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Le Matin : Est-ce que le régime alimentaire adopté par les Marocains durant le mois de ramadan augmente le risque de cholestérol chez la population ?
Pr Ahmed Adlouni : Je ne pense pas que le régime alimentaire pendant le ramadan soit une cause d'un problème de santé en rapport avec le cholestérol. Bien au contraire, je peux confirmer que le régime alimentaire traditionnel du mois de ramadan est bénéfique sur le plan cholestérol et ses répercussions sur la santé cardiovasculaire. D'après une étude scientifique, publiée dans des journaux internationaux et que nous avons réalisée sur des Marocains adultes en bonne santé pendant le mois de ramadan, nous avons démontré que le cholestérol et les autres graisses du sang restent bien stables et équilibrées pendant le mois de ramadan et que l'explication de ce constat était argumentée par le régime alimentaire suivi pendant ce mois. Pour être plus clair, après la rupture du jeûne, l'apport des graisses se trouve légèrement augmenté mais leur qualité l'emporte sur la quantité. Cette qualité de graisses se remarque dans les graisses d'origine végétale utilisées dans les différentes préparations et recettes ramadanesques.
De plus, sur le plan équilibre nutritionnel entre différents nutriments, le régime alimentaire pendant ramadan parait satisfaisant vis-à-vis du cholestérol.
Quels sont les aliments consommés pendant ramadan qui sont les plus à risque en matière de cholestérol ?
Parmi les aliments que les Marocains ont l'habitude de consommer en grandes quantités et qui peuvent présenter un danger pour le cholestérol pendant ramadan, on peut citer les abats notamment le cervelet, les œufs, les produits dérivés du lait et les fromages. Ceci bien sûr dans le cas où leur consommation est
exagérée.
Quand le taux de cholestérol dépasse la moyenne, il se manifeste par des réactions physiques et physiopathologiques. Quelles formes prennent-elles ?
Si le cholestérol dépasse 2 grammes par litre de sang chez un adulte, la personne risque de devenir un patient appelé dyslipidémique avec un danger de boucher ses artères. Le cholestérol en excès va se déposer sur la paroi des artères qui deviennent dans ce cas-là dures et sclérosées et ne font plus passer le sang dans le cœur et l'on parle d'athérosclérose, maladie responsable des manifestations cliniques comme l'infarctus du myocarde appelée encore crise cardiaque.
Donc, je dirai simplement que le cholestérol est une affaire de cœur. A prendre bien soin de son cholestérol, le contrôler permet d'éviter le pire et de vivre bien sa vie.
Quel serait le repas adapté pour la rupture du jeûne d'une personne souffrant de cholestérol ?
Si une personne ne souffre que de cholestérol, elle peut jeûner sans aucun risque sur sa santé cardiovasculaire. En fait, il suffit qu'elle suive un régime équilibré entre différents nutriments. En d'autres termes, un « ftour» composé d'un bol de Harira lui apportera les éléments nutritifs essentiels avec des calories suffisantes en plus des accompagnements traditionnels servis sur la table. Puis un dîner composé d'un plat de viande de bœuf ou poisson avec des légumes et des fruits au dessert. Accompagner tout cela d'une petite heure de marche ou footing avant la rupture du jeûne lui assurera un bon cholestérol.
Vous vous êtes penché sur la relation entre le ramadan et le cholestérol. Qu'est-ce que vous pouvez nous en dire ?
Il y a en effet une relation étroite entre le ramadan et le cholestérol. Ce n'est pas inattendu de remarquer que le ramadan s'accompagne de changements au niveau mode de vie et gastronomique. Et comme le cholestérol est très lié à l'alimentation notamment celle concernant les graisses, c'était assez curieux d'observer, à la différence de quelques pays arabes voisins, que le mode de vie ramadanesque marocain est plutôt bénéfique sur le plan cholestérol et particulièrement chez le sujet en bonne santé. C'est ce que nous avons pu constater à l'aide notre étude réalisée récemment à Casablanca.
Que conseillez-vous aux Marocains durant le mois du jeûne ?
Plus on s'approfondit sur la question du jeûne pendant ce mois plus on comprend que le jeûne devrait être suivi comme à l'ancienne avec plus de spiritualité car c'est un ensemble de changements physiologiques, biologiques et psychologiques qui s'opèrent chez le musulman. Si j'ai à conseiller les Marocains, je leur demanderais de ne pas essayer de changer le mode de vie global du ramadan avec ses bonnes traditions et de n'y apporter aucune nouvelle tendance quant à la pratique du jeûne.
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Les fonctions du cholestérol sont nombreuses : il participe à la synthèse des membranes de nos cellules et c'est également une brique pour la construction de certaines de nos hormones : adrénaline, cortisol, vitamine D, etc. Il peut être également fabriqué par notre corps en particulier dans le foie et provient aussi de l'alimentation ou on le trouve dans les produits d'origine animale à des taux très variables : viandes, abats, produits laitiers, crustacés, coquillages, poissons, œufs. Il nous faut une quantité suffisante de cholestérol pour rester en bonne santé, mais à l'inverse, un excès de cholestérol (=hypercholestérolémie) est néfaste.
Bien que ce ne soit pas réellement un corps gras, il fait partie de ce que l'on nomme les lipides ou matières grasses. C'est l'une des substances que l'on dose dans le sang lorsqu'un bilan lipidique est réalisé. Son taux normal est compris chez l'homme entre 1,50 et 2,00 g/l. Le cholestérol provient essentiellement de deux sources : de la synthèse de notre propre corps et de l'alimentation. Ainsi, l'excès de cholestérol peut être dû à des anomalies génétiques qui entraînent un excès de synthèse de cholestérol ou à une alimentation trop riche en acides gras saturés en cholestérol.
