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Abbas convoquera des élections anticipées

Le président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé dimanche qu'il convoquerait début 2009 des élections générales anticipées en cas d'absence d'accord de réconciliation avec les islamistes du Hamas, qui l'ont délogé du pouvoir
à Gaza. «Nous sommes prêts à poursuivre le dialogue (avec le Hamas) et nous n'épargnerons aucun effort afin que ce dialogue réussisse.

Abbas convoquera des élections anticipées
Mais s'il ne réussit pas, au début de l'année prochaine, j'appellerai à des élections présidentielles et législatives», a affirmé M. Abbas devant le Conseil central de l'OLP (CCOLP), une instance clef de l'Organisation de libération de la Palestine. M. Abbas n'a pas précisé quels arguments juridiques il allait faire prévaloir pour organiser de nouvelles élections, aucune prévision de la loi fondamentale ne l'autorisant à dissoudre le Parlement.

La législature actuelle dominée par le Hamas arrive à son terme en janvier 2010. Le Hamas, qui a violemment pris le contrôle de la bande de Gaza au détriment du parti Fatah de M. Abbas en juin 2007 après 18 mois de coexistence houleuse au pouvoir, a refusé l'éventualité de nouvelles élections. «Nous rejetons l'appel à des élections qui est illégal et inconstitutionnel», a affirmé à l'AFP un porte-parole du Hamas à Gaza, Fawzi Barhoum.

Un dialogue de réconciliation entre le Fatah et le Hamas devait se tenir
au Caire le 10 novembre dernier mais il a été annulé après la décision du mouvement islamiste de le boycotter pour protester contre les «détentions politiques» de ses membres en Cisjordanie.
Dans une mesure destinée à renforcer M. Abbas face au Hamas, le CCOLP l'a désigné lors d'un vote en début de soirée «président de la Palestine». «J'annonce que le CCOLP a élu Mahmoud Abbas président de l'Etat de Palestine. Il exerce cette fonction à partir de ce jour le 23 novembre 2008», a déclaré à la presse le président du CCOLP, Salim Al-Zaanoun. Il a affirmé que le vote avait été organisé à la suite d'une proposition présentée par 75 membres du CCOLP pour que M. Abbas, soit désigné à ce poste.

«A l'issue d'un débat démocratique, cette proposition a été adoptée à la quasi-unanimité, un seul membre ayant voté contre», a ajouté M. Zaanoun sans préciser combien des 120 membres du CCOLP étaient présents à la réunion.
«L'Etat de Palestine» a été symboliquement proclamé par Yasser Arafat en 1988 mais n'a toujours pas vu le jour sur le terrain en raison de l'occupation israélienne. Arafat fut désigné en 1989 premier président de cet Etat par le CCOLP. Le poste était vacant depuis sa mort en novembre 2004.

«Le président de l'Etat est élu par le peuple et non par une instance dépourvue de toute légitimité comme le CCOLP», a affirmé M. Barhoum La date d'expiration du mandat de M. Abbas est au coeur d'une polémique entre le Fatah et
le Hamas. La loi fondamentale, Constitution de l'Autorité palestinienne, invoquée par le Hamas, fixe à quatre ans le mandat du président de l'Autorité palestinienne.
M. Abbas a été élu le 8 janvier 2005. Le Hamas a d'ores et déjà fait savoir qu'il ne reconnaîtrait plus M. Abbas comme président de l'Autorité palestinienne après le 8 janvier 2009.

La loi électorale, sur laquelle s'appuie le Fatah, stipule elle que les élections présidentielles et législatives doivent se tenir en même temps, ce qui reviendrait à proroger le mandat de M. Abbas d'un an, puisque le Parlement actuel dominé par le Hamas avait été élu en janvier 2006 pour quatre ans.
L'OLP, qui regroupe les principaux mouvements nationalistes palestiniens, mais pas le Hamas, chapeaute l'Autorité palestinienne née des accords d'Oslo sur l'autonomie palestinienne de 1993. Le CCOLP est habilité à prendre des décisions politiques importantes.

C'est cette instance qui avait entériné en 1994 la création de l'Autorité palestinienne et il dispose du pouvoir de la dissoudre.
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Le droit au retour

Une réunion sur le droit au retour des réfugiés palestiniens a ouvert ses travaux dimanche à Damas, avec la participation des représentants de partis politiques, de syndicats et d'organisations de défense des droits de l'Homme de plus de 50 pays, dont le Maroc.

Cette rencontre de deux jours, qui coïncide avec la commémoration des 60 ans de l'occupation des territoires palestiniens, vise à défendre le droit au retour des réfugiés palestiniens dans leurs foyers en tant que revendication essentielle et à mobiliser le soutien international en faveur de la cause palestinienne. Les intervenants ont tour à tour mis l'accent sur le caractère légitime et inaliénable du droit au retour qui «ne peut faire l'objet de marchandage», soulignant le lien étroit entre le droit de retour et le reste des droits reconnus aux Palestiniens. Ils ont, dans ce contexte, plaidé en faveur de la mise en place d'un «front arabe stratégique» ayant pour objectifs d'oeuvrer à la consécration du droit au retour des réfugiés palestiniens, à la levée du blocus israélien de la bande de Gaza et à la sauvegarde de la ville sainte d'Al-Qods. MAP
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