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Pour développer les capacités des collectivités locales

Les Assises de la coopération décentralisée maroco-française ont été tenues, les 19 et 20 février 2009, au siège de la wilaya d'Agadir, sous le thème» Partager de nouvelles orientations pour la coopération décentralisée maroco-française».

Pour développer les capacités des collectivités locales
Elles ont constitué une occasion opportune pour réunir les élus locaux marocains et leurs homologues français engagés dans des partenariats, dont des techniciens et des représentants de l'Etat. Cette rencontre a été organisée par l'Association nationale des collectivités locales (ANCLM), Cités unies France et l'Association des régions de France (AFR) et coprésidée par Jean-Paul Bachy, président de la région Champagne-Ardenne et Tarik Kabbaj, président de la commune urbaine d'Agadir. Apparus au début des années 90, les partenariats entre les collectivités locales marocaines et leurs homologues françaises n'ont connu une forte impulsion que lors des assises de Fès, en 2001. Et ce n'est qu'en 2004, lors de la mise en place du projet d'accompagnement décentralisation (PAD Maroc) en l'occurrence, qu'elles ont commencé à se structurer sur le plan technique.

Tenues 8 ans après les assises de Fès, les assises d'Agadir ont permis d'établir le bilan et de déterminer les perspectives. Et à travers les ateliers et les tables rondes, elles ont aussi permis la définition des modalités techniques et pratiques à mettre en œuvre dans la perspective, bien sûr, de définir les objectifs. Tarik Kabbaj, président du comité de pilotage et président de la commune urbaine d'Agadir, au cours de son allocution prononcée à cette occasion, s'est dit fier du fait que la ville d'Agadir ait cette opportunité d'organiser cette manifestation. Il a également énuméré les avancées à travers l'histoire en matière de coopération entre les collectivités locales des deux pays qui ne sont autres que le Royaume chérifien et la République française et a sollicité du wali directeur général des collectivités locales d'œuvrer dans le sens de donner un nouveau souffle à cette coopération, qui se veut une politique et une stratégie pour l'amélioration des conditions de vie des citoyens, qui sont le centre d'intérêt des acteurs de cette coopération, en leur prodiguant savoir-faire et informations et en leur facilitant l'accès à la technologie.

La France est considérée comme étant un pays amplement engagé dans la modernisation et qui depuis déjà une éternité est parvenue non seulement à l'opérationnaliser mais plus encore à la pérenniser, à l'instaurer et à en faire un facteur de développement. Ce pays a vécu, cependant, pendant les années soixante des problèmes liés essentiellement à l'urbanisme et à l'environnement. De ce fait, il importe de retenir que l'urbanisme et le transport ont constitué, jadis comme de nos jours, une préoccupation d'ordre majeur.

Ceci a bien fait de l'optimisation du transport urbain une nécessité et un problème qui devrait être résolu via la mobilisation, dans un cadre partenarial, de tous les moyens. L'INDH, a-t-il souligné, est une traduction effective de la volonté et également de l'engagement des communes qui devraient s'inspirer de l'expérience pilote de la France en la matière pour relever ce défi. Aussi, une étude approfondie doit être effectuée, dans le cadre d'une approche globale, sur l'économie régionale, tenant en considération les changements climatiques et l'usage des eaux usées. Rappelons dans ce sens que le projet méditerranéen trace de nouvelles pistes pour ce genre de coopération.

Jean-Paul Bachy, président du CAI, a rappelé pour sa part que cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'une longue amitié entre les deux pays. Le contexte, a-t-il ajouté, a beaucoup changé, vu l'accélération du processus de décentralisation qui demeure pourtant un cadre particulièrement bien choisi pour l'échange. L'action des diplomates doit, pour sa part, être prolongée et perpétuée via lesdits contacts de proximité qui doivent, en tout cas, être opérés dans une dimension encore plus concrète, relevant des besoins quotidiens du citoyen, à savoir l'eau, l'assainissement, l'insertion sociale et l'échange. Le taux de croissance est trop flatteur de la part du Maroc alors qu'il l'est moins pour la France. Ce qui nécessite la réorientation de la coopération de sorte à en faire une coopération dite de marche s'assignant la qualification du tissu économique à travers la création et la bonne gestion des richesses et via la création de l'emploi.

Les Marocains, a-t-il conclu, sont appelés ensemble et conjointement à apporter des questions pertinentes afin d'aboutir à une coopération modèle et responsable fondée sur la mutualité et l'engagement des collectivités marocaines et françaises. L'association des régions, a-t-il enchaîné, ayant toujours fait preuve de compétence, est parvenue à la mise en commun des expériences suivies dans les régions marocaines et françaises. Sans oublier de mettre en relief l'utilité de la promotion du tissu rural au sein duquel évolue une multitude de petites collectivités.

Omar Bahraoui, président de l'association des collectivités locales marocaines, a évoqué le rôle important de ces associations pour la pérennité de la coopération maroco-française rappelant l'importance de la solidarité et de la continuité que dictent infailliblement les liens affectifs tissés entre les deux peuples. Les assises d'Agadir, celles de Marrakech, tenues en 1996, et celles de Fès, ayant eu lieu en 2001 visent toutes l'échange d'expériences et l'appui au partenariat. Le projet PAD, a-t-il affirmé, a débouché sur une évolution nette d'aspect politique et représentant une offre convaincante de coopération. Il a, ainsi, contribué à la fédération de pas moins de 12 projets au niveau de diverses provinces et régions du Royaume. Ce qui y a permis la réalisation d'un décollage économique qu'on ne peut qualifier que de satisfaisant.
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Évaluation exhaustive

Toutes les interventions des participants dans cette rencontre, ayant connu l'assistance de Rachid Filali, wali de la région SMD et gouverneur de la préfecture d'Agadir-Idaoutanane, les élus et les chefs des services extérieurs, convergent dans le même sens. La réussite de la coopération décentralisée maroco-française, a-t-on déduit, nécessite un gage d'efficacité, le dialogue et la coopération entre les collectivités locales marocaines et françaises, la prise de conscience du rôle majeur qu'elles puissent dans la promotion du tissu économique et social, l'adoption d'une stratégie dite riche et claire et le recours à l'évaluation. De ce fait, il est indispensable de décrire et de porter un jugement sur la réalisation, évaluer les impacts, développer les capacités des collectivités locales et pérenniser leur légitimité et procéder à une évaluation dite exhaustive du PAD.
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