Malheureusement, il n'existe pas de chiffres officiels et les données actuelles sont donc des estimations en attendant la réalisation d'une étude sur le terrain. Durant les premiers jours du mois de Ramadan, les membres de l'AMPOC (Association marocaine de Protection et d'Orientation du consommateur) ont mené une enquête et les résultats sont édifiants. «On est à supposer, selon l'analyse du contenu des poubelles dans la ville de Kénitra, que chaque citoyen gaspillerait entre 15 et 20 kg de nourriture par an. Dans la majorité des cas, il s'agit de denrées encore propres à la consommation», souligne Dr Bouâzza Kherrati, président de l'AMPOC. Ce dernier affirme que pendant le mois de Ramadan, les quantités de la nourriture gaspillée pourraient être encore plus importantes.
Dans la ville de Casablanca, le même constat est dressé. Certes, les consommateurs jettent des aliments altérés, des restes de repas, mais également des aliments non entamés ou encore emballés. Les militants du mouvement consumériste assurent qu'en préparant un verre de thé, le consommateur gaspille les trois quarts de son sucre (importé), de son thé (importé) et de son eau. Par ailleurs, chaque vendredi, plus d'un tiers des couscous préparés est jeté dans les poubelles. Cette situation est vraiment scandaleuse et reflète un réel manque de sensibilisation des consommateurs.
Cependant, les ménages marocains ne sont pas les seuls à gaspiller de la nourriture. Une étude publiée au Royaume-Uni indique que le gaspillage a lieu tout au long de la chaîne de production. Ainsi, 30 à 40% des récoltes sont délaissées chaque année parce qu'elles ne correspondent pas aux caractéristiques exigées par les industriels ou les grandes surfaces. Dans la restauration rapide, environ un tiers de l'alimentation est perdu. Il ressort également de l'étude que les ménages, dernier maillon de la chaîne, jettent plus que les transformateurs et les supermarchés réunis. Mais comment faut-il expliquer cette situation ? «Ce ne sont pas les attitudes des consommateurs qui sont la cause de ce gaspillage.
Au contraire, tous les acheteurs interrogés ont horreur des dépenses et des pertes. Ce sont plutôt les habitudes d'achat qui peuvent être incriminées. En effet, rares sont les personnes qui établissent des menus avant de faire les courses, et très rares encore sont celles qui utilisent une liste de courses. Il apparaît, en outre, que le changement des structures familiales influence le gaspillage alimentaire dans la mesure où la moitié des personnes interrogées ne savent pas préciser à l'avance qui sera présent au repas principal et cuisinent un peu plus que nécessaire», ajoute Dr Kherrati.
L'insouciance quant aux dates de péremption et la crainte d'intoxication alimentaire, ce sont là autant d'éléments qui peuvent être ajoutés pour expliquer ces pertes incontrôlées. Dans la majorité des cas, en effet, les aliments sont jetés par sécurité et hygiène (manque de réfrigérateurs en milieu rural) et par ignorance. Il est certain que personne n'aime le gaspillage, mais les mauvaises connaissan ces et les doutes conduisent à éliminer les restes alimentaires plutôt qu'à les consommer. «L'analyse de certaines études réalisées en Europe indique que certaines pratiques réduisent le gaspillage, notamment l'établissement de menus avant de faire les courses et l'obligation de porter une attention particulière aux étiquetages pendant les courses.
Pour chacun des comportements qui exercent une influence significative sur le gaspillage, il conviendrait de fournir aux consommateurs des informations et des outils qui leur permettent d'adopter le comportement économe», conclut Dr Kherrati.
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Le risque des intoxications est plus important cette année vu que le mois de Ramadan coïncide avec une période relativement chaude qui nécessite donc une prise en charge adéquate en matière de conservation et d'exposition pour les produits périssables et sensibles, notamment les yaourts, le lait, les viandes rouge et blanche, les boissons et les jus.
Dans la ville de Casablanca, le même constat est dressé. Certes, les consommateurs jettent des aliments altérés, des restes de repas, mais également des aliments non entamés ou encore emballés. Les militants du mouvement consumériste assurent qu'en préparant un verre de thé, le consommateur gaspille les trois quarts de son sucre (importé), de son thé (importé) et de son eau. Par ailleurs, chaque vendredi, plus d'un tiers des couscous préparés est jeté dans les poubelles. Cette situation est vraiment scandaleuse et reflète un réel manque de sensibilisation des consommateurs.
Cependant, les ménages marocains ne sont pas les seuls à gaspiller de la nourriture. Une étude publiée au Royaume-Uni indique que le gaspillage a lieu tout au long de la chaîne de production. Ainsi, 30 à 40% des récoltes sont délaissées chaque année parce qu'elles ne correspondent pas aux caractéristiques exigées par les industriels ou les grandes surfaces. Dans la restauration rapide, environ un tiers de l'alimentation est perdu. Il ressort également de l'étude que les ménages, dernier maillon de la chaîne, jettent plus que les transformateurs et les supermarchés réunis. Mais comment faut-il expliquer cette situation ? «Ce ne sont pas les attitudes des consommateurs qui sont la cause de ce gaspillage.
Au contraire, tous les acheteurs interrogés ont horreur des dépenses et des pertes. Ce sont plutôt les habitudes d'achat qui peuvent être incriminées. En effet, rares sont les personnes qui établissent des menus avant de faire les courses, et très rares encore sont celles qui utilisent une liste de courses. Il apparaît, en outre, que le changement des structures familiales influence le gaspillage alimentaire dans la mesure où la moitié des personnes interrogées ne savent pas préciser à l'avance qui sera présent au repas principal et cuisinent un peu plus que nécessaire», ajoute Dr Kherrati.
L'insouciance quant aux dates de péremption et la crainte d'intoxication alimentaire, ce sont là autant d'éléments qui peuvent être ajoutés pour expliquer ces pertes incontrôlées. Dans la majorité des cas, en effet, les aliments sont jetés par sécurité et hygiène (manque de réfrigérateurs en milieu rural) et par ignorance. Il est certain que personne n'aime le gaspillage, mais les mauvaises connaissan ces et les doutes conduisent à éliminer les restes alimentaires plutôt qu'à les consommer. «L'analyse de certaines études réalisées en Europe indique que certaines pratiques réduisent le gaspillage, notamment l'établissement de menus avant de faire les courses et l'obligation de porter une attention particulière aux étiquetages pendant les courses.
Pour chacun des comportements qui exercent une influence significative sur le gaspillage, il conviendrait de fournir aux consommateurs des informations et des outils qui leur permettent d'adopter le comportement économe», conclut Dr Kherrati.
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Protection du consommateur
Les citoyens doivent faire preuve de plus de vigilance durant le Ramadan. Il faut éviter de s'approvisionner chez des commerçants occasionnels et de réclamer des produits conservés dans de bonnes conditions. Car, en dépit des mesures prises pour endiguer le commerce illicite et informel par les commissions de veille sanitaire, dont les responsables indiquent avoir intensifié leurs actions de contrôle et les sorties sur le terrain pour inspecter les prix et la qualité, des produits de large consommation peuvent être à l'origine d'intoxications alimentaires et autres maladies.Le risque des intoxications est plus important cette année vu que le mois de Ramadan coïncide avec une période relativement chaude qui nécessite donc une prise en charge adéquate en matière de conservation et d'exposition pour les produits périssables et sensibles, notamment les yaourts, le lait, les viandes rouge et blanche, les boissons et les jus.