Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Naissance de SAR Lalla Khadija

La diplomatie européenne s'enquiert de la coopération UE-Maroc

Le Chef de la délégation de la Commission européenne et les ambassadeurs des Etats membres de l'Union européenne représentés au Maroc ont quitté le 3 décembre leurs confortables bureaux à Rabat pour s'enquérir le temps d'une journée des principaux projets de coopération à Meknès et dans sa région.

La diplomatie européenne s'enquiert de la coopération UE-Maroc
« C'est notre second déplacement collectif de travail hors de la capitale après celui de Tanger, durant l'exercice de la présidence locale de l'Union européenne par la France. Nous avons rencontré les autorités locales et les opérateurs économiques de la région notamment les grands acteurs de l'agro-alimentaire », indique Jean-François Thibault, ambassadeur de France qui conduit cette délégation, en tant que représentant au Maroc du pays assurant la présidence du conseil de l'UE.
L'expérience marocaine dans l'industrie agro-alimentaire et l'adaptation des entreprises du secteur au nouveau paysage économique induits par des exigences croissantes de la compétitivité, la performance, la fidélisation des consommateurs et des partenaires étaient au centre de la table ronde organisée à l'occasion avec les principaux opérateurs de la région sur la thématique « développement de l'agriculture et des agro-industries au Maroc ».

Il était également question pour les participants à cette rencontre d'exposer les différentes possibilités de partenariats entre les entreprises marocaines et européennes dans ce secteur notamment avec la mise en place du plan vert Maroc. La visite des ambassadeurs de l'Union européenne en poste au Maroc à l'Institut spécialisé en hôtellerie et de tourisme de Meknès (ISHT), en présence de Larbi Bencheikh, directeur de l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), a permis aussi de découvrir l'une des concrétisations de la coopération maroco-européenne en matière de formation professionnelle.
L'ISHT étant réalisé par l'OFPPT dans le cadre d'un partenariat entre le gouvernement marocain et l'Union européenne au titre du programme MEDA 2.
Ce dernier concerne, pour rappel, la création de 10 établissements de formation et d'un centre de développement des compétences (CDC) Hôtellerie Tourisme à Marrakech et a nécessité un budget de 76 millions d'euros, dont 26 millions d'euros financés par le Maroc (essentiellement pour la réalisation des établissements) et 50 millions d'euros financés par don de l'UE (pour l'assistance technique et l'équipement).

Il inclut également un volet assistance technique, piloté par l'OFPPT, au profit des entreprises des secteurs cibles : Tourisme, Technologie de l'information et de la Communication et du Textile, le développement de la connaissance du marché de l'emploi, l'appui au secteur privé de formation professionnelle et le renforcement de l'offre et de la qualité du dispositif dédié aux trois secteurs ciblés. Au niveau de la région de Meknès-Tafilalet il s'agit de la participation aux projets de développement rural participatif dans le moyen Atlas central (2001-2009) d'une enveloppe de 15 millions d'euros, d'appui à l'alphabétisation (2008-2012) d'une enveloppe de 17 millions d'euros, de soutien à l'éducatif de base (phase 2 de 2006-2008) d'une enveloppe de 20 millions d'euros. A ces projets s'ajoute le programme d'appui à l'initiative nationale de développement humain (INDH) de 57 communes rurales de la région parmi les 403 ciblées avec une subvention de 60 millions d'euros, l'appui aux entreprises de la région qui fait partie d'un programme au profit des entreprises marocaines (2003-2008) d'une enveloppe de 60.000.000 euros et le projet KNOLEUM, inscrit dans le cadre du Programme INTERREG IIIB MEDOCC, d'une subvention de 80.000 euros qui cible les zones rurales au Maroc à oliveraies en liaison avec la province de Jaen (Espagne) dont la région de Meknès-Tafilalet.

L'appui au développement de la formation professionnelle se traduit par un projet dans les secteurs du tourisme, du textile et des nouvelles technologies de l'information et de la communication (2003-2009) d'une enveloppe de 50 millions d'euros. Et ce n'est pas fini. En 2010, un nouveau programme MEDA spécifique portera selon Bruno Dethomas Chef de la délégation de la Commission européenne, sur un budget de près de 50 millions d'euros et ciblera de nouveaux secteurs dont l'artisanat, considéré comme un grand pourvoyeur d'emplois. Une coopération qui est appelée à se développer davantage selon les représentants de la diplomatie européenne, notamment avec «le statut avancé», accordé récemment par les 27 pays membres de l'Union européenne au Maroc.
-------------------------------------------------------------------

Le choix de la région

Le choix de la destination Meknès-Tafilalet, par les représentants de la diplomatie européenne, est important à plus d'un titre. C'est l'une des régions les plus étendues du Maroc et la ville de Meknès abrite près de 72% des établissements industriels et octroie 85% de l'emploi, 80% de la production ainsi que la quasi-totalité des exportations industrielles de la région. Cette dernière est le premier pôle pommier du Maroc et occupe une place importante dans l'oléiculture, la viticulture et l'élevage, secteurs qui intéressent fortement les Européens. C'est aussi une région qui se caractérise par un taux élevé de pauvreté puisque 57 des communes couvertes par l'INDH sont au sein de la région Meknès-Tafilalet, soit 16% du total national sachant qu'elle abrite des communes rurales forestières considérées comme étant riches.

La Commission européenne et un certain nombre de pays de l'Union européenne y conduisent plusieurs projets de coopération. « Les programmes de l'UE au Maroc totalisent à l'heure actuelle 5,5 milliards de dirhams de dons, au sein desquels figurent bon nombre de projets qui bénéficient directement à la région Meknès-Tafilalet. Ils sont consolidés à la fois par les prêts de la Banque européenne d'Investissement et par les importants programmes bilatéraux des Etats membres », précise Jean-François Thibault.
Lisez nos e-Papers