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Du territoire à la cohésion sociale

«Ecoss» se fait racine. Le Salon de l'économie sociale et solidaire «Ecoss», qui s'est déroulé du 30 avril au 3 mai, sous le thème «Le commerce équitable, pour un développement durable» est une plate-forme d'un secteur qui prône les valeurs d'équité, de solidarité et de démocratie.

Du territoire à la cohésion sociale
Nizar Baraka a souligné, à cette occasion, que l'organisation de ce Salon s'inscrit dans le droit fil de la nouvelle dynamique de réforme du secteur de l'économie sociale et solidaire, indiquant que le ministère délégué chargé des AEG a conçu un projet de loi pour la refonte du cadre juridique des coopératives et engagé la réflexion pour la réalisation de neuf programmes de développement régional de l'économie sociale et le renforcement des capacités de l'Office de développement de la coopération. Mohamed Rahj, président de l'Université Hassan Ier de Settat, a présenté le master de l'Economie sociale et solidaire (ESS). De leur côté, le président du Centre des jeunes dirigeants et Zouhir Bennani, PDG de la société Label Vie S.A, conventionnée avec le MAEG comme Marjane et Aswak Assalam, en marge de la première édition du Salon, ont présenté respectivement le guide vulgarisé de gestion des coopératives et l'opération pilote de commercialisation des produits des coopératives dans les circuits de grande distribution. L'ouverture d'Ecoss 2 a été marquée par la signature de plusieurs conventions, liant le MAEG à la Chambre régionale d'économie sociale Provence-Alpes-Côte d'Azur (CRESS-PACA), au Conseil général de Vaucluse, à l'Office national des aéroports (ONDA) ainsi qu'à l'Office de commercialisation et d'exportation (OCE). La remise des plaques commémoratives, la visite des stands et dégustation des produits de coopératives ont fait suite à cette cérémonie inauguratrice.

Ecoss met en avant la capacité des acteurs de l'ESS à créer, à innover et à générer de l'emploi et fédère les énergies en vue de soutenir le commerce équitable et donner un sursaut qualitatif aux produits issus de l'ESS. Les organisateurs du Salon avaient ambitionné, cette année, de porter le nombre de visiteurs à 20.000, soit presque le double que lors de la première édition. La manifestation qui a réuni sur 3500 m2, quelque 200 exposants de plusieurs régions du Royaume ainsi que nombre de partenaires institutionnels et opérateurs avait visé plusieurs objectifs. Il s'agit de promouvoir les initiatives territoriales et locales, valoriser le rôle des organismes mutualistes, coopératifs et associatifs et sensibiliser le grand public quant à l'importance et aux enjeux du commerce équitable, en renforcement de la solidarité sociale. Au Maroc, elles sont 6.265 coopératives (62% en agriculture, 17% en habitat et 12% en artisanat), 52 mutuelles (de couverture sanitaire et sociale, d'assurance, de cautionnement et communautaires) et environ 50000 associations.

«Cette édition constitue, outre une occasion pour les coopératives de vendre leurs produits, une opportunité pour opérer une évaluation de l'expérience marocaine en matière d'économie sociale et pour inciter l'ensemble des intervenants à œuvrer pour améliorer le cadre coopératif», avait affirmé N. Baraka. S'inscrivant dans la nouvelle dynamique que connaît le secteur économique, Ecoss se doit d'impulser une réflexion sur les carences de l'économie sociale concernant notamment la commercialisation de ses produits. Pour ce faire, cette deuxième édition se veut riche en animations. Ainsi, toute une série de tables rondes et d'ateliers sont initiés durant les quatre jours du salon, permettant de présenter, discuter et échanger les expériences nationales et étrangères sur l'ESS ainsi que sur le commerce équitable. Par ailleurs, des séances de formation sont prévues pour les membres et adhérents des coopératives. Aussi, l'axe de réflexion s'articule-t-il autour du cadre de l'ESS, sa genèse, son évolution dans le cadre du développement territorial. En outre, des concertations porteront sur les politiques publiques qui reconnaissent et soutiennent l'ESS, notamment avec la réforme des cadres juridiques de ses institutions, secteur coopératif compris.

Il est également des rencontres sur les thèmes se rapportant au « Plan de Développement Régional de l'ESS », à « La région Île de France, actrice de l'ESS » en passant par « La structuration des acteurs de L'ESS » Autant de thèmes qui devraient interpeller les participants. Se penchant sur les ponts entre ESS et commerce équitable, comme combinaison entre commerce et développement, ils mettent en évidence les comportements des consommateurs dans une ère de globalisation de la solidarité ainsi que la vie associative perçue en termes de développement territorial. Un simple coup de projecteur sur l'Agence de Développement Social (ADS) et son rôle dans la promotion du commerce équitable le prouve aisément, tant il est vrai que celle-ci est considérée comme un levier de développement des Activités génératrices de revenus (AGR) dans le cadre de l'ESS, en ses nouvelles organisations du travail.

De son côté, l'Office de commercialisation et d'exportation (OCE) déploie une stratégie dans la promotion du commerce équitable, une plateforme marocaine pour des échanges mutuellement avantageux. Cadre, entre autres, de coopération décentralisée, cette structure s'avère nécessaire pour le développement économique par l'activité et les relations interculturelles, une démarche se présentant comme outil de développement territorial. C'est le cas du projet de commercialisation des produits des coopératives marocaines dans le cadre de la coopération décentralisée entre la région Provence Alpes Côte d'Azur et Tanger-Tétouan. L'observation régionale de l'ESS s'avère un outil d'aide à la décision au service des territoires. Pour évaluer l'impact du commerce équitable, c'est le Réseau marocain de l'ESS qui s'y attelle. Sur ce registre, on passe au peigne fin autant l'impact « genre », ainsi que la portée de l'implication des Coopératives d'activités et d'emploi dans le développement économique des territoires à partir de leur tête de réseau. Objectif clairement affiché : coopérer pour entreprendre. La direction de la Protection des végétaux, des contrôles techniques et de la répression des fraudes, relevant du ministère de l'Agriculture, présente le cadre législatif marocain de reconnaissance et de protection des signes distinctifs d'origine et de qualité. A noter, en outre, que l'expérience Ecoss se décentralise à travers l'organisation de salons régionaux, notamment à Souss-Massa-Drâa, Abda-Doukkala et à l'Oriental. Des marchés ambulants pour commercialiser les produits des coopératives seront lancés dans les prochains jours.
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