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La réforme passe par une adhésion collective

La réforme du système éducatif incombe-t-elle exclusivement au ministère de l'Education nationale? La réponse est bien évidemment non. L'enseignement est un domaine stratégique qui demande l'implication de tous les intervenants.

La réforme passe par une adhésion collective
Au Royaume, si la réforme a eu du mal à atteindre tous ses objectifs, c'est en partie parce qu'elle n'a pas été considérée comme un chantier national nécessitant l'adhésion de toutes les composantes de la société.
La réussite de la réforme passe donc par un partenariat stratégique engageant l'ensemble de ces acteurs. C'est pour cette raison que le conseil supérieur de l'Enseignement, en collaboration avec le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique a organisé un colloque national autour du thème « Le partenariat institutionnel pour l'école marocaine ».

Cette manifestation, dont les travaux ont pris fin hier, vise principalement à établir un bilan préliminaire du partenariat entre les secteurs de l'éducation-formation et les différents partenaires du système. « Un partenariat ne se limite pas à faire des dons ou fournir des chèques au profit d'un établissement scolaire, c'est plutôt une relation stratégique entre les deux partenaires», a déclaré Joshua Muskin de l'USAID.

Dichotomie
Aujourd'hui, très peu d'entreprises marocaines pensent à nouer des contacts avec l'Ecole. Pour Mohamed Berrada, ancien ministre, « il existe une dichotomie entre l'école et le monde économique. Ce qui pose problème ». Pour lui, « des partenariats ont été déjà conclus notamment entre les universités et certaines entreprises mais cela demeure encore en deçà des attentes d'autant plus que ces partenariats demeurent limités à quelques Facultés ».

Les participants à ce colloque ont essayé donc dans une première phase d'établir le bilan de l'adoption du partenariat aussi bien aux niveaux local et régional qu'international et d'identifier ses points forts et faibles à partir de la réalité en matière d'éducation-formation au Maroc, l'objectif étant de consolider les acquis et prospecter les perspectives d'avenir.

Il s'agit en quelque sorte de procéder à une lecture critique de l'état actuel du partenariat, de cerner ses champs d'application, de définir des priorités et les domaines d'intervention et surtout de tenter de définir les facteurs objectifs et subjectifs qui entravent l'action participative. Les organisateurs ont voulu également passer en revue quelques expériences internationales dans le domaine du partenariat entre l'école et son environnement. Ainsi, cette rencontre connaît la participation des responsables québécois, colombiens, américains et jordaniens. Cet événement cible, d'une part, la mobilisation des différents acteurs autour de l'école et, d'autre part, établir un premier contact entre les différents partenaires potentiels de l'Ecole.

L'implication de tout contribuerait certainement à transcender toutes les difficultés que rencontre le système éducatif. Les opérateurs économiques ont manifesté leur souhait de renforcer les relations de partenariat. Pour Moulay Hafid ElAlamy, président de la CGEM, « les opérateurs économiques sont les premiers consommateurs du produit du système éducatif dans notre pays.
Or, ces opérateurs ne sont pas satisfaits actuellement du rendement de ce système puisqu'il existe des écarts entre les formations et les exigences des entreprises».

Cette situation impose à la fois aux écoles ainsi qu'aux entreprises de conclure des partenariats même si des obstacles liés essentiellement aux textes réglementaires existent toujours.
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Le déclic tarde toujours

La publication par la Banque mondiale quelques mois auparavant d'un rapport sur la réforme de l'éducation dans le monde arabe a dévoilé les problèmes de l'enseignement au Maroc dont la situation est paradoxale. On serait même tenté de dire que la réalité de notre enseignement est difficile à comprendre. Les responsables de la Banque mondiale ont relevé un réel engagement de la part des autorités marocaines.

«Il semble qu'au niveau de la responsabilité publique, qui évalue dans quelle mesure les citoyens peuvent accéder aux informations et tenir responsables leurs représentants officiels de leurs décisions et actions prises, et pouvant participer à la sélection et au remplacement des personnes en position d'autorité, des pays comme le Maroc, la Jordanie, le Koweït et le Liban bénéficient d'une plus grande responsabilisation publique», indique le rapport de la Banque mondiale. Cependant, le système éducatif bute toujours sur des difficultés. Celles-ci font que l'enseignement tarde toujours à prendre son envol.
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