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Une croissance revue à la baisse

Qu'il s'agisse de centres de prévisions publics et privés et/ou nationaux et internationaux, la croissance mondiale est revue à la baisse. Dans cette perspective et bien que disposant de ressorts, l'économie nationale ne serait certainement pas épargnée par cette onde de choc, tant il est vrai que les répercussions de la crise financière sur les performances économiques se ressentiront d'une façon ou d'une autre au niveau de la texture interne.

Une croissance revue à la baisse
L'environnement extérieur du Maroc est désormais plus difficile qu'il ne l'était en 2008. Si la sphère financière reste à l'abri de ces turbulences compte tenu de la solidité du secteur bancaire et du faible degré d'intégration du marché financier au niveau international, il n'en demeure pas moins que les risques de contamination pourraient se propager via quelques canaux de l'économie réelle en relation avec l'évolution de la situation des principaux pays partenaires. Ces répercussions seraient enregistrées essentiellement au niveau du tourisme, des transferts des MRE, des investissements directs étrangers et de la demande étrangère adressée au Maroc.

Certes, dans ce contexte particulièrement pernicieux, l'économie marocaine parviendrait à résister pour peu qu'elle soit prompte à s'adosser à des politiques budgétaires et économiques structurellement saines. C'est à cet effet d'ailleurs que, pour le prochain exercice, la configuration budgétaire retient comme objectif principal la création de conditions plus favorables à la croissance à travers l'intensification de l'effort d'investissement, le soutien au pouvoir d'achat et l'amélioration des conditions de vie. Les moyens budgétaires prévus pour la mise en œuvre des actions envisagées dans le cadre de cet objectif, s'avèrent relativement importants.

Dans sa dernière lettre mensuelle, le Centre marocain de conjoncture estime, en substance, que le projet de loi du budget 2009 intervient dans un contexte international marqué par l'aggravation de la crise financière qui est en passe de se transformer en récession généralisée affectant l'ensemble des économies, aussi bien développées que celles en émergence. En dépit d'un environnement international peu favorable, l'activité économique au Maroc poursuivrait son dynamisme en 2009, pouvait-on lire dans la note accompagnant le projet de la Loi de finances 2009. Le PIB en volume s'accroîtrait de 5,8% soutenu par les effets favorables des réformes, notamment structurelles engagées au cours des dernières années. Sur le plan interne, le niveau de la campagne agricole 2009 retenu est de 60 millions dwe quintaux, suite à la consolidation de la production des autres cultures et de l'élevage, ainsi que de la pêche. L'activité économique nationale devrait bénéficier aussi de la poursuite des réformes sectorielles et structurelles, en vue de réunir les conditions d'une meilleure intégration dans l'économie mondiale.

Par ailleurs, les retombées positives de l'opérationnalisation des politiques sectorielles et les effets cumulés des mesures de politiques budgétaires et fiscales adoptées au cours des années précédentes et celles proposées dans le cadre du projet de Loi de finances 2009 seraient à même de stimuler la demande intérieure et d'impulser l'activité économique nationale.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on présageait tout récemment à ce que les perspectives d'évolution de l'économie nationale en 2009 demeurent bien orientées, tirant profit de la forte progression de l'investissement public, l'amélioration du pouvoir d'achat et la relance de la consommation, la promotion des exportations, la diversification des sources de la croissance à travers le renforcement des politiques sectorielles en cours et la mise en œuvre de nouvelles politiques sectorielles (agriculture, eau, énergie,…) ainsi que l'amélioration de l'environnement des affaires.

Il reste que pour le CMC, la consolidation des différents effets attendus de la programmation budgétaire pour l'année 2009 tenant compte de la dynamique des comportements des ménages et des entreprises conduit à un effet global sur l'activité atteignant 4% du PIB exprimé en valeurs nominales. Au début de l'été dernier et ayant retenu l'hypothèse d'un environnement international stable et d'une campagne agricole moyenne, cet observatoire avait pronostiqué pour l'économie nationale une évolution au taux de 4,7% en 2009. La crise financière aura des effets négatifs sur les échanges commerciaux, la demande générée par les activités du tourisme, les transferts des MRE ainsi que les apports en investissements directs, bien plus que sur les flux à caractère purement financier.
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