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Le feuilleton à rebondissements

Le feuilleton à rebondissements
Mustapha Mansouri
Un ancien député a été arrêté pour son implication dans le trafic de stupéfiants notamment les drogues dures, avait indiqué un communiqué de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), en date du 29 août dernier. La même source précisait que dans le cadre des efforts déployés par les services de sécurité pour lutter contre le trafic de drogue, notamment les drogues dures et grâce aux informations recueillies et aux investigations sur le terrain, il a été procédé à l'arrestation du dénommé Mohamed Jouhari, alias "Raiss", ancien député du Rassemblement National des Indépendants (RNI) et représentant de la région"Zerhoun-Arab Saïss".

Le mis en cause, "considéré comme l'un des importants trafiquants de drogue dure", est actuellement sous enquête sous la supervision directe du procureur général du Roi près la Cour d'Appel de Casablanca, conclut la même source.
Répondant à cette nouvelle, un communiqué du RNI, daté du 30 août, a précisé que le dénommé Mohamed Jouhari, n'a plus de relation ni contact avec le parti depuis plus de 7 ans. Le Communiqué souligne, à propos de l'arrestation de l'ancien parlementaire, que "le RNI a refusé catégoriquement de cautionner sa demande pour se porter candidat au nom du parti lors des élections législatives de 2002". Aujourd'hui, cette affaire remet au goût du jour la question de la moralisation de l'échiquier politique.

Une grande responsabilité incombe aux formations politiques qui sont appelées à passer au peigne fin le parcours de leurs adhérents. On ne peut pas arriver aux résultats escomptés et lutter contre les maux que vit le champ politique marocain dont la corruption et la transhumance si les partis politiques, eux-mêmes, ne se livrent pas à un effort de prévention qui doit commencer par les profils des « militants » notamment ceux qui sont cooptés pour les élections tant législatives que communales. Certains chefs de file estiment qu'on ne peut pas connaître d'emblée les intentions des membres du parti ni leurs agissements. Aussi, ne peut-on pas accuser les formations politiques d'accepter sciemment des candidats véreux ou de les protéger.

Pour le président du rassemblement national des indépendants Mustapha Mansouri qui n'a pas apprécié d'associer le nom de son parti à cet ex-parlementaire exclu des rangs des bleus depuis 2002, pour moraliser la scène politique, il faut en premier lieu miser sur les compétences et les jeunes. L'effort de prévention s'impose. Nécessite oblige !
Les infractions relevées lors des dernières élections communales montrent que l'on doit déployer un grand effort avant d'arriver à l'assainissement tant espéré du champ politique.

En effet, d'une manière générale, l'utilisation de l'argent sale pour amadouer les électeurs vient en premier rang des infractions, suivie de l'utilisation des moyens publics à des fins électorales. D'autres genres d'irrégularités ont été enregistrés, notamment le recours à la violence, le non-respect des dispositions de la campagne électorale, la menace…
Nombreux sont ceux qui appellent à l'adoption d'une charte d'honneur en commun accord entre les partis politiques. Car il ne suffit pas de remporter des sièges, mais d'entretenir une image saine auprès des citoyens afin de leur redonner confiance.
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