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Le tourisme en quête de sa mise en valeur

Le tourisme en quête de sa mise en valeur
Le tourisme est en crise à Laâyoune Boujdour Sakia El Hamra. Et pourtant, Cette région dispose d'un long littoral, de dunes de sable, s'étalant sur des centaines de kilomètres, de très grands canyons, des rivières et des oueds, des plages immenses et des lignes de falaises, d'une des plus belles lagunes d'Afrique, celle de Khnefis, des grandes salines d'un périmètre parfois allant jusqu'à 600 km, comme la lagune de Tazgha, Oum Debaa, Tah et d 'autres, des villages de pécheurs le long du littoral offrant une richesse halieutique importante pour le plaisir de tous les visiteurs. La région contient aussi de nombreux sites archéologiques au niveau de Tarfaya et la lagune de Khnefis.

Les sites touristiques des provinces du sud pourraient constituer des décors extérieurs rares dans le monde pour le tournage des films et des spots publicitaires. D'ailleurs deux grands films ont été tournés au Sahara dans les environs de Laâyoune. La période de 1987 à 1994 a été faste pour le secteur du tourisme, par l'arrivée des charters et des bateaux de croisière maritime en provenance des Iles Canaries, avec une moyenne de 4 fois par semaine.
La région a connu, durant ces années, la visite d'écrivains et de journalistes spécialisés dans le tourisme.

Le seul guide officiel qui est resté dans la zone n'a pas travaillé depuis plus de 8 ans. L'artisanat souffre également de cette situation. D'autres commerces au niveau de la restauration, la distraction etc.
Le Sahara offre de terre plate ou ondulée ou sur les bordures des plages, l'opportunité d'exercer tous les sports nautiques ou de pèche, les rallyes aériens et terrestres, le surf, le ski sur sable et beaucoup d'autres.

Par ailleurs, le maintien de la tradition et la coutume gastronomique, vestimentaire et culturelle dans les provinces du Sud confère une particularité à découvrir dans une complémentarité du patrimoine culturel national. La faune en particulier le dromadaire dans sa marche nonchalante et mesurée exprime la grandeur, la fierté mais aussi la patience et l'endurance. Cet animal qui ne peut boire plus de 10 jours d'affilée est d'une importance vitale comme compagnon et comme nourriture.

Avec sa peau, on peut fabriquer des tas de choses. Il constitue aussi une richesse ambulante, si l'on sait que chaque tête de dromadaire coûte entre 7000 et 10000 DH. Il y a des notables qui possèdent chacun plus de 4000 têtes, l'équivalent de 4 milliards de centimes.

Cette année, Laâyoune a organisé le premier festival du dromadaire, en hommage à ce compagnon particulier. A titre d'information, plusieurs organes du corps du dromadaire sont utiles pour la guérison de certaines maladies. Le rein guérit la jaunisse. La graisse ou «droua» est très efficace dans le traitement des maladies respiratoires. La viande du dromadaire est la meilleure à consommer, parce qu"elle contient moins de cholestérol. Elle est conseillée aux diabétiques.
Bref, le Sahara est une richesse en sites touristiques, en culture régionale caractérisée par le dialecte, la poésie et le chant hassani. Le dialecte hassani se compose de 85% d'arabe classique.

D'après l'histoire, les habitants du Sahara sont les descendants des tribus des Senhaja et des Zenata arrivées de l'Arabie Saoudite et du Yémen, il y a plusieurs siècles.
D'ailleurs, il y a beaucoup des ressemblances dans les traditions et le partage de certaines coutumes. Il y a aussi des Sahraouis qui sont fidèles aux rites chiites en particulier dans la tribu de Ouled Aarouss. La télévision de Laâyoune a même réalisé un reportage pour la première fois sur ce sujet.
La musique et le chant hassani, c'est une longue mélodie triste et lente, une sorte de méditation orale qui s'inspire du silence et de l"immensité de l'espace qui donnent au mot sa valeur poétique.

La croyance en la magie est également un apport influent qui arrive de l'Afrique à travers les voisins mauritaniens et sénégalais vers les provinces du sud du Royaume. Beaucoup portent des talismans pour se protéger contre le mauvais oeil ou s'attirer la chance dans le commerce et l'amour.

Au Sahara marocain, beaucoup de femmes connaissent par cœur le Coran et l'enseignent même aux enfants dans les écoles coraniques.
Certaines femmes utilisent toujours "loha" et "smak" dans l'apprentissage du Coran même si elles ont dépassé les quarantaines. Les femmes pieuses ne se séparent jamais de leurs chapelets et n'omettent aucune prière.

La richesse du potentiel naturel touristique, la présence d'une infrastructure de base importante et un développement urbain, aussi une infrastructure touristique déjà et capable de répondre au besoin, tout cela n 'est pas mis en valeur à travers une politique de promotion en particulier par les organismes concernés, à savoir le ministère de tutelle, l'office marocain du tourisme, la délégation régionale, le conseil régional du tourisme qui ne s'est jamais réuni depuis sa création ou encore l'association des professionnels du tourisme.
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Infrastructure Le secteur du tourisme dans la région de Laâyoune Boujdour Sakia El Hamra a besoin de la création d'une cellule de réflexion dotée d'un grand pouvoir d'action à l'échelon national et international. Cette cellule devra assumer la responsabilité du développement du secteur non seulement par la construction d'hôtel ou l'enrichissement de l'infrastructure mais encore par la motivation des touristes avenir nombreux en particulier en provenance des îles canaries qui connaît un flux de 12 millions de touristes par an.

L'ouverture de la ligne Tarfaya les îles canaries n'a malheureusement pas trop durée. Elle reprendra le plutôt possible. Mais faudra-t-il encore apporter d'autres travaux au port de cette ville pour éviter des accidents de bateaux a l'accostage. La région enfouit un trésor de potentialités touristiques naturelles, malheureusement complètement oubliées des responsables du secteur, des autorités et des élus.
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