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Une inflation ravivée

Les prix à la consommation poursuivent leur tendance haussière au troisième trimestre, dans le sillage de l'inflation alimentaire et énergétique.

Une inflation ravivée
La flambée des prix des matières premières a atteint les services de restauration, des transports et certains produits manufacturés. L'inflation sous-jacente a évolué à un rythme plus soutenu, pour se situer à 5,1%. Au quatrième trimestre, les prix devraient légèrement refluer.

L'Indice du coût de la vie (ICV) a connu, au cours du mois d'octobre dernier, une hausse de 3,5% par rapport au même mois de l'année précédente, indique mercredi un communiqué du Haut commissariat au plan (HCP).
Cette augmentation a concerné aussi bien l'indice des produits alimentaires (+5,6%) que celui des produits non alimentaires (+1,8%), précise la même source, ajoutant que la hausse de ces derniers oscille entre un minimum de 0,2% pour les «soins médicaux» et un maximum de 3,1 % pour les «transports et communications».

Comparé au mois de septembre dernier, l'ICV a enregistré une légère baisse de 0,1%, une variation résultant du recul de l'indice des produits alimentaires (-0,5%) et de la hausse de l'indice des produits non alimentaires (+0,2%), poursuit le communiqué.
Pour les produits alimentaires, les baisses observées entre septembre et octobre de l'année en cours, concernent notamment les poissons frais (-7,5%), les fruits secs (-3%), les fruits frais (-1,9%), ainsi que le lait, les produits laitiers et les oeufs (-1,8%), alors que les prix des légumes frais ont progressé de 0,6% et ceux des viandes de 0,5%.

L'ICV a enregistré, au niveau des villes, une baisse de 0,5% à Casablanca et Tétouan, de 0,4% à Fès et de 0,2% à Oujda, Rabat et Laâyoune, alors que des hausses ont été enregistrées à Tanger (+0,9%), Meknès (+0,8%), Marrakech (+0,5%) et Agadir (+0,4%). La persistance de la hausse des prix du pétrole et des matières premières importées, en 2009, pourrait exercer une pression à la hausse sur le niveau des prix à la consommation.

Toutefois, la poursuite d'une politique monétaire prudente et l'intervention de l'Etat, notamment, à travers les dépenses de compensation, pourraient maintenir l'inflation à un niveau modéré, soit 2,9%.
Les prix à la consommation ont poursuivi leur tendance haussière au troisième trimestre, dans le sillage de l'inflation alimentaire et énergétique, atteignant 4,6% en glissement annuel, au troisième trimestre. La poursuite de la diffusion des hausses passées des prix à l'importation des produits alimentaires de base (céréales, huile, poudre de lait, etc.) aux prix alimentaires hors frais, conjuguée à l'effet du mois du Ramadan, qui a coïncidé cette année avec le mois de septembre, a poussé, globalement, les prix des produits alimentaires à la hausse.

Le vif renchérissement des prix à la consommation, au cours du troisième trimestre 2008, est aussi lié à la hausse des prix des produits frais, en particulier ceux des poissons (9,8%), en lien avec la régression des débarquements et la hausse des exportations et ceux des légumes et fruits, en raison de l'insuffisance de la production. La faible performance des cultures fruitières, causée par le déficit pluviométrique, est largement responsable de la tendance actuelle des prix des fruits frais. La hausse enregistrée au niveau des produits frais a contribué pour 1,7 point à l'inflation d'ensemble au troisième trimestre. L'envolée à la fois des prix des matières premières agricoles et énergétiques jusqu'à l'été dernier a engendré une hausse des produits alimentaires de base et une nouvelle augmentation des prix intérieurs des carburants au mois de juillet.

La flambée des prix des matières premières a, également, atteint les services de restauration, des transports et certains produits manufacturés. L'inflation sous-jacente a évolué à un rythme plus soutenu, pour se situer à 5,1%. Au quatrième trimestre, les prix devraient légèrement refluer. En ce qui concerne l'industrie alimentaire, ce sont principalement les coûts des industries des corps gras et de transformation des céréales et des farines qui ont le plus augmenté, en lien avec le relèvement des prix des graines oléagineuses et du blé sur le marché international.

Cette évolution a également été renforcée par la hausse des prix des industries de poissons, suite à l'accroissement de leur prix sur le marché local.
Parallèlement, l'accroissement des cours de métaux, en relation avec la fermeté de la demande mondiale et l'insuffisance des capacités d'offres, a alimenté les coûts de production des industries de la métallurgie.
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Prix à la production

Sur les deux premiers mois du troisième trimestre de 2008, l'indice des prix à la production des industries manufacturières a progressé de 27,7%, en raison de la hausse des coûts des industries du raffinage (15,9 points de contribution) et ceux de la chimie (8,1 points) et, dans, une moindre mesure, ceux de ‘'l'alimentaire'' et de la métallurgie.

La hausse d'une part des coûts du raffinage, après une forte baisse l'année dernière et, d'autre part, le renchérissement des matières premières importées minérales, énergétiques et agricoles expliquent, en grande partie, cette évolution. L'augmentation du cours du soufre sur le marché international a impacté les coûts de production de l'acide sulfurique et, par conséquent, a tiré les prix à la production des industries chimiques vers le haut. La progression des coûts de fabrication des peintures et des vernis a également nourri la hausse des coûts des industries chimiques.
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