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La déclinaison organisationnelle

En politique, il est dit que l'occupation constante du terrain est une stratégie qui évite l'oubli. Il n'en fallait pas plus pour que les responsables du ministère de l'Agriculture décident d'en élaborer une pour ce secteur vital.

La déclinaison organisationnelle
Le secteur agricole qui sous-tend des activités agroalimentaires connaît des obstacles franchissables
Sauf que celle-ci s'apparente beaucoup plus à une bouée de sauvetage pour ne pas sombrer dans les oubliettes. Une stratégie qui se décline en premier lieu en la réorganisation des différents départements.

Le reste se situerait beaucoup plus dans la réflexion. Pourtant, les attentes procèderaient de lendemains économiques plus ambitieux, plus exaltants qui sont censés apporter aux générations montantes, une réponse plus digne, plus valorisante en matière d'emplois et plus propice au développement rural et grâce à une répartition plus juste et plus équitable des richesses agricoles.
Une stratégie verte doit viser à renforcer le tissu productif dans la campagne, diversifier les sources de revenu de l'agriculteur, encourager le tourisme, créer dans les villages les conditions favorisant le développement des services et de l'artisanat, moderniser l'activité agricole et combler le déficit en matière d'infrastructures de base dans le but de désenclaver le monde rural avec le souci de préserver ses richesses naturelles dans le cadre d'un développement durable.

Au-delà des éclats du débat politique et électoral que la question soulève actuellement, il s'agirait surtout de savoir prendre la juste mesure. Et prendre la juste mesure, c'est s'améliorer, corriger, transformer les paroles en actes.
Une nouvelle politique agricole est fondée sur la consolidation des acquis et une valorisation optimale des particularités du sol dans chaque région.
Le but étant d'accroître la productivité agricole et partant, promouvoir une agro-industrie parfaitement adaptée aux potentialités et richesses naturelles de chaque région, et ce, en prenant en considération les contraintes de l'environnement. L'on reconnaît, toutefois, que le secteur agricole qui sous-tend des activités agroalimentaires connaît des obstacles franchissables, pour peu que l'on détecte les principales entraves.

Sont listés en premier lieu les approvisionnements.
En effet, l'articulation entre les agriculteurs et les transformateurs ne s'est jamais faite. Les relations entre ces deux maillons sont si conflictuelles qu'elles rendent impossible la construction de la filière. Cet élément simple de continuité qu'est le contrat de culture est un défi permanent. Des exceptions existent en la matière.
Mais à défaut de pouvoir conclure des contrats de culture, les industriels pourraient s'approvisionner directement sur les marchés de production. Sur ce plan, on constate que ces milieux sont gangrenés par leur caractère informel, par la prolifération d'intermédiaires qui agissent parfois dans l'opacité. D'où la refonte du système des filières qui s'est imposée.

Le management de certains entrepreneurs, non encore au fait de la mondialisation, pose problématique également. C'est dans ce contexte, d'ailleurs, qu'on pourrait leur reprocher la démarche peu innovante et conservatrice en matière de marketing.

Pour l'heure, malgré une volonté déclarée de mise en place d'une réelle politique de qualité, peu de sociétés se situent au niveau des normes internationales requises. Certes, il est clair que la compétitivité actuelle des productions nationales est insuffisante pour faire face à la mondialisation des marchés. Les menaces les plus sérieuses viennent du Moyen Orient, de la Turquie, de l'Asie, …. de par le monde. Et avec les accords de libre-échange récemment signés, les industriels marocains vont devoir faire face à de nouveaux obstacles. Pour simple illustration, ils devront répondre à des cahiers de charges de plus en plus exigeants en terme d'hygiène, de respect des délais, de qualité ou encore d'emballages.

Des contraintes qui vont s'imposer tout au long de la filière, de la production primaire à la chaîne de transformation.
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Séduire et sécuriser

Outre le fait de protéger la production locale, les industriels doivent se préparer à affronter également les importations massives de produits étrangers qui ont trouvé demandeurs au Royaume. Répondre à la demande, séduire et sécuriser le consommateur, un enjeu de taille. Certains industriels réussissent tant bien que mal. Quant à la main-d'œuvre, elle pose problème. Le secteur souffre, en effet, d'une pénurie d'ouvriers qualifiés.

Pour remédier à cette situation, des formations sont programmées en collaboration avec l'Office de la formation professionnelle. Un autre handicap est non des moindres : il concerne l'emballage. Sur ce plan, on remarque que l'industrie marocaine du conditionnement est peu dynamique ! Les matériaux de base excessivement chers, le coût de l'énergie ….n'apparaissent pas en tant que source d'avantages concurrentiels pour la branche emballages.
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