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Les Bourses chutent

Les marchés boursiers européens et asiatiques dégringolaient lundi emportés par des craintes croissantes pour la santé des grandes banques occidentales et de mauvais indicateurs économiques en Asie.

Les Bourses chutent
A 08h37 GMT, le Footsie-100, l'indice vedette de la Bourse de Londres, cédait 3,55% à 3.694 points. A Paris, le CAC 40 cédait 2,52% à 2.634,46 points à 08h10 GMT. A Francfort, l'indice vedette Dax perdait 3,21% à 3.720,17 points vers 8h30 GMT. A Milan, l'indice vedette SP/Mib cédait 3% à 14.824 points. Partout, les investisseurs s'inquiétaient de la santé du secteur financier, après l'annonce lundi par le géant bancaire britannique HSBC d'une augmentation de capital de 14,1 milliards d'euros, révélant les limites de la résistance à la crise de cette banque pourtant réputée solide. Déjà vendredi, la nationalisation partielle de la banque Citigroup aux Etats-Unis avait pesé sur les marchés. Ces nouvelles ont créé un mouvement de sauve-qui-peut à l'égard des valeurs bancaires, qui ont plongé partout en Europe. Plus tôt, la plupart des grandes places financières d'Asie-Pacifique avaient suivi le chemin de la Bourse de New York, qui avait terminé vendredi soir à son plus bas niveau depuis 12 ans: -1,66% pour le Dow Jones et -0,98% pour le Nasdaq.

A Tokyo, l'indice Nikkei a plongé de 3,81%, Hong Kong a perdu 3,9%, Séoul 4,16% et Sydney 2,82%. A la même heure, en séance, Singapour perdait 3,16% et Bombay 2,36%. Seule Shanghaï, souvent à contre-courant, surnageait par une petite progression de 0,51% en clôture. Après l'annonce vendredi d'une contraction de 6,2% de l'économie des Etats-Unis au quatrième trimestre, la journée de lundi a également apporté son lot d'indicateurs désastreux en Asie. En Corée du Sud, la production industrielle a subi en janvier une chute record de 25,6% sur un an, ravagée par le recul des exportations de semi-conducteurs et d'automobiles. Au Japon, le marché automobile s'est effondré de 32,4% en février. Egalement le mois dernier, les allocations chômage ont atteint un montant record à Taïwan. "Il n'y a tout simplement aucune bonne nouvelle", a déclaré à Dow Jones Newswires David Halliday, directeur associé chez Macquarie Private Wealth. "L'économie américaine traverse sa plus mauvaise passe depuis 50 ou 60 ans, alors il n'y a aucune raison pour que les actions montent", a-t-il ajouté.

Et les difficultés d'HSBC, une banque réputée solide finalement rattrapée par la crise, ont fait craindre le pire pour les autres banques. Pour faire face à la crise, HSBC a été contrainte d'annoncer lundi une augmentation de capital de 12,5 milliards de livres (14,1 Mds euros) après la chute de 70% de son bénéfice net à 5,728 Mds USD en 2008. Elle va, de plus, supprimer 6.100 emplois aux Etats-Unis. Cette augmentation de capital est la plus grosse jamais réalisée en Grande-Bretagne. Elle est due notamment à des charges pour dépréciation de prêts et autres provisions pour risque de crédit de 24,937 milliards de dollars USD en 2008. Le titre HSBC perdait plus de 10,33% vers 08h40 GMT à la Bourse de Londres. L'assureur américain AIG devrait quant à lui annoncer (11h00 GMT) une perte annuelle abyssale, peut-être la pire de l'histoire pour une entreprise américaine. Selon le Wall Street Journal, il est parvenu à un accord avec les autorités pour obtenir 30 milliards de dollars de plus de fonds publics. Sur le marché des changes, l'euro perdait du terrain lundi face au dollar et au yen, après le rejet dimanche par les dirigeants européens de l'idée d'un grand plan d'aide pour l'Europe de l'Est face à la crise.
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Zone euro

L'inflation dans la zone euro a légèrement accéléré en février, à 1,2% sur un an, selon une première estimation lundi de l'office européen des statistiques Eurostat, ce qui laisse à la BCE toute latitude pour encore baisser ses taux. En janvier, les prix à la consommation avaient augmenté de 1,1%, soit leur plus faible augmentation depuis juillet 1999. La BCE, gardienne de la stabilité des prix dans la zone euro, vise sur le moyen terme une inflation en dessous mais proche de 2%. Elle a donc de la marge pour une nouvelle baisse de ses taux, probablement dès jeudi selon les analystes. L'inflation reste bien loin du pic historique de 4% enregistré durant l'été, une décélération brutale due au net repli des cours pétroliers mais aussi au ralentissement de l'activité économique.
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