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Téhéran instrumentalise le Hezbollah

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit a accusé l'Iran, dans une interview publiée mardi, d'utiliser le Hezbollah chiite libanais pour prendre pied en Egypte.

Téhéran instrumentalise le Hezbollah
Téhéran "a utilisé (le Hezbollah) pour être présent en Egypte et pour dire aux Egyptiens: nous sommes là", a-t-il affirmé au quotidien panarabe Acharq al-Awsat.
"L'Iran, et les partisans de l'Iran dans cette région, veulent transformer l'Egypte en demoiselle d'honneur de la reine iranienne couronnée quand cette dernière fera son entrée au Moyen-Orient", a-t-il ajouté.

Les relations entre l'Egypte et l'Iran, déjà tendues, se sont dégradées depuis que Le Caire a annoncé la semaine dernière l'arrestation de 49 personnes accusées d'être affiliées au Hezbollah et d'avoir planifié des attaques sur le sol égyptien. Les services de sécurité ont, depuis, indiqué que seuls 25 membres de cette cellule avaient été arrêtés et que 24 étaient en fuite.

La police est toujours à la recherche des suspects ainsi que d'un commandant du Hezbollah dans le Sinaï, selon un responsable des services de sécurité. Toutefois, les forces de l'ordre ont dû renoncer à fouiller les domiciles des habitants après un échange de tirs lundi entre Bédouins et policiers, a-t-il précisé. A Al-Qods, un haut responsable israélien a annoncé que l'armée israélienne avait été placée en état d'alerte élevé le long de la frontière avec l'Egypte. "J'aimerais pouvoir prendre des photos de tous ceux qui sont en train d'écrire en Iran et ailleurs (...). J'aimerais voir leurs yeux et leur visage lorsque leur mâchoire inférieure tombera d'étonnement (...) à propos de ce que le procureur général va mettre dans son rapport", a encore dit Aboul Gheit.

Le ministre faisait référence aux accusations portées contre les suspects. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a reconnu vendredi que le leader présumé des personnes arrêtées en Egypte, un Libanais identifié comme Sami Chehab, était bien membre de son mouvement et qu'il s'y trouvait en "mission logistique" afin de faire parvenir du matériel militaire aux Palestiniens de Gaza. Le quotidien pro-gouvernemental Al-Ahram rapporte mardi que Chehab a avoué avoir planifié trois attaques simultanées contre des touristes, surtout israéliens, à Dahab, Taba et Noueibaa, des stations balnéaires du Sinaï. Le Libanais aurait affirmé que le Hezbollah avait commandité les attentats pour venger la mort d'Imad Moughnieh, un haut dirigeant du parti assassiné à Damas en février 2008. Le Hezbollah accuse Israël de l'avoir tué.

Mais selon l'avocat de certains suspects, qui a assisté à l'un des interrogatoires de Sami Chehab, ce dernier a dit avoir reçu l'ordre de suivre les mouvements de touristes israéliens et de surveiller le trafic du canal de Suez après la mort de Moughnieh. "On lui a ensuite ordonné de cesser de suivre les touristes et le trafic", a-t-il ajouté sous le couvert de l'anonymat, affirmant que Chehab avait nié avoir planifié des attaques en Egypte. D'après l'avocat, d'autres suspects ont affirmé que Chehab avait toujours dit qu'aider les activistes palestiniens était le seul but de la cellule.
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14 journalistes emprisonnés

Au moins quatorze journalistes ont été emprisonnés et 34 publications interdites durant la précédente année iranienne qui s'est terminée le 20 mars, selon un rapport de l'Association des journalistes iraniens, cité mardi par le quotidien réformateur Sarmayeh. Le rapport ne révèle pas l'identité des journalistes emprisonnés ni le nom des quotidiens dont l'autorisation de publication a été retirée. Selon le rapport, 30 publications font par ailleurs l'objet d'un procès mais leur permis de publication n'a pas été annulé et 39 autres font l'objet d'une accusation. L'Association des journalistes iraniens fait elle-même l'objet de pression de la part du pouvoir. En effet, le ministère du Travail a affirmé récemment que l'association n'avait pas d'autorisation pour mener des activités. Les médias iraniens ont bénéficié d'un vent d'ouverture durant la présidence du réformateur Mohammad Khatami (1997-2005), même si de nombreux journaux ont été fermés à l'époque par la justice contrôlée par les conservateurs.
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