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Reprise timide des contacts

Israël et l'Autorité palestinienne ont repris leurs contacts vendredi sous l'égide des Etats-Unis qui ne cachent pas leur agacement devant le refus israélien de lever des barrages et de geler la colonisation en Cisjordanie occupée.

Reprise timide des contacts
L'émissaire américain, William Fraser, a réuni dans un grand hôtel d'Al-Qods le Premier ministre palestinien Salam Fayyad et un conseiller du ministre israélien de la Défense Ehud Barak, Amos Gilad, a-t-on appris auprès des délégations. M. Barak, dont la participation à la rencontre avait été pourtant annoncée par les médias, a "dépêché son conseiller Amos Gilad, qui a tout mandat pour le représenter à cette rencontre tripartite", a indiqué le porte-parole du ministre de la Défense, Moshé Ronen. Le porte-parole a affirmé qu'il avait été prévu, il y a déjà dix jours, que M. Gilad représenterait son ministère à la réunion et démenti que M. Barak ait renoncé au dernier moment à y participer.

M. Fraser est chargé de superviser l'application de la Feuille de route, un plan de paix international lancé en 2003, mais resté depuis lettre morte.
Israël s'était engagé, de par ce plan, à prendre des mesures pour "normaliser la vie des Palestiniens" en levant des restrictions que son armée impose en Cisjordanie et à geler la colonisation, alors que les Palestiniens s'étaient engagés de leur côté à "mettre fin à la violence et au terrorisme".
Un diplomate, proche des discussions israélo-palestiniennes, a dès jeudi reproché à Israël "de ne pas respecter tous les engagements pris en vue de faciliter la vie quotidienne des Palestiniens en Cisjordanie".

"Le président George W. Bush a fait explicitement référence à la question des barrages routiers et des avant-postes", a-t-il ajouté sous couvert de l'anonymat, en référence aux colonies sauvages qu'Israël a promis de démanteler, mais qui sont toujours en place. Paradoxalement, la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a elle-même critiqué la poursuite de la colonisation déclarant lors d'une conférence jeudi à l'université Harvard aux Etats-Unis: "fondamentalement, je ne pense pas que cela aide" à faire avancer le processus de paix. Un haut responsable israélien, cité par le quotidien Haaretz, s'est inquiété d'un mécontentement américain causé par le refus de M. Barak d'alléger la pression sur les Palestiniens, contrairement à des engagements pris dans le passé.

Selon le quotidien Maariv, Israël s'attend à ce que M. Fraser lui soumette un rapport sévère sur cette question et qu'il émette de sérieuses critiques sur l'agrandissement par Israël de la colonie de Givat Zéev au nord d'Al-Qods, contrairement à l'engagement pris par l'Etat hébreu de geler la colonisation. La rencontre tripartite a lieu alors qu'une trêve tacite des violences a été remise en cause jeudi après l'élimination par l'armée israélienne de cinq activistes palestiniens en Cisjordanie la veille.

Les négociations avec Israël avaient été suspendues le 2 mars par le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, pour protester contre une offensive israélienne particulièrement meurtrière dans la bande de Gaza, où plus de 130 Palestiniens avaient péri en une semaine.
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Merkel devant la Knesset

La chancelière, Angela Merkel, se rend dimanche en Israël pour une visite hautement symbolique à l'occasion de laquelle elle sera le premier chef de gouvernement allemand à prononcer un discours devant la Knesset. Mme Merkel, qui avait effectué un premier voyage en Israël deux mois après son élection en 2005 et une seconde visite en avril 2007, se rendra tout d'abord à Sde Boker, un kibboutz dans le désert du Neguev où David Ben Gourion, premier chef de gouvernement de l'Etat hébreu, avait accueilli le chancelier allemand Konrad Adenauer en 1966.

La chancelière sera accompagnée de ses principaux ministres qui prendront part à des consultations intergouvernementales, une première entre les deux pays. Le gouvernement allemand tient déjà ce type de réunions avec la France, l'Italie, l'Espagne, la Russie et la Pologne, mais c'est la première fois qu'elle en organise une dans un pays ami hors de l'Europe.
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