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La violence gagne le green

On a tout d'abord cru à une plaisanterie de mauvais goût. Mais ce fut bel et bien un communiqué (plutôt un mail !) émanant de la Fédération royale marocaine de golf faisant état d'attitudes choquantes de la part de golfeurs qui ont été tout près d'en venir aux mains.

La violence gagne le green
Vous vous rendez compte ! Des golfeurs, des gentlemen qui ont toujours fait preuve de «cool blood» (sang-froid) en toutes circonstances ? Un sport qui a, jusqu'à présent, donné la meilleure image qui soit d'une discipline aux moyens énormes et aux arènes impressionnantes. Comment en sont-ils arrivés là? Personne n'a compris cette crise de rage qui s'est emparée d'hommes habitués à tempérer leurs ardeurs et à maîtriser leurs nerfs ; d'autant plu que le golf, lui-même, enseigne, prône et incite à la maîtrise de soi. Et c'est dans cet ordre d'idées que nous avons cru que cette information ressemblait plus à un poisson d'avril qu'à une situation réelle. La finale de la Coupe du Trône qui devait mettre en lice les différents clubs du Royaume à Fès a pris un virage inattendu.

Certains joueurs, mis en rogne, «contestant les décisions de l'arbitre fédéral ont perdu tout contrôle d'eu –mêmes, se laissant aller à des paroles et des attitudes indignes de l'esprit du golf et des règles de l'étiquette». Même en golf, l'arbitrage ne plaît pas. Mais est-ce une raison suffisante pour sortir de ses gonds et s'en prendre à l'adversaire ? Eh, bien c'est ce qui s'est passé lors de cette finale de Fès qui a pourtant démarré sur les chapeaux de roue, avec un suspense digne des meilleurs romans d'Hitchcock.
Les 13 clubs en lice s'en sont donnés à cœur joie ; à telle enseigne que, motivés par le trophée tant convoité, ils ont fait preuve d'adversité de haute facture puisqu'il n'a pas fallu moins de 2 trous de play-off pour désigner le vainqueur.

Après ce dérapage, le directeur du Tournoi, l'arbitre fédéral et le directeur sportif ont saisi les instances fédérales pour qu'elles «statuent» (pour reprendre le terme du communiqué) sur ces incidents «extrêmement préjudiciables à l'éthique du golf marocain» poursuit le communiqué. Se référant aux différents rapports relatant les incidents, la Commission de discipline de la FRMG, sous la présidence de Driss Benhima, Mustapha Zine, (vice-président de ladite commission), Saïd Ibrahimi, (président de la Commission sportive), Abdelaziz Talbi (trésorier général), Abderrahmane Boufetas (vice-président de la FRMG, président du RGDES) et Karim Guessous (directeur sportif de la Fédération royale marocaine de golf) a décidé de frapper fort sur les doigts des fauteurs de troubles.

Après avoir pris connaissance des rapports relatant des fait reprochés aux golfeurs incriminés, la commission a décidé de suspendre de toute activité golfique jusqu'à nouvel ordre 4 golfeurs de Dar Essalam et 3 d'Anfa. A ce groupe s'ajoute un joueur professionnel du RMPT qui accompagnait l'équipe d'Anfa et dont le comportement anti-sportif, ajoute le communiqué, a été contraire aux règles, et ce, en attendant leur audition. Et le communiqué de terminer : « Pour sévères que soient les sanctions à l'encontre des golfeurs accusés de porter atteinte aux règles sportives, elles illustrent la volonté de la FRMG de préserver le respect de l'étiquette et de la courtoisie qui sont les principes fondamentaux de la pratique du golf tant professionnel qu'amateur».
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Discipline

L'athlète en général et le golfeur en particulier demeurent des êtres humains ; donc passibles d'émotion, d'une montée d'adrénaline subite. Mais avant et après tout, tout sport est une compétition, un jeu ! Ce n'est pas une guerre! Le sport exige un vainqueur et un vaincu. Si ce principe est assimilé, les acteurs de n'importe quelle épreuve sportive donneront le meilleur d'eux-mêmes, sans oublier qu'un minime incident pourrait changer la face d'une rencontre sportive. Il pourrait être une petite balle récalcitrante, un ballon qui refuse d'entrer, un cerceau têtu, un joueur qui se blesse, un arbitre hors de forme… mais tout cela n'excuse nullement un langage de charretier ou une attitude de chiffonnier.
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