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La lutte contre le trafic de drogue marque des résultats tangibles

La lutte contre le trafic de drogue a atteint des résultats tangibles en 2008, marqués par la chute de ce fléau et le recul remarquable des cultures de résine de cannabis, qui reclassent le Maroc face à l'émergence de nouveaux producteurs mondiaux et la neutralisation significative du trafic de cocaïne.

La lutte contre le trafic de drogue marque des résultats tangibles
Ainsi, les saisies opérées en 2008 totalisent, au niveau national, 110,893 tonnes de résine de cannabis (chira), 33,584 kg de cocaïne, 6,28 kg d'héroïne et 43.510 unités de psychotropes, indique la Direction de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur.
Ces saisies ont été opérées à la faveur du renforcement de la surveillance des frontières, les investissements consentis pour équiper les postes frontaliers avec des moyens de détection performants ainsi que les efforts déployés dans le domaine du renseignement.

Le trafic de cannabis reste, en effet, en tête des drogues saisies au Maroc, selon les statistiques de la DGSN, établies du 1er janvier au 30 novembre. Le trafic de cocaïne occupe la deuxième position, suivi de celui des substances psychotropes ainsi que de l'héroïne, avec un total de saisies respectives de 32,166 kg, 41.880 unités et 5,471 kg.
Comparés à la même période de l'année dernière, ces chiffres viennent dénoter, selon la DGSN, une chute notable des saisies, due à l'intensification de la lutte contre ces multiples trafics, engagée par les services de sécurité, au niveau national et régional, principalement au niveau des grands ports du Royaume, où furent opérées d'importantes saisies.
Les résultats des actions menées cette année par les services de la DGSN ont permis ainsi de ramener les saisies de cannabis à 60 tonnes 278 kg contre 65 T 014 kg en 2007, celles de la cocaïne à 32 kg 167 gr contre 209 kg 17 gr en 2007, les substances psychotropes à 41.880 unités contre 50.816 unités en 2007, alors que les saisies de l'héroïne se sont accrues à 5 kg 471 gr contre 1kg917 gr en 2007.
Il s'avère en effet que sur l'ensemble des préfectures et Sûretés de police, et à l'instar de l'année précédente, Tanger se classe en tête de liste avec une saisie globale de 30 tonnes 945 kg, contre 34 tonnes 916 kg au cours de la même période de l'année 2007, suivie de celle d'Agadir avec 7 tonnes 241 kg contre 2 tonnes 42 kg, Casablanca avec 7 tonnes 237 kg, contre 9 tonnes 281 kg et Tétouan avec 4 tonnes 155 kg, contre 3 tonnes 159 kg. Quant au district provincial de Nador, 4 tonnes 512 kg y ont été saisies, contre 3 tonnes 830 kg.
Selon la répartition des saisies et en fonction de la destination, il ressort que la résine de cannabis est pour l'essentiel destinée au trafic international, avec 53 t 26 kg, alors que seulement 7 t 159 kg étaient destinées au trafic national, poursuit la DGSN. Le trafic de la cocaïne était, pour sa part, destiné en gros au trafic international, avec 27 kg 587 g contre 4 kg 545 g pour le trafic local.

En matière d'héroïne, la tendance est inversée, avec 1 kg 651 g destiné au trafic international contre 3 kg 797 g pour le trafic national. Quant aux produits psychotropes, ils sont destinés exclusivement au trafic national, avec 41.235 unités.
Il ressort de ces indications globales qu'en matière de résine de cannabis, environ 95 % des saisies globales opérées étaient destinées au trafic international, principalement aux pays de l'Europe occidentale, selon la même source.
Ce trafic emprunte les itinéraires qui passent par les postes frontières Nord du Royaume avec en tête le port maritime de Tanger où la saisie de 27 tonnes 41 kg a été opérée, représentant un taux de 48 % de la saisie globale.
Les saisies opérées, au niveau des plateformes portuaires et aéroportuaires qui sont équipées en moyens technologiques de détection conformes aux normes internationales, ont été accompagnées de l'arrestation de 591 trafiquants étrangers, dont 122 Français, 148 Espagnols, 21 Italiens, 20 Hollandais et 12 Belges, ajoute la DGSN.

Selon la DGSN, les réseaux qui monopolisent le trafic de cannabis continuent à être ceux issus des principaux pays de destination, à savoir l'Espagne, la France, la Belgique, les Pays-Bas et l'Italie.
A signaler que certains réseaux commencent à emprunter les routes Sud et Est du Royaume, comme en témoigne la saisie de 06 tonnes de résine de cannabis en juin en Mauritanie, que les trafiquants entendaient exporter du Maroc via le poste- frontière de Bir Guendouz ou encore la saisie de 1.250 kg de résine de cannabis, par les Forces armées royales, fin août à 160 km d'Arfoud vers l'Est.

Pour le trafic de substances psychotropes, qui s'est soldé par la saisie de 41.880 unités saisies et l'interpellation de 1.119 individus, le marché national continue d'être alimenté principalement à partir du territoire algérien, alors que le détournement du circuit légal national se situe en seconde position, comme source d'approvisionnement.
De même, la Région Est du Royaume continue de constituer la plaque tournante du trafic desdits produits dans la mesure où elle abrite les réseaux intermédiaires entre les fournisseurs en Algérie et les distributeurs au niveau du territoire national, notamment les villes de Casablanca, Rabat, Tanger, Meknès et El-Jadida qui accusent, d'après les statistiques sectorielles enregistrées, le taux le plus élevé de la demande (consommation) et de la vente en détail (trafic).

Pour l'héroïne, le trafic se concentre dans les régions de Tétouan, Nador et Tanger et les saisies globales opérées dans ce domaine ont été destinées au trafic international (01 kg 652 gr), le trafic local (03 kg 797 gr) et à la consommation (23 gr).

Le Maroc, conscient des dangers que représentent les réseaux criminels liés au trafic de drogue, indique le ministère de l'Intérieur, a multiplié ses efforts de lutte afin de maîtriser ce fléau. Concernant le trafic de la cocaïne, les autorités marocaines ont pu neutraliser les réseaux qui ont tenté d'utiliser le Maroc comme plate-forme de transit, souligne-t-on auprès du ministère de l'Intérieur.
La lutte contre le fléau des drogues au Maroc s'inscrit dans le cadre d'une stratégie globale et intégrée qui prend en ligne de compte l'ensemble des dimensions de ce fléau: production, trafic et consommation, souligne-t-on de même source.
En effet, la stratégie nationale antidrogue mise en œuvre depuis 2005 se base sur le constat de l'enquête effectuée en collaboration avec l'ONUDC et qui couvre outre la production du cannabis, l'impact socio-économique de ces cultures illicites sur la population au niveau des cinq provinces concernées par l'étude (Larache, Tétouan, Taounate, Chefchaouen et Al-Hoceïma), ajoute-t-on de même source.
Il est à noter que le Maroc est le premier pays à adopter une telle démarche volontariste et audacieuse afin de disposer d'une radioscopie fiable de l'étendue du phénomène du cannabis.

L'évolution des superficies cultivées en cannabis suit une tendance descendante depuis 2003. Ainsi les superficies sont passées de 134.000 ha en 2003 à 60.000 en 2008 soit une baisse de 55%. Cette régression s'est traduite par une baisse de 65% au niveau de la production de la résine du cannabis.

L'objectif fixé pour l'année 2009 est de ramener ces superficies à 50.000 Ha.
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