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L'épineux stationnement des véhicules

À l'instar de toutes les grandes villes du pays, El Jadida n'échappe pas à l'augmentation fulgurante du nombre impressionnant de véhicules qui y circulent sans interruption du matin au soir et à l'impression d'étouffement qui en émane.

L'épineux stationnement des véhicules
Si au niveau de la circulation, fluide, sauf aux heures de pointe et à certains points de la ville, les choses s'améliorent à la grande satisfaction de beaucoup d'automobilistes, mais il n'en est pas de même au sujet de l'organisation des parkings et des aires de stationnement, sujet qui suscite de plus en plus de colère de la part des automobilistes pour lesquels le stationnement de leurs véhicules se transforme en calvaire.

«Où que vous vous arrêtez, un jeune, ne portant aucun signe distinctif, surgit et vous demande de le payer pour le gardiennage de votre véhicule», racontent plusieurs automobilistes ne sachant plus à quel saint se vouer devant la surexploitation dont ils font l'objet de la part de ces gardiens de parkings et aires de stationnement dont ils dénoncent les agissements. «Il n'y a pas un espace ni une ruelle qui ne soient soumis à ''cette dîme'' imposée par des jeunes autoproclamés gardiens de parkings. Le plus étonnant, c'est que certains vous disent qu'ils partagent la recette avec la municipalité, tandis que d'autres avancent qu'ils ont ''acheté'' l'autorisation qui est d'ailleurs non signée par le président du conseil ou un élu», explique un Jdidi retraité.

Parmi les automobilistes, il y a ceux qui acceptent de payer sans rechigner 2, 3,5 ou même 10 DH, «car ces surveillants de voitures ont chacun un tarif, des conditions et des horaires d'exercice différents». Ceux qui refusent catégoriquement de se faire plumer à longueur de journée sont contraints de quitter les lieux avec leurs véhicules ou de les garer et aller vaquer à leurs affaires, mais au risque de retrouver leurs carrosseries rayées ou carrément embouties par un choc. «Évidemment, peut-être qu'il n'y aura pas de témoin pouvant décrire l'auteur du forfait...», raconte un automobiliste, victime de pareille mésaventure devant la Banque du Maroc, où il s'était rendu. Ainsi, il n'est pas rare de voir des gardiens d'un nouveau genre et un automobiliste, exaspéré par ce « racket », en venir aux insultes. Des querelles entre automobilistes et gardiens, des algarades entre gardiens eux-mêmes qui ''se revendraient des territoires'', des bouts de trottoirs et des aires de stationnement, des altercations violentes sont le lot quotidien des rues d'El Jadida.

Le phénomène se propage dans tous les coins de la ville. Pourtant, un élu a affirmé que la municipalité n'a jamais délivré de patentes d'exploitation pour ce genre d'activité à part quelques-unes et que les jeunes qui s'y adonnent le font en toute illégalité et sont passibles de poursuites judiciaires. Mais cela sera-t-il suffisant pour enrayer ce phénomène du gardiennage sauvage de voitures? Activité «légitime» pour les jeunes souffrant d'un chômage endémique, «illégale» pour la municipalité qui doit l'organiser et toucher le pactole qui en découle au lieu de laisser cette pagaille.

En plus, des gens, qui se croient au-dessus de la loi, stationnent sauvagement leurs voitures, font des trottoirs leur propriété privée en toute impunité, sans se soucier un seul instant du piéton qui doit contourner les véhicules pour passer ou encore de recourir à la chaussée au risque de se faire percuter. Pour s'en convaincre, il suffit encore de se promener autour de la place Mohammed V. Mais le constat est amer, que ce soit dans les avenues Mohammed VI, Mohammed V, Ibn Khaldoun, Errafîi, Ennakhil, Hassan II ou juste devant la municipalité: des voitures en pagaille, indûment stationnées sur le trottoir, sur le passage clouté, tout au long d' un ''traçage d'interdiction de stationner'' ou à cheval sur le trottoir et la chaussée. Le tout servi dans un sentiment d'impunité quasi généralisé et surtout au mépris total de la sécurité des piétons qui, bien souvent, se trouvent obligés de contourner les véhicules.
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Aucune vision futuriste

L'aménagement urbain de la ville d'El Jadida est fait sans aucune vision futuriste. Tout laisse à croire que tout se gère du jour le jour comme si le Maroc de 2020 serait le même que celui de 1980 ou de 2000!. Cette carence en matière de gestion semble être la devise de nos responsables locaux. Tout se fait dans un cadre restreint, limité à quelques personnes qui ont prouvé à plus d'un titre leur incapacité à user des ‘'prouesses des mathématiques et des statistiques''. Il semble que la devise suivie par ces cadres et même par les élus est : «Après moi, le déluge...». Tout le monde se contente de faire ses petits calculs égoïstes basés sur le jour «J» sans jamais se soucier des générations futures ou tout simplement du Maroc de demain. Chaque année, pendant la période estivale, la ville d'El Jadida accueille plus de 500.000 visiteurs nationaux et étrangers. Le nombre des véhicules croît d'une manière exponentielle de sorte que les artères de la ville, même les plus larges d'entre elles, peinent à assimiler ce flux d'automobiles sur les plans circulation et stationnement. Et les agents de la police sont là pour témoigner de cette situation désastreuse!
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