Menu
Search
Mardi 23 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 23 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2006

Nouvelles exhortations de Ban ki-moon à l'Algérie

No Image
Rituel peut-être, mais régulier comme une horloge, le rapport du secrétaire général des Nations unies sur le Sahara, soumis aux membres du Conseil de sécurité, est devenu un document attendu et guetté même, tant il constitue pour les parties une manière de test et de baromètre. Pour autant, il n'affecte nullement la conviction, notamment du Royaume du Maroc, que justice il y aura dans cette affaire et que la vérité vaincra. Ainsi, les membres du Conseil de sécurité se félicitent-ils du contenu du dernier rapport que Ban ki-moon vient de leur exposer sur les derniers développements de cette affaire mais aussi sur la stratégie à laquelle son envoyé spécial dans la région, Christopher Ross, semble mettre la dernière main.

Celle-ci, ni plus ni moins, consiste à presser les parties à «aller de l'avant vers des négociations substantielles» et à renforcer les pourparlers de fond sur la base de la résolution 1813, adoptée par le Conseil de sécurité le 30 avril 2008 et qui recommande au Maroc et au polisario de faire preuve de plus de réalisme et de bonne volonté.
Dans son dernier rapport, le secrétaire général a réitéré son appel aux parties afin de poursuivre les pourparlers de «bonne foi et sans conditions préalables». La double exigence n'est pas gratuite, non plus fortuite. Elle traduit la détermination de l'ONU à en finir avec ce qui s'apparente à des surenchères propres à entraver le processus de négociations.

Il a également exigé des parties «de faire preuve d'une volonté politique pour engager des discussions substantielles et assurer le succès des négociations». Là aussi, le propos ne souffre aucune ambiguïté, puisqu'il parle de «succès des négociations», entendu par là qu'un retour en arrière, une entrave ou un blocage ne sauraient être acceptés. Depuis plusieurs mois maintenant, sur la base de la résolution pertinente du Conseil de sécurité 1813, les responsables de l'ONU, à quelque niveau qu'ils soient, ne cessent d'en appeler à l'accélération du processus de négociations.

Dans leur sillage, les gouvernements du monde entier, les instances diverses, les associations et les personnalités de toutes sensibilités expriment leur soutien à cette démarche. Si bien que nous assistons, en effet, à une unanimité sans faille à l'échelle internationale pour exiger des parties continuité et attachement aux recommandations du Conseil de sécurité.
Dans son rapport Ban ki-moon a, en outre, estimé nécessaire « une préparation minutieuse » de la prochaine série de pourparlers, soulignant que « peu de progrès ont été réalisés depuis le dernier round des négociations pour favoriser et assurer une issue positive au 5e round ». Qu'il déplore en effet le « peu de progrès » réalisés jusqu'ici ne décourage pas en revanche le secrétaire général des Nations unies à persévérer dans la même voie et à exhorter sans cesse les parties à faire preuve de bonne foi.

Qu'il le fasse ensuite en leur rappelant avec fermeté et justesse le cadre de travail, autrement dit la résolution 1813 et celles qui l'avaient précédée, souligne en effet son attachement à une ligne de conduite et à une seule : la légalité.

Personne n'ignore en effet les entraves du polisario et de son protecteur principal, le gouvernement algérien, dressées devant les efforts des Nations unies pour régler le problème du Sahara. Nul n'oublie également comment les mêmes adversaires du règlement au Sahara se sont employés et s'obstinent encore à faire revenir les choses en arrière, à pousser l'ONU à changer de méthode et d'option dans cette affaire.

N'est-ce pas les mêmes qui, pris de court par la proposition d'autonomie dans le Sahara faite par le Maroc en 2007, ont perdu leur raison et se sont mis à la combattre et à s'efforcer maladroitement à revenir à la case de départ ? C'est-à-dire à ce détestable « statu quo ante » des années quatre-vingt où le gouvernement algérien, tout à son machiavélisme et cynisme, faisait tirer les marrons du feu par les uns et les autres et manipulait à sa guise l'opinion internationale ! C'est le plan d'autonomie du Maroc qui a bousculé les choses et donné le change, un change concret et crédible, à une situation demeurée figée et dangereuse des années durant.

C'est surtout Sa Majesté le Roi Mohammed VI, premier initiateur de ce « plan de paix », qui a à la fois donné le ton et ouvert la voie pour une solution réaliste, d'autant plus courageuse et novatrice qu'elle n'implique, et cela devrait en principe conforter l'irascible orgueil algérien, ni « vainqueur, ni vaincu ». Encore une fois, ce sont les Nations unies qui, au-delà de toutes les volontés, ont décidé de la ligne de conduite. Le Royaume du Maroc, qui s'est inscrit dès le début dans cette option, apporte chaque jour la preuve de sa coopération avec les Nations unies. « Bonne foi », « esprit de réalisme », efforts substantiels, toutes ces recommandations du Conseil de sécurité ne sont pas étrangères au Maroc, il les intègre d'autant plus aisément dans sa démarche que lui-même en reste convaincu.

Si une partie et une seule devait encore se prévaloir d'appliquer à la lettre les recommandations de l'ONU dans ce dossier, de fournir la preuve par deux de sa bonne et sincère volonté, c'est bel et bien le Royaume du Maroc.
Ban ki-moon vient de soumettre son rapport au Conseil de sécurité et en appelle à plus de progrès. Il le fait de surcroît sur la base d'une conviction : seul l'engagement des parties à s'inscrire dans l'esprit de l'ONU peut assurer la mise en œuvre d'une négociation. Il le fait en réitérant la nécessité de s'inscrire dans le cadre et l'esprit de la résolution 1813, autrement dit en excluant tout retour en arrière, mais aussi toute autre voie que celle tracée, maintenue et revendiquée depuis cette résolution que, d'ailleurs, l'assemblée générale des Nations unies a entérinée.
Lisez nos e-Papers