à une entente avant la reprise de ces travaux en novembre prochain. A droite de l'échiquier politique un semblant d'animation tire les partis d'un attentisme permanent.

Au PI, les préparatifs du prochain congrès vont bon train, mais l'enjeu n'y est pas. Contrairement à l'USFP et vu le stade ou en est actuellement la situation au parti de Allal El Fassi, l'issue de la course vers le poste des commandes est connue, ce qui ne laisse plus place au suspense. L'actuel secrétaire général, le Premier ministre Abbas El Fassi, est assuré, sans rebondissement spectaculaire, du renouvellement de son mandat. Sûr de lui-même, il s'est adressé au Comité central qui a tenu sa réunion dimanche, pour leur exposer l'action du gouvernement pendant ces derniers jours. L'activité gouvernementale a donc été au centre de cette rencontre organisationnelle par parti.

Sur l'autre bord, chez l'opposition, le Mouvement populaire est aux abonnés absents. Depuis sa récente rencontre avec le Premier ministre et le report du congrès de sa jeunesse, le MP est entré en phase de platitude. C'est le cas également pour l'Union Constitutionnelle alors que l'autre formation de l'opposition, le PJD, est en phase d'achever sa première campagne de recrutement lancée le 20 juin dernier et qui dure un mois. En lançant sa campagne «portes ouvertes», le parti de la Lampe espère faire le plein en attendant les prochaines communales. En attendant, le parti islamiste se prépare pour son prochain congrès. La dernière activité tenue en ce sens a eu lieu, dimanche, à Tétouan où les délégués de la région Tanger-Tétouan se sont réunis pour aborder les aspects préparatifs du congrès.

Rencontre régionale également, mais pour le PND et ses alliés au Parlement qui ont tenu un meeting dans la région de Tadla-Azilal. Le Parti national démocratique (PND), le parti Al Ahd et le Parti du renouveau et de l'équité (PRE) ont donc organisé, samedi soir à Afourer dans la province d'Azilal, un meeting en préparation pour les prochaines élections, informe la MAP. Cette réunion s'inscrit dans le cadre des préparatifs aux prochaines élections et de la concertation avec les militants de leurs formations politiques, assurent les dirigeants des trois formations. Le meeting constitue, rapporte la MAP, «une occasion d'échanger avec la population locale les points de vue sur la situation actuelle et d'identifier des pistes de réflexion pour mettre le train du développement sur les rails». Un chapelet d'activités qui intervient donc après cette série de rencontres avec le Premier ministre. Une tradition que Abbas El Fassi veut instaurer, et par laquelle il vise plus particulièrement, comme il l'a affirmé récemment, l'institutionnalisation de l'opposition parlementaire et l'animation de la vie politique.
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Entre-temps, au Parlement

Si l'activité des partis à l'extérieur de l'institution parlementaire a connu une animation extraordinaire ces derniers jours, au Parlement l'heure est à la monotonie. La semaine a démarré avec la désormais habituelle séance d'audition des responsables gouvernementaux. Lundi, le Parlement a convoqué une réunion pour s'enquérir auprès des responsables concernés de la situation énergétique au Maroc et les mesures d'urgence prises pour faire face à une éventuelle situation de crise. Le même jour, les députés se faisaient toujours expliquer le Plan vert et ses retombées sur le secteur agricole.

A partir de ce mercredi, commence un semblant d'activité législative. Les parlementaires examinent en deuxième lecture les projets de réforme du Crédit populaire et du Crédit agricole ainsi que la proposition d'amendement de la loi sur la CNSS telle qu'adoptée par la deuxième Chambre. Le même jour, le ministre de l'Economie et des Finances exposera devant la première Chambre la situation du budget des six premiers mois de l'année et donnera un aperçu sur le projet de budget de 2009.
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