Menu
Search
Jeudi 18 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 18 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Spécial Marche verte

Le marché suffisamment approvisionné

Bonne nouvelle pour les ménagères. Elles n'auront apparemment aucune difficulté à préparer leurs "chhiwate", très prisées lors du mois de Ramadan.

Le marché suffisamment approvisionné
En effet, et selon Ahmed Réda Chami, ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, les produits les plus consommés durant le mois sacré seront disponibles avec une quantité d'offres qui dépasse la demande.
Le ministre a précisé, lors d'un atelier organisé mercredi dernier par la Chambre de commerce, d'industrie et des services de la région Rabat-Salé-Zemmour-Zaërs, que les stocks prévisionnels en matière de sucre durant le mois de septembre, qui coïncidera avec le Ramadan, sont de l'ordre de 229.136 tonnes, alors que la demande durant ce mois est estimée à 98.180 t, soit une offre qui dépasse largement la demande.

De même, un approvisionnement dit «normal» sera assuré en beurre, vu que les disponibilités en mois de septembre seront de 6.927 t, pour une demande estimée à 3.100 t. A contrario des années précédentes, cette année les disponibilités en ce qui concerne le lait seront suffisantes. En effet, les quantités qui seront mises sur le marché national s'élèvent à 77 millions de litres, dont 65 millions de lait pasteurisé et 12 millions de litres de lait UHT, pour une demande estimée à 67 millions de litres. Pour ce qui est des ?ufs, qui connaissant une consommation supérieure durant le mois de jeun, le ministre a précisé que le marché sera également suffisamment approvisionné avec une offre qui se chiffre à 250 millions d'unités en septembre, soit 7 ?ufs pour chaque Marocain durant ce mois.
De même pour les viandes dont l'offre dépassera largement la demande. Cette première est estimée en ce mois à 27.048 t de viandes rouges et 36.700 t de viandes blanches, alors que la demande est estimée à 24.000 t (viandes rouges) et 36.000 t (viandes blanches).

De leur côté, les disponibilités en farine nationale subventionnée (blé tendre), seront de l'ordre de 850.000 quintaux en septembre pour une demande qui ne dépassera pas 825.000 quintaux. De même pour les disponibilités en farines libres qui seront de 2,35 millions de quintaux pour une demande de 1,82 million.
Pour ce qui est des dattes, produit très consommé durant le moins de Ramadan, le ministre a souligné que la quantité globale disponible est de 35.600 t, dont 23.599 t importées à fin juin 2008. Les disponibilités en tomates fraîches, quant à elles, devraient atteindre 70.000 tonnes en 2008, contre 56.000 t l'année précédente, ce qui permettra de couvrir les besoins du marché, a ajouté le ministre, rappelant que la production de tomates en conserve a atteint 16.000 tonnes cette année.

Ahmed Réda Chami a précisé que les préparatifs pour ce mois sacré ont commencé depuis trois mois. Une commission ministérielle a été chargée de l'évaluation et du suivi du marché national afin d'assurer son approvisionnement normal et régulier par les produits les plus consommés durant ce mois sacré. Dans ce même registre, l'atelier, qui avait pour but la protection du consommateur, en particulier contre certaines formes et techniques de vente, a été une occasion pour insister sur l'importance de la sensibilisation et de la mobilisation des consommateurs.
La défense des intérêts de ces derniers vient au sommet des priorités dans les pays développés. Les mouvements de défense sont désormais tellement ancrés dans la société qu'ils jouent un véritable rôle de contre-pouvoir et disposent de nombreux moyens de pression comme le lobbying, le boycottage ou le recours en justice. «Rien de tout cela ne se passe dans notre pays», se sont accordés à avancer plusieurs responsables d'associations présents lors de cet atelier.

Bien qu'on y inventorie aujourd'hui une quarantaine d'associations consuméristes, aucune d'entre elles n'a encore le droit d'ester en justice un professionnel pour manquement aux droits du consommateur. Celles-ci manquent de moyens financiers et d'expertise, ont ajouté plusieurs membres de ces associations.
Par ailleurs, la préservation de l'environnement passe essentiellement par une amélioration des modes de production et aussi par un changement de cseux de consommation. Cependant la question qui se pose : comment un consommateur ignorant en ce qui concerne les produits de consommation peut participer à un développement durable sachant qu'il n'arrive même pas à faire le bon choix.
Et, donc, faute de campagne de sensibilisation et d'information, le consommateur assiste passivement à la détérioration des services qui lui sont garantis par l'Etat et de ce fait, il ne peut faire valoir ses droits. Et ce qui rend la situation plus difficile pour le consommateur c'est qu'il se trouve plonger dans de multiples publicités mensongères qui le mettent dans un état de confusion où les prix des produits et les conditions commerciales sont excessifs.
-----------------------------------------------------------------------

Étiquetage

Un autre problème se pose au consommateur. Il s'agit de l'étiquetage, qui a été relevé lors de cet atelier. Selon les participants, le client trouve souvent des difficultés pour distinguer entre les composantes des différents produits, d'où la nécessité du renforcement et de la simplification de l'étiquetage des produits. L'assistance aux associations des consommateurs par la mise en place d'un journal ou d'une revue a été également proposée par les différentes associations présentes. Par ailleurs, ces dernières ont insisté sur la nécessité de l'existence de campagnes de sensibilisation par voie de moyens audiovisuels, de presse, d'affiches et de dépliants pour attirer l'attention des responsables sur les abus et les violations des droits des consommateurs.
Dans l'attente d'une loi sur la protection du consommateur, des risques alimentaires et des catastrophes sanitaires sont toujours à redouter. En attendant cette loi, on espère que le Marocain ne sera pas réduit aux trois premières lettres de son statut de consommateur.

*journaliste stagiaire
Lisez nos e-Papers