Pr Ahmed Adlouni : Je ne pense pas que le régime alimentaire pendant le ramadan soit une cause d'un problème de santé en rapport avec le cholestérol. Bien au contraire, je peux confirmer que le régime alimentaire traditionnel du mois de ramadan est bénéfique sur le plan cholestérol et ses répercussions sur la santé cardiovasculaire. D'après une étude scientifique, publiée dans des journaux internationaux et que nous avons réalisée sur des Marocains adultes en bonne santé pendant le mois de ramadan, nous avons démontré que le cholestérol et les autres graisses du sang restent bien stables et équilibrées pendant le mois de ramadan et que l'explication de ce constat était argumentée par le régime alimentaire suivi pendant ce mois. Pour être plus clair, après la rupture du jeûne, l'apport des graisses se trouve légèrement augmenté mais leur qualité l'emporte sur la quantité. Cette qualité de graisses se remarque dans les graisses d'origine végétale utilisées dans les différentes préparations et recettes ramadanesques.
De plus, sur le plan équilibre nutritionnel entre différents nutriments, le régime alimentaire pendant ramadan parait satisfaisant vis-à-vis du cholestérol.
Quels sont les aliments consommés pendant ramadan qui sont les plus à risque en matière de cholestérol ?
Parmi les aliments que les Marocains ont l'habitude de consommer en grandes quantités et qui peuvent présenter un danger pour le cholestérol pendant ramadan, on peut citer les abats notamment le cervelet, les œufs, les produits dérivés du lait et les fromages. Ceci bien sûr dans le cas où leur consommation est
exagérée.
Quand le taux de cholestérol dépasse la moyenne, il se manifeste par des réactions physiques et physiopathologiques. Quelles formes prennent-elles ?
Si le cholestérol dépasse 2 grammes par litre de sang chez un adulte, la personne risque de devenir un patient appelé dyslipidémique avec un danger de boucher ses artères. Le cholestérol en excès va se déposer sur la paroi des artères qui deviennent dans ce cas-là dures et sclérosées et ne font plus passer le sang dans le cœur et l'on parle d'athérosclérose, maladie responsable des manifestations cliniques comme l'infarctus du myocarde appelée encore crise cardiaque.
Donc, je dirai simplement que le cholestérol est une affaire de cœur. A prendre bien soin de son cholestérol, le contrôler permet d'éviter le pire et de vivre bien sa vie.
Quel serait le repas adapté pour la rupture du jeûne d'une personne souffrant de cholestérol ?
Si une personne ne souffre que de cholestérol, elle peut jeûner sans aucun risque sur sa santé cardiovasculaire. En fait, il suffit qu'elle suive un régime équilibré entre différents nutriments. En d'autres termes, un « ftour» composé d'un bol de Harira lui apportera les éléments nutritifs essentiels avec des calories suffisantes en plus des accompagnements traditionnels servis sur la table. Puis un dîner composé d'un plat de viande de bœuf ou poisson avec des légumes et des fruits au dessert. Accompagner tout cela d'une petite heure de marche ou footing avant la rupture du jeûne lui assurera un bon cholestérol.
Vous vous êtes penché sur la relation entre le ramadan et le cholestérol. Qu'est-ce que vous pouvez nous en dire ?
Il y a en effet une relation étroite entre le ramadan et le cholestérol. Ce n'est pas inattendu de remarquer que le ramadan s'accompagne de changements au niveau mode de vie et gastronomique. Et comme le cholestérol est très lié à l'alimentation notamment celle concernant les graisses, c'était assez curieux d'observer, à la différence de quelques pays arabes voisins, que le mode de vie ramadanesque marocain est plutôt bénéfique sur le plan cholestérol et particulièrement chez le sujet en bonne santé. C'est ce que nous avons pu constater à l'aide notre étude réalisée récemment à Casablanca.
Que conseillez-vous aux Marocains durant le mois du jeûne ?
Plus on s'approfondit sur la question du jeûne pendant ce mois plus on comprend que le jeûne devrait être suivi comme à l'ancienne avec plus de spiritualité car c'est un ensemble de changements physiologiques, biologiques et psychologiques qui s'opèrent chez le musulman. Si j'ai à conseiller les Marocains, je leur demanderais de ne pas essayer de changer le mode de vie global du ramadan avec ses bonnes traditions et de n'y apporter aucune nouvelle tendance quant à la pratique du jeûne.
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Qu'est-ce que le cholestérol ?
Le cholestérol fait partie de la famille des lipides, à savoir qu'il s'agit d'un corps gras (ou apparenté) qui circule dans le sang.Les fonctions du cholestérol sont nombreuses : il participe à la synthèse des membranes de nos cellules et c'est également une brique pour la construction de certaines de nos hormones : adrénaline, cortisol, vitamine D, etc. Il peut être également fabriqué par notre corps en particulier dans le foie et provient aussi de l'alimentation ou on le trouve dans les produits d'origine animale à des taux très variables : viandes, abats, produits laitiers, crustacés, coquillages, poissons, œufs. Il nous faut une quantité suffisante de cholestérol pour rester en bonne santé, mais à l'inverse, un excès de cholestérol (=hypercholestérolémie) est néfaste.
Bien que ce ne soit pas réellement un corps gras, il fait partie de ce que l'on nomme les lipides ou matières grasses. C'est l'une des substances que l'on dose dans le sang lorsqu'un bilan lipidique est réalisé. Son taux normal est compris chez l'homme entre 1,50 et 2,00 g/l. Le cholestérol provient essentiellement de deux sources : de la synthèse de notre propre corps et de l'alimentation. Ainsi, l'excès de cholestérol peut être dû à des anomalies génétiques qui entraînent un excès de synthèse de cholestérol ou à une alimentation trop riche en acides gras saturés en cholestérol.
