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L'économie marocaine est bien orientée

L'économie marocaine va dans le bon sens. Certes, elle traîne encore une multitude de faiblesses qu'elle s'efforce de vaincre, toutefois elle continue dans l'ensemble à bien fonctionner et à accumuler des gains au fil des années.

L'économie marocaine est bien orientée
Cette réalité n'en finit pas d'être relevée par divers organismes et institutions financières. Il en est ainsi du cabinet britannique de renommée internationale Oxford Business Group (OBG). En effet, dans son rapport-2008 consacré au Maroc, ce cabinet d'intelligence économique basé à Londres a estimé que l'économie du Royaume est beaucoup plus robuste qu'il y a quelques années, enregistrant un taux de croissance annuel de 4 à 5% entre 2000 et 2007.

Le secret de cette réussite est que, d'après le groupe, l'activité économique au Maroc est devenue beaucoup plus diversifiée avec le développement de nouveaux pôles industriels et des services et la réhabilitation du secteur agricole. Ainsi, expliquent les auteurs de ce rapport, le secteur des services représente un peu plus de la moitié du PIB marocain et celui de l'industrie contribue à hauteur de 25% du PIB, alors que le tourisme, les télécommunications et le textile restent les importants pôles de croissance au Maroc. Pour le secteur agricole, il demeure, selon la même source, le principal secteur de l'activité économique, représentant 14% du PIB. Parmi les autres forces de l'économie nationale, relevées par l'OBG, est l'effort soutenu et continu des autorités monétaires marocaines pour maintenir l'inflation sous contrôle et garder les taux d'intérêt à des niveaux réduits dans le but de soutenir l'investissement. De même, ajoute-t-on, le développement du Maroc est également fondé sur un modèle orienté vers l'exportation. Quelques défis restent cependant à relever.

Il en est ainsi, explique–t-on, du renforcement du marché de l'emploi et des revenus et de la diversification des exportations. Conclusion : le Maroc fait montre, à l'approche de la fin de la première décennie du siècle actuel, d'une maturité accrue et, partant, peut être considéré comme un marché émergent. S'agissant du secteur bancaire, le groupe londonien a souligné que cette activité est bien orientée. Ainsi, explique-t-on, après une très bonne année en 2006, l'activité bancaire reste sur sa lancée en 2007 à la faveur d'un environnement économique propice. Parmi les indicateurs qui font ressortir la bonne santé du secteur bancaire, l'OBG cite les avoirs globaux du secteur bancaire marocain qui ont augmenté de 21,6% contre 18,1 % en 2006, ainsi que la hausse continue de la participation étrangère dans le secteur bancaire marocain. Autre satisfaction de l'économie marocaine est le marché des capitaux, dont la capitalisation a enregistré en 2007 une importante hausse de l'ordre de 40,5 % pour totaliser 76,2 milliards de dollars contre 54,2 milliards en 2006.

La capitalisation du marché par rapport au PIB est orientée à la hausse par rapport aux niveaux atteints par les économies développées du monde occidental, a relevé le cabinet londonien en ajoutant que les compagnies opérant dans les secteurs des télécommunications et de l'immobilier, qui s'accaparent tous les deux les deux tiers de la capitalisation du marché, restent les principaux leaders du marché marocain des capitaux. Il est à noter, selon l'OBG, que le volume de l'activité en bourse a aussi augmenté d'une manière significative en 2007, atteignant 46,8 milliards de dollars, soit une hausse de l'ordre de 161,1 % par rapport à 2006.
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Assurances, tourisme, industrie…

En ce qui concerne le secteur des assurances, l'OBG a souligné dans son rapport que le Maroc s'est hissé au rang des plus grands marchés d'assurance au monde arabe aux cotés de l'Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis. Le taux de pénétration des assurances se situe aux alentours de 2,87 % du PIB. Contrôlé par cinq grands opérateurs, le secteur est en train de s'ouvrir à la concurrence étrangère à partir de 2010, indique le cabinet londonien, expliquant que la consolidation des compagnies marocaines d'assurances devra renforcer la position des acteurs nationaux face aux concurrents étrangers.Pour le tourisme, il reste une valeur sûre de l'économie nationale, selon le même rapport.

Citant un récent rapport du conseil mondial du voyage et du tourisme, l'OBG prévoit une croissance annuelle du tourisme marocain de l'ordre de 4 % en termes réels et ce jusqu'à 2017. Le Maroc devra toutefois en découdre avec les concurrents régionaux comme la Tunisie, l'Egypte et la Turquie. Le transport n'est pas en reste. Le cabinet cite à cet égard le port Tanger-Med et la mise en place d'une ligne ferroviaire à grande vitesse entre les villes de Tanger et Casablanca ainsi que le renforcement et l'élargissement du réseau autoroutier et de l'aéroport international Mohammed V.
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