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Les sensations d'une jeune artiste hors-pair

En pénétrant dans l'univers plastique de Hakima Jnah, nous sommes vite frappés par la chaleur des couleurs employées par l'artiste ainsi que l'émotion des gestuelles qu'elle essaye de nous transmettre par le biais de son pinceau.

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Cette émotion n'est que le reflet de tous ses sentiments intérieurs et le fruit de toutes ses approches plastiques antérieures, puisqu'au début de sa carrière, Hakima Jnah s'est intéressée à toutes les écoles de peinture, tout en essayant de les étudier pour mieux les connaître. « J'ai été influencée par plusieurs styles, notamment le surréalisme, l'expressionnisme, le figuratif et autres. Mais, il faut dire que j'ai été plus attirée par l'expressionnisme que j'ai beaucoup travaillé lors de mes précédentes expositions. J'ai aussi abordé les autres styles. Il y a quelque temps, je me suis penchée sur l'abstrait que je considère comme le mélange de tout ce que j'ai pu absorber comme styles auparavant. Je pense qu'un artiste-peintre doit maîtriser la peinture dans toutes ses formes avant de se lancer dans l'abstrait. Celui-ci n'est pas aussi simple comme certains le croient, parce qu'une toile dans ce style représente les sensations internes de l'artiste. Il y a un équilibre à respecter dans les gestuelles et les couleurs. L'abstrait est le reflet d'une forte maîtrise de l'artiste de son art. Je le trouve plus difficile que les autres tendances, car il faut arriver à transmettre son idée sans faire recours à des formes bien conçues. N'empêche que je respecte toutes les écoles plastiques, dont chacune possède sa force et ses caractéristiques », souligne l'artiste-peintre Hakima Jnah.

Et d'ajouter que l'artiste n'est qu'un moyen ou un intermédiaire pour faire passer un message et des impressions à travers sa toile, son pinceau et la matière de son choix. « Ce travail fustige à jamais un moment bien précis où l'artiste ressent plus que jamais le désire de marquer ce temps par le biais de sont art». Accrochés, actuellement, à la galerie d'Art Nouiga (Kasbah des Oudayas), les toiles de Hakima ne manquent pas d'attirer les nombreux visiteurs, nationaux et étrangers, qui trouvent dans le style abstrait qu'elle a abordé dans cette exposition tout un ensemble de formes bien harmonisées, dénotant d'une longue réflexion et de sentiments profonds et sincères. Scruter ses travaux est une vraie fête pour les yeux et l'esprit. Ceux-ci sont le fruit d'une contemplation minutieuse de Hakima du fonds de l'univers, de sa force, ses mouvements infinis, ordonnés et perpétuels.

Ses créativités ne s'arrêtent pas là, elle qui trouve plus sa paix et sa sérénité dans le style abstrait. «La vie d'un peintre est un long parcours de recherche continue qui l'oriente vers de multiples stations artistiques où les écoles et les tendances peuvent changer et évoluer progressivement, car dans l'art il n'y a pas de limite pour la connaissance et la perception des choses. L'artiste est toujours avide d'en savoir plus et de fouiner dans tout ce qu'il rencontre dans son chemin», précise Hakima. Son exposition à la galerie Nouiga la rassure et l'incite à évoluer davantage dans son travail, vu l'opinion et le respect du public vis-à-vis de sa démarche et du choix de son style pour apparaître pour la première fois dans une exposition individuelle, encouragée en cela par l'artiste-peintre et galeriste, Miloudi Nouiga.

«J'ai énormément apprécié ses travaux. Pour moi, présenter Hakima Jnah pour la Nuit des Galeries était un bon choix, puisqu'elle a été appréciée par tous ceux qui ont pu voir ses tableaux. C'est une femme ambitieuse qui a encore beaucoup à donner. Il fallait uniquement l'encourager pour aller de l'avant. J'espère que cette prestation sera un bon départ pour elle», souligne l'artiste Nouiga.
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Études plastiques

Formée au Centre de formation des techniciens en architecture à Fès, Hakima Jnah adhère, en 1999, l'Institut national des Beaux Arts de Tétouan et décroche le diplôme de 2ème cycle avec mention très bien. En parallèle à ses études plastiques, Hakima Jnah effectue plusieurs stages aussi bien en sculpture qu'en peinture et obtient, en 2000, une attestation
de reconnaissance pour «Les jeunes créatrices » de la part de l'Association marocaine des femmes créatrices».
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